Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 juillet 2012 du calendrier grégorien, 2 juillet 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le hiéromartyr Pancrace, évêque de Taormine.
Saint Pancrace était originaire d’Antioche de Cilicie. Selon la tradition, il se rendit à Jérusalem pendant le ministère du Christ, car son père, ayant entendu parler des miracles qu’il accomplissait, voulait voir celui-ci. La famille s’étant ensuite établie à Antioche (sur l’Oronte), c’est là qu’elle reçut le baptême et suivit la prédication de Pierre. Sous le règne de Caligula, Pancrace fut envoyé comme évêque par Pierre en Sicile. Dans la ville de Tauromenium (l’actuelle Taormine, non loin de l’Etna), il suscita de nombreuses conversions, en particulier celle du préfet. Alors qu’il avait atteint un âge avancé, le premier évêque de Taormine, roué de coups & lapidé par les païens conduits par un certain Artagatus, reçut la glorieuse couronne du martyre au début du règne de Trajan, c’est-à-dire à la fin du Ier siècle. Une partie de ses reliques sont conservées au Mont-Athos.
L’Eglise byzantine le célèbre à la date de son martyre, le 9 juillet, tandis que le rit romain le fait au 3 avril, à la date de la dédicace d’une basilique qui fut construite en son honneur en Sicile à l’époque byzantine.
Voici du reste ce que dit le Martyrologe romain au 3 avril :
A Taormina, en Sicile, saint Pancrace, évêque. Il scella de son sang l’Evangile du Christ, après l’avoir prêché dans cette ville, où l’apôtre saint Pierre l’avait envoyé.
Dans le rit byzantin, il est également fait mémoire une seconde fois de saint Pancrace, avec ses disciples, saint Marcellus évêque de Sicile & saint Philagrus évêque de Chypre à la date du 9 février.
Saint Pancrace eut pour successeur immédiat saint Évagre, disciple comme lui de saint Pierre. Le siège de Taormine, second en dignité de la Sicile après celui de Syracuse, fut tenu durant le premier millénaire par des évêques grecs, de rit byzantin, mais qui dépendaient néanmoins et très logiquement de Rome (la Sicile étant dans la partie occidentale de l’Empire), jusqu’à ce que l’empereur iconoclaste Léon III l’Isaurien (717 † 741) le rattache avec toute la Sicile au patriarcat de Constantinople à la faveur de la crise iconoclaste. Le dernier évêque de Taormine fut saint Procope, qui mourut martyr, décapité par les Arabes lorsqu’ils prirent la ville en 906 au terme de deux années de siège. Lorsque les Normands reconquirent la Sicile et chassèrent les Musulmans au XIème siècle, le siège épiscopal de Taormine ne fut pas restauré (sans doute en raison de la perte d’influence de la ville, réduite à un petit village) et son territoire fut fondu dans celui du diocèse de Troina puis de Messine.
Saint Pancrace est le patron de Taormine et de Canicattì en Sicile. Il ne doit pas être confondu avec saint Pancrace, le célèbre adolescent romain martyrisé sous Dioclétien le 12 mai 304.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats furent frappés d’effroi ; * et Marie Madeleine se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire du hiéromartyr, ton 4 : Des Apôtres ayant partagé le genre de vie et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus la voie qui mène à la divine contemplation ; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * hiéromartyr Pancrace, * prie le Christ Dieu, ** afin qu’il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du hiéromartyr, ton 4 : Sur Taormine, Pancrace, tu brillas tel un astre resplendissant, * saint pontife martyr qui témoignas pour le Christ : ** intercède maintenant auprès de lui pour qui te chante, Bienheureux.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main vivifiante le Seigneur source-de-vie, * le Christ notre Dieu, * a fait surgir tous les morts des ténèbres de l’Enfer, * accordant la résurrection à tout le genre humain ; * il est vraiment notre Sauveur, ** notre vie, notre résurrection et le Dieu de l’univers.
Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Epître
Du dimanche : Romains (§ 116) XV, 1-7.
Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 33) IX, 27-35.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.