Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’icône, patrimoine de tous les chrétiens – les 50 ans de l’Atelier d’Icônes Saint Georges

A l’occasion des 50 ans de l’Atelier d’Icônes Saint Georges créé en 1962 par le Père Egon Sendler, s.j., une exposition parisienne présente plus de 60 icônes, des esquisses, des livrets qui rassemblent des photos des églises et des fresques, œuvres iconographiques réalisées par le Père Sendler et ses élèves des 3 ateliers Saint Georges (à Meudon, à Publier en Savoie, et à Versailles).

L’Icône est dans son essence un art religieux et même un art théologique. Surgie des origines chrétiennes d’Orient et des siècles de persécution, enrichie par la difficile recherche dogmatique des conciles, purifiée par les épreuves de la persécution iconoclaste, l’icône fait partie du grand courant de la tradition, c’est-à-dire de la vie intérieure de l’Église, prolongement de l’Incarnation du Christ. L’icône est intimement liée aux Ecritures et à la liturgie, c’est en elles qu’elle s’enracine et c’est d’elles qu’elle tire sa valeur aux yeux de la foi.

Les icônes du Père Sendler et celles de ses ateliers sont écrites avec sobriété : il n’y a aucune complaisance donnée au sentimentalisme, le spirituel ne laisse aucune place au superflu, tout est pureté, tout est message, tout est prière. Elles respectent les canons en vigueur avant l’époque de la Renaissance: dans les symbolismes, les proportions, les structures, les couleurs, les lumières et bien sûr la perspective inversée qui rappelle que c’est l’icône qui nous regarde et qui nous sollicite. La dynamique qui ressort des dessins des icônes et particulièrement des fresques et des esquisses traduit bien ce message : celui que l’homme va également être en mouvement s’il accepte de se laisser tirer par Dieu.

Pour le Père Sendler, on entre en écriture d’icônes en étant un simple instrument au service de Dieu. Tout ce que fait l’iconographe doit correspondre à la théologie. Il ne faut pas « inventer » ce qui n’aurait pas de base biblique ou liturgique, car l’icône est le reflet d’une réalité, et elle est même un lieu de présence. Le Père enseigne déjà en sa propre personne les qualités alors nécessaires pour un véritable iconographe : l’enthousiasme (étym. : être en Dieu) et le silence intérieur, l’humilité et la générosité.

Outre l’exposition à la galerie Bansart (Paris VII), pour rendre grâce à Dieu pour ces 50 ans d’activité, la Divine Liturgie de saint Basile le Grand sera célébrée par le père Jean-Louis Lemaire, accompagné du chœur de la paroisse russe catholique de Paris, le samedi 14 janvier, à 10h45 à la chapelle de l’Ermitage – 23 rue de l’Ermitage, à Versailles. Le 14 janvier correspond en effet au 1er janvier dans le calendrier julien et voit la double fête de la Circoncision de Notre Seigneur Jésus Christ et celle de notre Père parmi les saints Basile le Grand, archevêque de Césarée de Cappadoce.

Biographie du Père Egon Sendler

Egon Sendler, est né en Silésie (actuellement en Pologne) en 1923. Pendant les années du nazisme il travaille avec les Pères de la Compagnie de Jésus dans une organisation catholique, un épisode qui déterminera sa vie. La guerre l’envoya sur le front de l’est où l’armée russe le fit prisonnier. Les épreuves endurées l’amenèrent à être réceptif à l’appel de la vie consacrée : « S’il lui était donné de survivre il ferait connaître la culture religieuse de la Russie et travaillerait à l’unité des chrétiens. »

Il rejoint la Compagnie de Jésus et fait ses études à Munich et à Rome. Ses supérieurs l’orientent vers l’apostolat russe pour lequel il est ordonné en rite byzantin. Au milieu d’un groupe de compagnons il travaille désormais pour l’union des Églises, spécialement le rapprochement avec l’orthodoxie russe.

Influencé par sa mère qui était peintre, il réveille l’intérêt de l’occident pour l’iconographie. Au début des années 60, le Père Sendler est enseignant au sein du Collège jésuite de Saint-Georges à Meudon pour l’immigration russe. Il y enseigne la peinture des icônes, d’abord aux mères des élèves, puis dans ce qui devint l’atelier de Meudon. Suivirent des ateliers en Savoie, à Milan, à Syracuse, à Jérusalem, à Buenos-Aires.

Dans son atelier actuel de Versailles, il donne de nombreux stages, des élèves de toutes confessions viennent du monde entier : de Chine, du Japon, de Pologne, d’Angleterre, des USA.

Ses fresques se trouvent dans des églises aux USA, en Allemagne, à Rome, en Sicile, à Paris, au Liban. Ses quatre livres sont des ouvrages de référence pour les iconographes.

Ouvrages du Père Egon Sendler

1. L’icône, image de l’Invisible, DDB 1981
2. Les icônes byzantines de la mère de Dieu, DDB 1992
3. Les mystères du Christ, Icônes de la liturgie, DDB 2001
4. Le secret de la ligne, Le dessin des icônes, Edition Istina 2009

Renseignements pratiques

GALERIE BANSARD
26, avenue de La Bourdonnais, Paris 7ème
Exposition du 12 janvier au 2 février 2012, ouverte tous les jours de 14h à 18h 30 :
Conférence à la galerie le 19 janvier 2012 à 19 h sur le thème : « L’Icône, patrimoine de tous les chrétiens »

Atelier Saint Georges
21, rue de l’Ermitage 78000 Versailles

Partager

1 réflexion au sujet de « L’icône, patrimoine de tous les chrétiens – les 50 ans de l’Atelier d’Icônes Saint Georges »

Laisser un commentaire