Le pardon des injures
La justice des Pharisiens consistait à ne pas tuer ; la justice de ceux qui doivent entrer dans le royaume des cieux est de ne point se fâcher sans raison. C’est donc peu de chose que de ne pas tuer ; et celui qui aura violé ce commandement sera appelé très petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui l’aura observé, en ne se rendant point coupable d’homicide, ne sera pas pour cela réputé grand devant Dieu et digne du royaume des cieux, quoiqu’il soit déjà monté d’un degré ; il se perfectionnera s’il ne se met pas non plus en colère sans sujet ; et s’il se perfectionne, il sera beaucoup plus éloigné de l’homicide. C’est pourquoi le législateur qui nous défend de nous mettre en colère, ne détruit nullement la loi, nous interdisant de tuer ; mais il la complète plutôt, afin que nous gardions l’innocence, et extérieurement, en ne tuant point, et au fond de notre cœur, en ne nous mettant pas en colère.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
Saint-Eugène, le dimanche 23 juin 2013, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.
je crois que c’est le dimanche 23 juin et non 23 juillet
Merci ! c’est corrigé. 🙂