Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 28 juin 2015 du calendrier grégorien, 15 juin 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre Père parmi les saints Jonas, métropolite de Moscou et de toutes les Russies, le Thaumaturge.
Saint Jonas naquit dans la ville de Galitch (oblast de Kostroma), dans une pieuse famille chrétienne. Il reçut la tonsure monastique dans un des monastères de Galich alors qu’il n’avait que 12 ans. De là, il partit pour le monastère Saint-Simon (Симонов – Simonov) de Moscou.
Un jour que saint Photius, métropolite de Moscou (de droit métropolite de Kiev, le siège de Kiev a été transféré à Moscou en 1408) visitait le monastère Simonov, il trouva après le Moleben d’action de grâces saint Jonas dormant dans la boulangerie du monastère, épuisé de travail. Saint Jonas dormait avec les doigts de sa main formant le signe de la bénédiction. Saint Photius ne dit rien, bénit le moine endormi et prédit à ceux présents que ce moine serait un grand hiérarque de l’Église russe, et qu’il guiderait nombre de gens sur le chemin du salut.
Plusieurs années après, saint Jonas fut sacré évêque de Ryazan et Mourom. Après la mort du métropolite saint Photius en 1431, Basile II, grand prince de Moscou (1415 † 1462) choisit saint Jonas pour lui succéder à la tête de l’Eglise russe, mais ce choix fut refusé par le patriarche Joseph II de Constantinople (1360 † 1439) qui imposa Isidore sur le siège métropolitain de Kiev. Isidore fut déposé par Basile II en 1441 à son retour du Concile de Florence, et le siège métropolitain de Kiev (de fait transféré à Moscou) resta vacant pendant 7 ans, ce que Jonas appela le “veuvage” de l’Eglise russe : “Voyez mes enfants, – écrit-il dans une lettre pastorale – combien de temps a duré le veuvage de notre Eglise, qui a vécu sans primat, sans métropolite ! Vous n’ignorez pas les maux et les malheurs innombrables qui en sont résultés pour les chrétiens de notre pays !”.
Jonas fut élu par l’assemblée des évêques de la principauté de Moscou comme métropolitain le 15 décembre 1448, sans avoir reçu le consentement du patriarcat de Constantinople. Cette élection marque de fait le début de l’autocéphalie de l’Eglise russe, qui se constitue indépendamment de Rome comme de Constantinople, selon la théorie de la IIIème Rome. En 1458, le patriarche légitime de Constantinople (de l’Union de Florence) Grégoire III Mammas institua un autre métropolite, Grégoire, sur le siège de Kiev, marquant la séparation en deux de la Russie historique, entre la Moscovie indépendante et la Kiévie, sous domination lituano-polonaise. En 1469, le patriarche orthodoxe Denys de Constantinople (nommé par le Sultan) déclare schismatique l’Eglise russe de Moscou, et invalides les élections indépendantes de ses métropolites depuis celle de Jonas. Dans une lettre aux habitants de Novgorod de 1470, le Grand Duc de Moscou Ivan III écrit au sujet de Denys de Constantinople : “Nous tenons ce patriarche pour dégradé et privé de tout droit sur nous”. Le patriarche orthodoxe de Constantinople Syméon Ier Reliquaire contenant le corps de saint Jonas de Moscou dans la cathédrale de l’Assomption au Kremlin[/caption]
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de Sa Sainteté.
Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche ton 3, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon de Sa Sainteté.
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Tu es monté au sommet des vertus, ô saint hiérarque, * et recevant l’onction sacrée de la vie supérieure, * sur une cathèdre élevée ** tu as servi Dieu comme grand prêtre.
8. T’ayant acquis comme phare, ô très sage et saint hiérarque, * l’Eglise du Christ est illuminé par tes instructions vertueuses, * disant : Toi, Seigneur, tu es ma force et ma confirmation !
9. Après avoir retranché tout désir charnel grâce au désir divin, * tu as brillé ensuite dans une vie parfaite ; ** c’est pourquoi, tu es donc passé dans éclat sans déclin.
10. O pincette étincelante du charbon divin, * O buisson qui n’a pas été consommé par le Divinité ; ** brûle jusqu’à l’amadou de mes passions, ** et sauve-moi du feu éternel.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 4 : Depuis ta jeunesse, t’ayant entièrement consacré au Seigneur, * tu fus un modèle de vertu par la prière, le jeûne et les travaux ; * c’est pourquoi, voyant ton intention sincère, * Dieu t’a nommé le hiérarque et pasteur de son Eglise ; * et pour cela, ton corps précieux * a été conservé entier et intact après ton repos. ** Ô saint hiérarque Jonas, supplie le Christ Dieu, qu’Il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 8 : Dès l’enfance, tu t’es toi-même mis au service du Seigneur, ô sage, * domptant ton corps par le jeûne et la tenue de veilles ; * c’est pourquoi, tu as été désigné pour être le vase pur et la demeure du Très-Saint Esprit. * C’est pourquoi tu as été ordonné hiérarque et pasteur de son Eglise ; * et l’ayant conduite vers le bien, tu est retourné vers le Seigneur que tu aimais. * Nous te supplions donc : Souviens-toi de nous qui honorons ta sainte mémoire avec foi, ** que nous puissions tous crier vers toi : Réjouis-toi, père Jonas, très honoré et saint hiérarque !
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.
Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
De Sa Sainteté, ton 1 :
℟. Ma bouche annonce la sagesse, & le murmure de mon cœur, l’intelligence (Psaume 48, 4).
Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
De Sa Sainteté : Hébreux (§ 335) XIII, 17-21.
Obéissez à vos conducteurs, et soyez soumis à leur autorité : car ce sont eux qui veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte.
Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
De Sa Sainteté :
℣. La bouche du juste méditera la sagesse ; et sa langue parlera selon l’équité et la justice (Psaume 36, 30).
Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
De Sa Sainteté : Jean (§ 36) X, 9-16.
Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De Sa Sainteté : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.
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