Saint-Eugène, le dimanche 17 avril 2022, grand’messe de 11h, avec quatuor de cuivres. Vêpres stationnales du saint jour de Pâques avec processions aux fonts baptismaux à 17h.
Il faut remarquer de plus pourquoi l’Ange fut aperçu assis à droite. Que signifie la gauche, sinon la vie présente ? Que désigne la droite, sinon la vie éternelle ? De là vient qu’il est écrit dans le Cantique des cantiques : « Sa main gauche est sous ma tête et sa main droite m’embrassera. » Comme notre Rédempteur avait déjà dépassé la vie présente qui est corruptible, c’est avec raison que l’Ange ayant mission d’annoncer son entrée dans la vie éternelle, se montrait assis à droite. Il apparut couvert d’une robe blanche, parce qu’il venait proclamer la joie de notre grande fête. La blancheur de son vêtement exprime en effet la splendeur de notre solennité. L’appellerons-nous nôtre ou sienne ? Disons mieux : cette solennité est sienne et elle est nôtre. Car si la résurrection de notre Rédempteur a été notre bonheur, en ce qu’elle nous a ramenés à l’immortalité ; elle a fait aussi la joie des Anges, puisque, en nous rappelant au Ciel, elle complète leur nombre.
Homélie de saint Grégoire le Grand, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes du jour de Pâques, au nocturne.
- Procession d’entrée : Ouverture d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles.
- A l’aspersion : reprise de l’antienne Vidi aquam sur un faux-bourdon de Mgr Louis Lazare Perruchot (1852 † 1931), maître de chapelle de Saint-François-Xavier à Paris et de la cathédrale de Monaco
- Introït Resurrexi : chanté avec son trope Quem quæritis du Xème siècle tiré des anciens manuscrits parisiens (antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème siècle) – versets de l’introït du jour de Pâques en polyphonie par Claudin de Sermisy (1490 † 1562), sous-maître de la chapelle royale, chanoine de la Sainte Chapelle
- Kyrie & Gloria de la Missa Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
- Hæc dies – polyphonie de Ludovico Grossi da Viadana (1564 † 1627), maître de chapelle de la cathédrale de Mantoue
- Prose Victimæ paschali laudes : harmonisation du rythme traditionnel par Mgr Jehan Revert, maître de chapelle émérite de Notre-Dame de Paris
- Credo de la messe royale du Ier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
- Pendant les encensements de l’offertoire : Alleluia, Hæc dies, petit motet à deux voix et instrument extrait des Cantica Sacra (1652) d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
- Sanctus, Benedictus & Agnus Dei de la Missa Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra
- Pendant la communion : Dextera Domini – offertoire pour le jour de Pâques sur le texte de l’offertoire de l’ancien rit parisien – César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde – Psaume 117, 16-17
- Ite missa est pascal
- Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
- Procession de sortie : Psaume CL de César Franck (1822 † 1890), organiste de la Basilique Sainte Clotilde à Paris, dont c’est le 200ème anniversaire de la naissance
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Saint-Eugène, le dimanche 4 avril 2021, vêpres stationales du saint jour de Pâques avec processions aux fonts baptismaux à 16h30.
LA OU IL Y A DES FONTS BAPTISMAUX.
(D’après l’Ancien Ordre Romain).
Les secondes vêpres de la solennité pascale dans le propre de Paris possèdent un caractère très particulier : après une première partie au chœur, le clergé et les fidèles vont en procession aux fonts baptismaux, qui sont encensés puis reviennent en marquant une station devant le crucifix de la nef. Comme la cérémonie comporte le chant de trois Magnificat, elle fut appelée aussi “Vêpres triples”.
Loin d’être d’origine parisienne, cette cérémonie est romaine et remonte aux premiers temps de l’Eglise. Elle est décrite par les anciens Ordines Romani des VIIème – XIème siècles, qui les désignent sous le nom de vêpres triples : le pape commençait cet office dans Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale de Rome, puis on allait en procession au baptistère du Latran et on terminait l’office à Saint-André de la Croix, monastère annexé à la basilique du Latran. La même cérémonie s’observait toute l’octave de Pâques jusqu’au dimanche in Albis inclusivement.
Au cours de cette cérémonie se chantaient de nombreux Alleluia, dont les versets étaient alternativement en grec ou en latin. La présence de ces chants et le témoignage de saint Grégoire le Grand laissent entendre que cette cérémonie a été importée à Rome du temps du pape saint Damase (366 – 384) par saint Jérôme, à l’imitation de ce qui se pratiquait alors à Jérusalem dans la basilique de la Résurrection (le « Saint Sépulcre »). A Jérusalem, les vêpres du soir de Pâques et de son octave commençaient dans la basilique, puis allaient pareillement aux fonts baptismaux et se terminaient dans la chapelle élevée sur le lieu même du Golgotha. Les catéchumènes baptisés dans la nuit de Pâques faisaient cette procession avec les aubes blanches qu’on leur avait remises au baptême, et l’évêque de Jérusalem leur faisait chaque jour la catéchèse pour leur expliquer le sens des mystères qu’ils avaient reçus (on possède ainsi les Catéchèses mystagogiques de saint Cyrille de Jérusalem pour ces cérémonies). De là vient le nom que l’on donne à toute l’octave de Pâques, in Albis. L’usage parisien en conserve le souvenir en faisant porter aux chantres de cet office non des chapes comme à l’ordinaire, mais des aubes parées.
L’exil de la papauté à Avignon entraîna au XIVème siècle la disparition de ce vénérable office basilical, l’office romain se contentant dès lors de reprendre les antiennes des laudes de Pâques pour les vêpres. Toutefois, la plupart des diocèses de France et de Rhénanie continuèrent à observer cette vénérable tradition, qui fut incluse dans les différents propres diocésains du XIXème et XXème siècles.
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Après les vêpres stationnales : au salut du Très-Saint Sacrement :
- Motet d’exposition : Ego sum Alpha et Omega – Grande Antienne du Ier pour le Temps pascal, extraite des anciens processionnaux parisiens
- A la Bienheureuse Vierge Marie : Regina cœli, du VIème ton
- Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro du VIème ton, pour le Temps pascal.
- A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
- Chant d’action de grâces pascal : Cantilène pascale O fílii et filiæ – mélodie du XIIIème siècle, paroles de Jehan Tisserant (XVème siècle)
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Messe du Lundi de Pâques, Lundi in Albis – plain-chant & orgue à 11h
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Messe du Mardi in Albis au Vendredi in Albis – plain-chant & orgue à 19h
Messe du Samedi in Albis – plain-chant & orgue à 9h30