Ant. Qui sait si Dieu ne se retournera point vers nous pour nous pardonner et ignorer nos fautes, et nous laisser sa bénédiction ? (cf. Jonas iii, 9)
Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 0004550
(cf. aussi Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).
Dans l’usage de Paris, les offices de Carême possèdent des antiennes propres, déjà attestées dans les plus anciennes versions de l’Antiphonaire de saint Grégoire (elles sont ainsi présentes, par exemple, dans l’Antiphonaire de Compiègne – dit de Charles le Chauve, daté des environs de l’an 877). Ces antiennes, romaines à l’origine, ont été perdues par l’office romain lui-même lors de la constitution des “bréviaires” à partir du XIème siècle : il s’agissait alors de pouvoir faire tenir tout l’office divin en un seul livre, et cette gageure n’a pu se faire qu’en sacrifiant de larges parts de l’ancien office choral, en réduisant en particulier le nombre d’antiennes et d’hymnes, ainsi que la taille des leçons de matines. Rome en particulier a perdu les anciens offices de Carême, pendant lequel se dit l’office férial du restant de l’année, avec juste des antiennes propres pour le Benedictus & le Magnificat. Paris a conservé plus longtemps l’ancien répertoire de Carême, avec une antienne propre pour les 5 psaumes des vêpres.
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