Programme du XXVIIème dimanche après la Pentecôte – Saint Sabbas le Sanctifié – ton 2

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre Père saint Sabbas le Sanctifié. Né près de Césarée de Cappadoce en 439, il entra très jeune au monastère de Flaviana non loin de son village natal. À dix-sept ans, il obtient la bénédiction du supérieur pour accomplir un pèlerinage à Jérusalem. Parvenu en Palestine, il va trouver saint Euthyme le Grand et lui demande de le recevoir comme disciple. Mais Euthyme, qui n’avait pas coutume de recevoir de jeunes moines, le recommanda à saint Théoctiste. Lorsque Théoctiste mourut, Sabas alla mener une vie de solitaire dans les environs du monastère. À l’approche du Grand Carême, Euthyme venait le chercher et le conduisait avec lui dans un désert où les deux moines restaient dans les jeûnes et la prière jusqu’au dimanche des Rameaux. À la mort d’Euthyme, Sabbas se retira plus loin dans le désert. Au bout de quatre années passées dans une extrême solitude, il vint, conduit par un ange, s’installer dans une grotte qui dominait les gorges du Cédron. Au bout de cinq années passées seul dans ces lieux inhospitaliers, Sabbas estima le moment venu pour accepter de s’entourer de novices. Ses disciples devinrent rapidement nombreux : ainsi naquit la laure ou monastère de saint Sabbas. Il organisa sa communauté en la répartissant en trois sites : la laure, le monastère de Castellion qu’il avait fondé dans les parages pour les moines expérimentés et un troisième monastère pour les novices. Quant aux tout jeunes moines encore imberbes, il les envoyait au monastère de saint Théodose le Cénobiarque. Le patriarche Saluste de Jérusalem avait en effet nommé saint Sabbas et saint Théodose archimandrites, c’est-à-dire responsables de plusieurs monastères. Les deux saints avaient pour mission de mettre de l’ordre dans le monachisme de Palestine qui était alors profondément affecté par les controverses entre orthodoxes et monophysites. L’un avait reçu la charge de superviser les moines cénobites, l’autre, saint Sabas, en tant qu'”exarque des solitaires” devait veiller sur les moines qui vivaient isolés ou en laure. Saint Sabbas fut ordonné prêtre à l’âge de 53 ans. En 512, Sabas fait partie d’une délégation monastique palestinienne qui est envoyée auprès de l’empereur Anastase pour tenter de le convaincre de renoncer au monophysisme, d’embrasser la foi de Chalcédoine et d’alléger les impôts de l’Église de Jérusalem. Il est mort dans sa laure, âgé de 94 ans, le dimanche 5 décembre 532. La laure de saint Sabas est appelée “Grande Laure” ; devenue un monastère cénobitique, elle a eu une importance capitale dans l’histoire du monachisme et de la liturgie de l’Église byzantine. La tradition liturgique de la laure de saint Sabbas – appelée aussi tradition palestinienne ou tradition sabbaïte – devint au cours des siècle prépondérante dans l’organisation de l’office byzantin et finit par effacer les traditions anciennes quue sont la tradition de la Grande Eglise (tradition de Sainte-Sophie de Constantinople dite aussi office asmatique) et la tradition stoudite (du monastère du Stoudion à Constantinople). C’est à Saint-Sabbas que fut élaboré le typikon (qui fixe le déroulement des célébrations liturgiques) et composé de nombreux hymnes. C’est là que vécurent les grands saints hymnographes Jean Damascène, Côme de Maïouma et André de Crète.

A la divine liturgie

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es descendu vers la mort, immortelle Vie, * l’Enfer fut renversé par la splendeur de ta divinité * et, lorsque tu ressuscitas les morts * qui gisaient au fond du tombeau, * tous les Anges dans les cieux se mirent à chanter : * Gloire à toi, Source de vie, ô Christ notre Dieu.
2. Tropaire du vénérable Père, ton 8 : Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * tu devins un phare éclairant le monde entier en resplendissant par tes miracles ; ** Sabbas notre Père, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du vénérable Père, ton 8 : Comme dès l’enfance, tu t’es offert, en ta vertu, comme une offrande immaculée * bienheureux Sabbas, à ce Dieu qui bien avant ta naissance te connaissait, * des saints Moines tu devins le pur joyau, * digne de louange comme citoyen du désert. ** C’est pourquoi nous te crions : Réjouis-toi, très-riche Sabbas.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant, * l’Enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ; * les morts se sont levés et, te voyant, la création partage ta joie, * Adam s’unit à l’allégresse ; * et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Du saint, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).
Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
Du saint
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du saint : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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