Saint-Eugène, le dimanche 25 janvier 2015, grand’messe de 11h.
La guérison du lépreux et celle du serviteur du centurion – Domine non sum dignus.
Après le premier miracle, aux noces de Cana, l’évangile de ce jour nous montre la manifestation de la puissance de Dieu à l’œuvre au travers des deux premières guérisons effectuées par le Christ au début de sa vie publique. Ce déploiement de la puissance divine, prolongement logique de la manifestation divine fêtée à l’Epiphanie – est chanté par les textes de la messe, en particulier par l’offertoire, tiré du psaume CXVII :
Déxtera Dómini * fecit virtútem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.
La dextre du Seigneur a fait éclater sa puissance, la dextre du Seigneur m’a exalté. Je ne mourrai pas mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur.
La guérison du serviteur du centurion de Capharnaüm constitue aussi le prémice symbolique de la vocation des gentils, d’Orient et d’Occident, au salut, comme l’annonce Notre Seigneur lui-même dès ce passage. L’humble confession de foi du centurion a été reprise dans la liturgie romaine, et nous faisons nôtres ses paroles avant que de communier au Verbe de vie :
Dómine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum : sed tantum dic verbo, et sanábitur ánima mea.
Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dit seulement une parole, et mon âme sera guérie.
Tandis qu’il descend de la montagne, les foules vont au devant du Seigneur ; car elles n’ont pu gravir les sommets. Et le premier qui vient à sa rencontre est un lépreux : à cause de sa lèpre il ne pouvait entendre le si long discours prononcé par le Sauveur sur la montagne. Il faut noter qu’il est le premier cas spécial de guérison : le second rang revient au serviteur du centurion, le troisième à la belle-mère de Pierre accablée par la fièvre à Capharnaüm, le quatrième aux possédés du démon qui sont présentés au Seigneur et dont les esprits sont chassés par sa parole lorsqu’il guérit aussi tous les malheureux.
Homélie de saint Jérôme, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
- Kyriale IX – Orbis factor
- Graduel – Timebunt gentes (ton v.)
- Epître : Romains XII, 16-21 : Au contraire, si votre ennemi a faim, donnez-lui à manger ; s’il a soif, donnez-lui à boire ; car agissant de la sorte, vous amasserez des charbons de feu sur sa tête.
- Evangile : Matthieu VIII, 1-13 : Aussi je vous déclare, que plusieurs viendront d’Orient et d’Occident, et auront place au festin dans le royaume des cieux avec Abraham, Isaac et Jacob.
- Credo III
- Et incarnatus est de la Messe de Minuit pour Noël (H. 9) de Marc-Antoine Charpentier
- Offertoire : Dextera Domini – Plain-chant & reprise en polyphonie – Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne
- Après la Consécration : O salutaris sur le ton du récitatif liturgique de la préface – Henri de Villiers
- Pendant la communion : Super flumina Babylonis pour le départ de l’Alléluia – Psaume 136 – adaptation : Henri de Villiers, depuis le На рекахъ Вавилонскихъ de V. Krupitskiy
- Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
- Ite missa est XI
- Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
- Procession de sortie : Adressons nos hommages – cantique pour le temps de l’Epiphanie, sur le vieux noël “Or nous dites Marie“ – Chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres