Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 19 décembre 2021 du calendrier grégorien – 6 décembre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. Carême de la Nativité – dispense de poisson en ce jour. Après la divine liturgie, bénédiction d’icônes écrites par l’atelier d’iconographie paroissial.
Dimanche du ton I de l’Octoèque. Carême de Noël. Nous fêtons aussi en ce jour la fête de notre Père parmi les saints Nicolas, archevêque de Myre en Lycie, le thaumaturge.
Nicolas est né à Patare en Lycie vers 270 de parents chrétiens. Son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable. Sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre. Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : il refusait le sein maternel tous les mercredis et vendredis, jours alors dévolus à la prière et au jeûne par les premiers Chrétiens.
La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer. Nicolas se fit à leur égard l’instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation.
Son oncle l’évêque de Myre l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre. Quand son oncle vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office.
Contraint d’accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu’on attendait de l’évêque en ces temps primitifs. Il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l’avènement de Constantin et revint à Myre. En un temps de famine, il s’ingénia à procurer les vivres nécessaires à son peuple. Nicolas, au cours de son épiscopat, combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée, au cours duquel il gifla cet hérésiarque blasphémateur.
L’idolâtrie restait encore vivace. L’évêque la combattit, renversant le temple d’Artémis dans sa ville. Sa mort arriva quelque temps après, et de son tombeau s’écoula depuis une huile miraculeuse.
Saint Nicolas de Myre est assurément un des saints les plus populaires tant en Orient qu’en Occident, et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient & en Occident, lorsque soixante-deux corsaires de Bari enlevèrent en 1087 ses restes mortels abandonnés par les gens de Myre qui fuyaient les Turcs. Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XIème siècle, après le transfert de ses reliques à Bari (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XIIème siècle, un essor considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est et le Nord de la France et en Allemagne rhénane.
Parmi les miracles nombreux qui lui sont attribués, il faut mentionner celui que les artistes ont le plus fréquemment reproduit. Trois officiers de Constantin avaient été envoyés en Phrygie pour réprimer une sédition. En passant par Myre ils avaient été reçus par l’évêque et l’avaient vu tirer des mains du bourreau trois de ses concitoyens injustement condamnés. Rentrés à Constantinople les trois officiers tombèrent en disgrâce et furent condamnés à mort. Se souvenant de ce qu’avait fait l’évêque de Myre, ils s’adressèrent à Dieu pour obtenir que Nicolas manifestât sa puissance en leur faveur. Constantin, à qui le prélat apparut en songe, reconnut I’innocence des condamnés et les fit remettre en liberté. Tel est le thème que les artistes du Moyen Age ont représenté sous le titre des trois tribuns sauvés de la mort. Un trouvère du XIIème siècle a modifié ce récit dans un de ses poèmes, le transformant en l’histoire de trois clercs allant à l’école, mis à mort par un boucher à qui ils avaient demandé l’hospitalité, puis ressuscités par le saint évêque de Myre. La légende apocryphe des trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs s’ancra dès lors profondément dans la croyance populaire occidentale.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure.
Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure.
Kondakion : de Sa Sainteté.
Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 1 et 4 tropaires des 3ème ode du canon de Sa Sainteté (œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845)) :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Portant couronne, pontife Nicolas, * près du trône du Christ * tu te tiens avec les Anges : * illumine les ténèbres de mon âme, * Bienheureux, afin que je célèbre ** dans la joie ta mémoire sacrée.
8. Le Seigneur qui donne gloire à qui le glorifie * a fait de toi, saint Nicolas, * un sûr abri pour les fidèles, * pour délivrer des tentations * ceux qui se mettent sous ta protection ** et t’invoquent avec foi et amour.
9. Ma bouche et mes lèvres sont prises au dépourvu * et c’est un bref éloge, une courte invocation * que je viens te présenter saint Nicolas, * comme au suprême imitateur de Dieu ; * mais dans ta richesse accorde- moi la faveur ** du Sauveur notre Dieu.
10. Homme céleste, tu l’étais, * comme un Ange sur la terre tu parus, * des veuves te montrant le défenseur, * réclamant justice pour les malheureux, * et dans les périls, saint Nicolas, ** secourant les aff1igés.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 4 : Par tes actes, tu t’es montré * pour ton troupeau un modèle de foi, * un exemple de douceur * et un maître de tempérance ; * c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation * & par ta pauvreté la richesse. * Père hiérarque Nicolas, * prie le Christ Dieu, * afin qu’il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 3 : A Myre tu t’es montré comme le ministre du sacrifice divin, * car, accomplissant l’Évangile du Christ, * tu donnas ta vie pour ton peuple * & sauvas des innocents de la mort. * C’est pourquoi tu fus sanctifié, comme grand pontife, ** de la grâce de Dieu.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
Prokimen
em>1. Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
De Sa sainteté, ton 7 :
℟. Le juste se réjouira dans le Seigneur et espérera en lui (Psaume 63, 11).
Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 229) V, 8-19.
Mais remplissez-vous du Saint-Esprit ; vous entretenant de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond de vos cœurs au Seigneur.
De Sa Sainteté : Hébreux (§ 335) XIII, 17-21.
Obéissez à vos conducteurs, et soyez soumis à leur autorité : car ce sont eux qui veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte.
Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
De Sa Sainteté, ton 2 :
℣. Que tes prêtres soient revêtus de justice, et que tes saints tressaillent de joie (Psaume 131, 9).
Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 85) XVII, 12-19.
Alors Jésus dit : Tous les dix n’ont-ils pas été guéris ? Où sont donc les neuf autres ?
De Sa Sainteté : Luc (§ 24) VI, 17–23.
Et tout le peuple tâchait de le toucher, parce qu’il sortait de lui une vertu qui les guérissait tous.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du pieux Prince : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.
Concert : Catavasies de la Nativité.