Saint-Eugène, le dimanche 30 octobre 2016, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
La fête du Christ-Roi a été instituée par le Pape Pie XI le 11 décembre de l’Année Sainte 1925 par l’encyclique Quas Primas, écrite non seulement dans le contexte de l’avènement du communisme athée en Russie mais aussi pour combattre le développement moderne du laïcisme occidental. Ainsi au Mexique, l’élection en 1924 de Plutarco Elías Calles sonnait le début de la persécution contre l’Eglise et les prémices d’une formidable résistance chrétienne, qui se concrétisera par la Guerre des Cristeros. La fête a été placée par le Pape Pie XI au dimanche qui précède la fête de la Toussaint, afin de montrer le lien existant entre la royauté du Christ et son épanouissement par la sainteté de ses fidèles.
Quel intérêt pour le Roi des siècles de devenir le roi des hommes ? Le Christ n’est pas roi d’Israël pour lever un tribut, pour équiper une armée ou pour combattre des ennemis visibles, mais pour gouverner les âmes, pour veiller à leur salut éternel, et pour conduire au royaume des cieux ceux qui croient, espèrent et aiment. Pour le Fils de Dieu égal au Père, Verbe “par qui tout fut fait”, c’est donc une condescendance de consentir à être roi d’Israël et non une promotion. C’est la marque de sa miséricorde, bien loin d’être un accroissement de pouvoir. II est au ciel le Seigneur des anges celui qui reçoit sur terre le nom de roi des Juifs… Mais le Christ n’est-il que roi des Juifs ? Ne l’est-il pas de toutes les nations ? — Bien sûr que si ! Il l’avait dit prophétiquement : “J’ai été constitué par Dieu roi sur Sion, sa montagne sainte, je publierai le décret du Seigneur.” Mais, puisqu’il s’agit de la montagne de Sion, on pourrait dire qu’il a été constitué roi des Juifs seulement, aussi les versets suivants déclarent-ils : “Le Seigneur m’a dit : tu es mon fils, c’est moi qui t’engendre aujourd’hui ; demande et je te donnerai les nations pour héritage et pour ta possession les confins de la terre.
Homélie de saint Augustin, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.
- Propre grégorien du jour
- Procession d’entrée : Regnávit Dóminus, hymne litanique du poète Sedulius (Vème siècle) – mélodie du XIIIème siècle
- Kyrie : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont, sous-maître de la chapelle du roi Louis XIV
- Gloria : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
- Epître : Colossions I, 12-20 : Car tout a été créé par lui dans le ciel et sur la terre, les choses visibles et les invisibles ; soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances : tout a été créé par lui et pour lui.
- Evangile : Jean XVIII, 33-37 : Pilate lui dit alors : Vous êtes donc Roi ? Jésus lui repartit : Vous le dites ; je suis Roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité, écoute ma voix.
- Credo : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
- Pendant les encensements de l’offertoire : Christus vincit – Laudes regiæ – “Acclamations carolingiennes” (VIIIème siècle)
- Sanctus : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
- A l’élévation : O salutaris de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
- Agnus Dei : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
- Pendant la communion : Christus vincit – Laudes regiæ – ton de la cathédrale de Reims, employé pour les messes pontificales (entre autres pour celles du sacre des rois de France)
- Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
- Ite, missa est : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
- Au dernier Evangile : Salve Regina
- Procession de sortie : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse, harmonisation du chanoine Gaston Roussel (1913 † 1985), curé de Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
IIndes vêpres de la fête du Christ-Roi. Au salut du Très-Saint Sacrement :
- Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu – Psaume 33 sur une ancienne psalmodie
- A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria – prose du XIVème siècle, du Ier ton
- Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
- A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – mélodie du Ier ton en usage dans le diocèse de Nancy
- Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.
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