Le troisième congrès sur le Motu Proprio Summorum Pontificum, avec, comme sous-titre, “Une espérance pour toute l’Eglise” a eu lieu à Rome du 13 au 15 mai.
Comme les deux années précédentes, les organisateurs en étaient le mouvement Giovanni e Tradizione et sa branche sacerdotale internationale, Amicizia Sacerdotale Summorum Pontificum.
Le congrès s’est ouvert le vendredi après-midi, par une rencontre des prêtres, religieux et séminaristes à l’église de la Trinité des Pèlerins, paroisse romaine de la Fraternité Saint-Pierre.
L’abbé Joseph Kramer, FSSP, curé du lieu, et le Père Vincenzo Nuara, official de la Commission « Ecclesia Dei » et principal cheville ouvrière du colloque ont d’abord prononcé quelques mots d’accueil. Puis, après la récitation du chapelet et le chant des Litanies de la Sainte Vierge, l’assemblée a peu entendre une méditation de Dom Cassian Falsom, OSB, prieur du Monastère de Norcia (le « Nursie » de saint Benoit) sur le thème Liturgie et Sacerdoce. L’orateur a particulièrement insisté sur le caractère de serviteur du prêtre lorsqu’il célèbre la liturgie. En tant que « pontife » entre Dieu et les hommes, il se doit de disparaître dans la liturgie de l’Eglise. Ce devoir est particulièrement sensible durant la célébration de la messe, où il se doit de respecter un ordo particulier, les rubriques prescrites et les textes liturgiques. “La liturgie ne lui appartient pas, elle n’est pas un lieu où il peut s’affirmer lui-même.”
L’après-midi s’est conclu par la célébration des vêpres pontificales, présidées par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan. Le service liturgique était assuré par la Fraternité Saint-Pierre et un chœur formé de Franciscains de l’Immaculé a interprété plusieurs pièces, tandis que la soixantaine de clercs présents alternaient la psalmodie. Les vêpres ont été suivies du salut du Saint-Sacrement.
Le congrès proprement dit a eu lieu le samedi 14, à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum). Huit interventions se sont échelonnées sur la journée. Nous reviendrons sur chacune d’elle dans de prochains articles.
Mais le sommet des trois jours fut sans conteste la messe pontificale au faldistoire, célébrée le dimanche matin, à l’autel de la Chaire de la Basilique Saint-Pierre. L’événement vaut la peine d’être souligné, car il s’agit de la première messe pontificale célébrée à cet autel depuis le pontificat de Jean XXIII. Voici la relation qu’en a donné l’édition du 15 mais de l’Osservatore Romano :
Dimanche matin, 15 mai, en conclusion du congrès sur le Motu proprio Summorum Pontificum, la messe selon la forme extraordinaire du rite romain a été célébrée dans la basilique vaticane. Elle a été célébrée à l’autel de la Chaire par le Cardinal Walter Brandmüller, en présence des trois cardinaux – William Joseph Levada, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Franc Rodé et Domenico Bartolucci, qui a dirigé le chant final, ainsi que de plusieurs évêques et prélats de la Curie romaine.
Il faut noter qu’y participaient une bonne centaine de prêtres, religieux et séminaristes, ainsi qu’une assistance de plus de 500 personnes, dont de nombreux jeunes, qui avaient pris place dans les bancs de l’abside. Le service liturgique a été assuré par les membres de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre.
Le chœur a alterné les pièces grégoriennes du propre avec de majestueuses compositions polyphoniques de Palestrina et de Vittoria, mais aussi du Cardinal Bartolucci. L’ordinaire était la Missa Papae Marcelli de Palestrina.
Les vêpres pontificales à la Très-Sainte-Trinité-des-Pèlerins :
Quelques vidéos de la messe à Saint-Pierre :
Les encensements de l’autel pendant le Kyrie.
Le Credo de la Messe du Pape Marcel de Palestrina, dirigé par S.E. le cardinal Bartolucci, maître de chapelle perpétuel de la Chapelle Sixtine.
Le Sanctus.
Crédit photographique : Gregory DiPippo & John Paul Sonnen
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