Saint-Eugène, le dimanche 3 novembre 2017 : grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Dans l’Eglise romaine, l’Avent commence quatre dimanches avant Noël. Suivant le 9ème canon du concile de Macon de 581, l’Avent de l’ancien rit des Gaules comportait lui six dimanches (et commençait par la saint Martin le 11 novembre), comme du reste le font toujours les Milanais qui suivent le rit ambrosien et les Mozarabes (qui l’adoptèrent en 650). Les syriaques orientaux (assyriens & chaldéens) observent un Avent de quatre semaines comme les romains, et ce sont les seuls orientaux à avoir un temps liturgique spécial avant Noël. Chez les byzantins, seul un jeûne préparatoire commençant le 15 novembre est observé, sans incidence marquée dans les textes liturgiques, et les deux dimanches avant Noël font mémoire des ancêtres du Christ selon la chair.
L’Avent dans le rit romain est un temps de pénitence, que les usages liturgiques marquent de plusieurs façons : le violet devient la couleur de la liturgie, on n’orne plus les autels de fleurs, l’orgue cesse de se faire entendre seul, le diacre & le sous-diacre déposent leur dalmatique & leur tunique pour prendre les chasubles pliées. Le chant du Te Deum est supprimé de l’office nocturne et celui du Gloria de la messe (ce dernier, qui commence par les paroles même du chant des Anges lors de la naissance du Sauveur, se fera de nouveau entendre à Noël à la messe de minuit). Toutefois, ce temps de pénitence est aussi un temps de joyeuse espérance, avec l’emploi de textes magnifiques qui la chantent, l’alleluia n’y est du reste pas supprimé, contrairement au Carême. A l’office nocturne, on commence en ce jour la lecture du livre du prophète Isaïe, laquelle s’achèvera à Noël. On cantile les leçons d’Isaïe sur un ton spécial, particulièrement joyeux.
Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Sauveur ; de crainte qu’il ne le trouve livré à la gourmandise, ou embarrassé dans les soucis du siècle. Il est prouvé, par une expérience de tous les jours, que la vivacité de l’esprit s’altère par l’excès du boire, et que l’énergie du cœur est affaiblie par une trop grande quantité d’aliments. Le plaisir de manger peut devenir nuisible, même à la santé du corps, si la raison et la tempérance ne le modèrent, ne résistent à l’attrait, et ne retranchent au plaisir ce qui serait superflu.
Sermon de saint Léon le Grand, pape, Vème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.
A la sainte messe :
- Kyriale : selon les anciens usages parisiens pour ce dimanche
- Procession d’entrée : Conditor alme siderum – hymne de l’Avent, à vêpres – texte du IXème siècle, polyphonie de Virgile Le Blanc (1592) extraite de “La Doctrine chrestienne” du R.P. Coyssard, s.j.
- Trope de l’introït : Sanctissimus namque Gregorius – VIIIème ton – XIème-XIIème siècles
- Kyrie XIV Iesu Redemptor – Selon l’antique tradition parisienne, on chante aujourd’hui ce Kyrie
- Credo I
- Offertoire chanté avec ses versets antiques
- Préface de l’Avent au propre de l’archidiocèse de Paris
- Sanctus XI
- Après la Consécration : O salutaris sur le ton de Conditor alme siderum – d’après Virgile Le Blanc (1592)
- Agnus Dei XVII
- Pendant la communion :
- Alma Redemptoris Mater – Polyphonie de Charles Gounod (1818 † 1893)
- Mœsta Sion, prose de l’Avent de l’ancien rit de Lisieux (1752), du Ier ton
- Salus æterna, séquence du premier dimanche de l’Avent (XIème siècle) des anciens missels parisiens
- Rorate cœli, plain-chant de l’Oratoire de France – 1615 – harmonisations du refrain : traditions de Langres et d’Avignon – chant des versets : tradition de Rouen
- Prière pour la France, faux-bourdon du 1er ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
- Ite missa est XIV
- Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
- Procession de sortie : Venez, divin Messie – texte (1701) de l’abbé Simon-Joseph Pellegrin (1663 + 1745), sur le vieux noël « Laissez paistre vos bestes » ; harmonisation de M. l’abbé Lambert (Versailles, 1845)
IIndes vêpres du Ier dimanche de l’Avent. Au salut du Très-Saint Sacrement :
- Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
- A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
- Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
- A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
- Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton
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