Comme toujours, la foule est au rendez-vous. La cathédrale est pleine, plus de places assises une demi-heure avant le concert.
Au premier rang bien sûr, S. E. l’archevêque d’Arequipa, Mgr Javier del Rio Alba.
Le “Coro Gregoriano de Arequipa”.
Nous présentons au concert de ce soir les fruits de notre session de plain-chant. Les séminaristes s’en tirent de façon incroyable : ils donnent vraiment le meilleur d’eux-mêmes. Leur chant atteint la meilleure musicalité que j’ai pu entendre de toute la semaine. Les différentes évolutions & changement de dispositions entre les pièces se font avec aisance & sans erreur ni hésitation. Notre programme comporte diverses pièces de chant mozarabe & grégorien. J’avais tenu à faire une exploration du répertoire mozarabe, dont la découverte paraît logique dans un pays de tradition hispanique. Chaque pièce s’enchaîne parfaitement avec divers versets de la composition de dom Paul Benoît, moine de l’abbaye de Clairvaux, dont Serge m’a fait découvrir l’œuvre d’orgue de très grand intérêt aussi bien musical que liturgique. Il faudra que je fasse l’acquisition de ces partitions.
Le chœur Monteverdi interprète admirablement plusieurs motets dont un exceptionnel Pater Noster du XVIIème siècle versifié en langue Quechua qui provient des archives de Cuzco, l’ancienne capitale impériale. Cette pièce caractéristique des missions jésuites est magnifiquement écrite. Je vole sa partition à Serge à la fin du concert. 😉 Attendez-vous à la chanter très prochainement à Saint-Eugène, je l’ai déjà adaptée sur le texte de l’O salutaris. 😀