Programme du XXXème dimanche après la Pentecôte – saint Nicolas – ton 5

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 19 décembre 2010 du calendrier grégorien – 6 décembre du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. C’est aussi en ce jour la fête de notre Père parmi les saints Nicolas, archevêque de Myre en Lycie, le thaumaturge.
Nicolas est né à Patare en Lycie vers 270 de parents chrétiens. Son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable. Sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre. Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : il refusait le sein maternel tous les mercredis et vendredis, jours alors dévolus à la prière et au jeûne par les premiers Chrétiens.
La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer. Nicolas se fit à leur égard l’instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation.
Son oncle l’évêque de Myre l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre. Quand son oncle vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office.
Contraint d’accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu’on attendait de l’évêque en ces temps primitifs. Il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l’avènement de Constantin et revint à Myre. L’idolâtrie restait encore vivace. L’évêque la combattit, renversant le temple de Diane dans sa ville. En un temps de famine, il s’ingénia à procurer les vivres nécessaires à son peuple. Enfin Nicolas, au cours de son épiscopat, combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325, et de son tombeau s’écoula une huile miraculeuse.
Saint Nicolas de Myre est assurément un des saints les plus populaires tant en Orient qu’en Occident, et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient & en Occident, lorsque soixante-deux corsaires de Bari enlevèrent en 1087 ses restes mortels abandonnés par les gens de Myre qui fuyaient les Turcs. Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XIème siècle, après le transfert de ses reliques à Bari (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XIIème siècle, un essor considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est et le Nord de la France et en Allemagne rhénane.
Parmi les miracles nombreux qui lui sont attribués, il faut mentionner celui que les artistes ont le plus fréquemment reproduit. Trois officiers de Constantin avaient été envoyés en Phrygie pour réprimer une sédition. En passant par Myre ils avaient été reçus par l’évêque et l’avaient vu tirer des mains du bourreau trois de ses concitoyens injustement condamnés. Rentrés à Constantinople les trois officiers tombèrent en disgrâce et furent condamnés à mort. Se souvenant de ce qu’avait fait l’évêque de Myre, ils s’adressèrent à Dieu pour obtenir que Nicolas manifestât sa puissance en leur faveur. Constantin, à qui le prélat apparut en songe, reconnut I’innocence des condamnés et les fit remettre en liberté. Tel est le thème que les artistes du Moyen Age ont représenté sous le titre des trois tribuns sauvés de la mort. Un trouvère du XIIème siècle a modifié ce récit dans un de ses poèmes, le transformant en l’histoire de trois clercs allant à l’école, mis à mort par un boucher à qui ils avaient demandé l’hospitalité, puis ressuscités par le saint évêque de Myre. La légende apocryphe des trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs s’ancra dès lors profondément dans la croyance populaire occidentale.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Verbe coéternel au Père & à l’Esprit, * toi qui es né de la Vierge pour notre salut, * nous te chantons, nous tes fidèles, et t’adorons, Seigneur, * car tu as bien voulu souffrir en montant sur la croix * pour y subir la mort en ta chair * et ressusciter les morts * en ta sainte & glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 4 : Par tes actes, tu t’es montré * pour ton troupeau un modèle de foi, * un exemple de douceur * et un maître de tempérance ; * c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation * & par ta pauvreté la richesse. * Père hiérarque Nicolas, * prie le Christ Dieu, * afin qu’il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 3 : A Myre tu t’es montré comme le ministre du sacrifice divin, * car, accomplissant l’Évangile du Christ, * tu donnas ta vie pour ton peuple * & sauvas des innocents de la mort. * C’est pourquoi tu fus sanctifié, comme grand pontife, ** de la grâce de Dieu.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 5 : Des enfers où tu descendis, mon Sauveur, * tu as brisé les portes, Tout-Puissant, * pour ressusciter les morts, ô Créateur ; * et tu brisas l’aiguillon de la mort, * Adam fut délivré de la malédiction ; * et nous, Seigneur, nous te crions : * sauve-nous, dans ton amour pour les hommes.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
De Sa sainteté, ton 7 :
℟. Le juste se réjouira dans le Seigneur et espérera en lui (Psaume 63, 11).

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
De saint Nicolas

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De saint Nicolas : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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