Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 2 juin 2024 du calendrier grégorien – 20 mai 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.
L’origine de la célébration de la Samaritaine au IVème dimanche de Pâques est constantinopolitaine ; l’hymnographie de ce dimanche est donc essentiellement d’origine constantinopolitaine, comme du reste l’essentiel du Pentecostaire, et plus spécialement d’origine Studite (Joseph le Studite, archevêque de Thessalonique, est l’auteur du canon de la Samaritaine, lequel, à vrai dire, ne chante celle-ci que dans le 4ème tropaire de chaque ode).
Selon la tradition byzantine, la Samaritaine, reçut ultérieurement le baptême, portant le nom de Photine. Ses sept enfants et elle furent martyrisés sous l’empereur Néron.
Au VIème siècle, l’empereur Justinien fit transporter avec grand honneur depuis Sichar jusqu’à Constantinople la margelle du puits et la pierre où le Christ s’était assis pour parler à la Samaritaine, et les fit placer devant le narthex de Sainte-Sophie qu’il avait faite construire.
Par les prières de ta sainte martyre Photine, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.
La célébration du mercredi de la mi-Pentecôte est attesté en Occident (saint Pierre Chrysologue prononce une homélie pour cette fête à Ravenne au Vème siècle et le rit ambrosien l’a connue), mais cette fête ne s’est maintenue par la suite qu’en Orient. Le thème de la sagesse et de l’enseignement doctrinal développé par les textes liturgiques byzantins de la mi-Pentecôte sont à relier à la tradition de tenir en ce jour (ou dans son octave) les synodes ou conciles provinciaux (le 5ème canon du concile de Nicée de l’an 325 demande que l’un des deux synodes provinciaux annuels ait lieu avant l’Ascension). L’évangile de la mi-Pentecôte (Jean VII, 14-30) montre justement Jésus enseignant dans le Temple “au milieu de la fête” (même s’il s’agissait ici plus vraisemblablement de la fête des Tabernacles et non de celle de la Cinquantaine pascale). Cet évangile est le préambule au magnifique discours sur l’eau vive (Jean VII, 37-52), qui sera lu dans le rit byzantin à la Pentecôte, mais que le tropaire et le kondakion de la mi-Pentecôte chantent d’ores et déjà. La mi-Pentecôte est précédée elle-même du dimanche du paralytique de la Piscine probatique et suivie du dimanche de la Samaritaine : le rit byzantin, par cette admirable catéchèse liturgique autour de l’eau comme symbole de la vie donnée par l’Esprit Saint, prépare déjà les fidèles à la fête de la Pentecôte. Cette catéchèse théologico-liturgique complétait celle de ceux baptisés à Pâques et à la Pentecôte.
La fête de la mi-Pentecôte est dotée d’une octave dans le rit byzantin, c’est pourquoi l’on reprend ses tropaire et kondakion le dimanche de la Samaritaine.
Versets du matin, ton 4
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !” (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8 : Au milieu de la fête, * abreuve mon âme assoiffée des eaux de la piété, * car, ô Sauveur, Tu as clamé à tous : * Celui qui a soif, qu’il vienne à Moi et qu’il boive. ** Source de notre vie, ô Christ Dieu, gloire à Toi !
Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5
Hypakoï du dimanche, ton 4
Accourues les premières, * les femmes myrrhophores portèrent aux apôtres * l’annonce de ta merveilleuse résurrection, ô Christ, * car Tu es ressuscité en tant que Dieu, ** accordant au monde la grande miséricorde.
Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Lève-toi, Seigneur, viens à notre aide, * et délivre-nous à cause de ton Nom (Psaume XLII, 27).
℣. Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, et nos pères nous ont raconté (Psaume XLIII, 2).
VIIème évangile de la Résurrection : Jean (§ 63) XX, 1-10.
Simon-Pierre qui le suivait, arriva ensuite ; et entrant dans le sépulcre, il vit les linceuls qui y étaient.
Chant de la Résurrection (trois fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.
Canon
Canon de Pâques avec ses hirmi œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) & de la Mère de Dieu (6 tropaires) œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), de la mi-Pentecôte (2 tropaires) œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) & de la Samaritaine (2 tropaires) œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886). Catavasies de Pâques.
Après la 3ème ode : Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4 : Au milieu de la fête prescrite par la Loi, * Créateur & Maître de toutes choses, * Tu as dit à ceux qui se tenaient auprès de Toi, ô Christ-Dieu : * Venez puiser l’eau de l’immortalité. * Aussi nous prosternons-nous devant Toi * et disons-nous avec foi : * Accorde-nous ta compassion, ** car Tu es la source de notre vie.
Après la 6ème ode : Kondakion de la Samaritaine, ton 8 : Par sa foi, la Samaritaine, venue au puits * vit en Toi l’eau de la Sagesse ; * s’en étant abondamment abreuvée, ** elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, car elle est digne d’être glorifiée.
Les Laudes, ton 4
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 4
Conclusion des matines