Saint-Eugène, le samedi 2 juillet 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.
A Constantinople, le 2 juillet, se tenait depuis le Vème siècle la fête de la déposition aux Blachernes du précieux vêtement de la Mère de Dieu.
Les Croisés furent probablement furent probablement frappés par ces festivités de la Cité impériale et ramenèrent sans doute l’idée d’une fête mariale au 2 juillet.
L’Ordre franciscain semble avoir été le premier à célébrer la Visitation au 2 juillet (cette date est aussi le lendemain de l’octave de la Nativité de saint Jean Baptiste, qui avait tressailli à la voix de la Vierge Marie dans le sein de sa mère lors de la Visitation). Ce fut une décision du chapitre général de 1263 présidé par saint Bonaventure.
L’Ordre répandit la fête dans divers diocèses d’Occident qui l’adoptèrent à des dates parfois légèrement différentes (Paris ainsi la célébra longtemps le 27 juin).
Le Pape Urbain VI décida le 6 avril 1389 la célébration de cette fête par toutes les Eglises d’Occident, mais il mourut avant d’avoir publié la bulle. Ce mérite revint à son successeur Boniface IX qui le fit à l’occasion du jubilé de 1390, par la bulle Superni benignitate Conditoris. La fête avait alors une vigile jeûnée et une octave. Elle ne s’étendit toutefois que très progressivement dans tout l’Occident car le Grand Schisme n’était pas alors résolu.
Lorsque le Rédempteur de notre race fut venu, il alla aussitôt près de Jean, son ami, tandis que celui-ci était encore dans le sein de sa mère. Du sein d’Élisabeth, Jean reconnut Jésus-Christ dans le sein de Marie ; et faisant tressaillir son enveloppe naturelle, il s’écrie : Je vois le Seigneur, qui a établi des limites à la nature et je n’attends pas le temps de naître : le terme des neuf mois ne m’est point ici nécessaire, car j’ai en moi celui qui est éternel ; je sortirai de cette demeure ténébreuse, je prêcherai la connaissance sommaire de choses admirables. Je suis un signe : je présagerai l’avènement du Christ. Je suis une trompette : j’annoncerai le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu. Je retentirai comme une trompette, je bénirai la langue de mon père et la délierai afin qu’elle parle. Je retentirai comme une trompette, et je vivifierai le sein de ma mère.
Sermon de saint Jean Chrysostome, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de la fête, au second nocturne.
A la sainte messe :
- Propre grégorien du jour
- Kyriale IX – Cum Jubilo
- Credo III
- Pendant les encensements de l’offertoire : Ave Maria – César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde (à l’occasion du bicentenaire de se naissance)
- Après l’élévation : O salutaris du Ier ton – « Pour les fêtes solennelles » – plain-chant du diocèse de Coutances
- Pendant la communion : Tota pulchra es – motet à la Très Sainte Vierge tiré du Cantique des Cantiques (sur le texte de l’épître de ce jour), d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
- Après le dernier Evangile : Salve Regina
- Procession de sortie : O ma Reine, ô Vierge Marie – Cantique et mélodie du R.P. Louis Lambillotte, s.j. (1796 † 1855), maître de chapelle et directeur de musique de la Compagnie de Jésus – Harmonisation Henri de Villiers
https://youtu.be/_bQNYBXV6fo