1. Iesu dulcedo cordium Fons veri lumen méntium Excedens omne gáudium Et omne desidérium. |
1. Jésus, douceur des cœurs, Source vive, lumière des esprits, Dépassant toute joie Et tout désir. |
2. Hoc probat ejus Passio, Hoc sánguinis effúsio, Per quam nobis redémptio Datur, et Dei vísio. |
2. Sa Passion le prouve, Cette effusion de sang Par laquelle nous est donnée la Rédemption et la vision de Dieu. |
3. Qui te gustant esúriunt ; Qui bibunt, adhuc sítiunt ; Desideráre nésciunt Nisi Jesum, quem díligunt. |
3. Ceux qui te mangent ont faim, Ceux qui te boivent ont encore soif Car ils ne savent rien désirer d’autre Sinon Jésus qu’ils aiment. |
4. Quem tuus amor ébriat, Novis quid Jesus sápiat, Quam felix est, quem sátiat ! Non est ulta quod cúpiat. |
4. Quiconque s’enivre de ton amour Sait que Jésus est doux, Combien heureux, celui qu’il rassasie, Il ne désire rien au delà. |
5. Jesus ad Patrem rédiit, Cœléste regnum súbiit ; Cor meum a me tránsiit, Post Jesum simul ábiit. |
5. Jésus est retourné vers le Père, Il est entré au Royaume des Cieux. Mon cœur me quitte Pour s’en aller aussi à la suite de Jésus. |
6. Quam grata, quam vernántia, Quam méllita, quam fúlgida Sunt Jesu Christi vúlnera ! Hunc decet laus per sæcula. Amen. |
6. Combien précieuses, combien vivifiantes, combien douces, combien lumineuses sont les plaies du Christ ! A elles soit la louange pour les siècles. Amen. |
Cette hymne est formée de six strophes extraites du Jubilus rythmicus de Nomine Jesu, long poème de 53 strophes vraisemblablement composé par saint Bernard, abbé de Clairvaux (1099 † 1153). Si certains critiques ont remis en cause l’attribution de ces stances à saint Bernard, les manuscrits médiévaux qui le contiennent attribuent bien ce long poème à l’abbé de Clairvaux une cinquantaine d’années après sa mort, dès le XIIIèmeIesu dulcis memoria -ont été utilisés pour constituer les hymnes de la fête du saint Nom de Jésus : Iesu dulcis memoria pour les vêpres, Iesu rex admirabilis pour les matines, Iesu decus angelicum pour les laudes.
Beaucoup des 53 strophes du Jubilus rythmicus de Nomine Jesu ont été mises en musique par les maîtres de la polyphonie italienne du XVIème et XVIIème siècle, comme Palestrina et Victoria.
Nous avons sélectionné ici les strophes 4, 13, 20, 21, 47 et 51 qui chantent plutôt le Sang du Christ, afin d’en faire une pièce qui pourra être chantée au salut ou bien comme motet durant la messe, lors de la fête du Précieux Sang (1er juillet). Le plain-chant est celui utilisé pour les hymnes de la fête du Saint Nom de Jésus.