Des rumeurs circulent sur Internet selon lesquelles le Vatican ne demanderait pas aux intégristes catholiques disciples de feu Mgr Lefebvre de reconnaître Vatican II. Il leur serait simplement demandé de respecter la personne du pape et d'”éviter la prétention d’un magistère supérieur” à celui du Souverain pontife. C’est en tout cas la proposition qu’aurait faite le cardinal Dario Castrillón Hoyos, président de la Commission “Ecclesia Dei”, en charge du dossier des Lefebvristes, à Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité schismatique Saint-Pie X, pour une levée de l’excommunication.
“Il Giornale”, sur son blog, le 24 juin 2008, indique être entré en possession de la lettre, en français, du cardinal Hoyos portant les 5 propositions faites au supérieur de la Fraternité pour réintégrer les rangs de l’Eglise (cf supra). Le Saint-Siège attendrait la réponse de Mgr Fellay pour le 28 juin.
Ainsi, Mgr Fellay aurait rencontré, le 4 juin dernier au Vatican, le cardinal Dario Castrillon Hoyos. A l’issue de cette rencontre, le cardinal aurait fait parvenir les 5 conditions de la pleine réintégration des membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X dans le giron de l’Eglise :
“1 – L’engagement d’une réponse proportionnée à la générosité du pape.
2 – L’engagement d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale.
3 – L’engagement d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint Père et de ne pas proposer la Fraternité en contraposition à l’Eglise.
4 – L’engagement à démontrer la volonté d’agir honnêtement en toute charité ecclésiale et dans le respect de l’autorité du Vicaire du Christ.
5 – L’engagement de respecter la date – fixée à la fin du mois de juin – pour répondre positivement. Celle-ci sera une condition requise et nécessaire comme préparation immédiate à l’adhésion pour accomplir la pleine communion.
Contrairement aux conditions posées précédemment par le Vatican et toujours refusées par la Fraternité Saint-Pie X, aucune mention explicite n’est faite de la reconnaissance des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie post-conciliaire.