Saint-Eugène, le samedi 23 décembre 2023, premières vêpres à 17h45, le dimanche 24 décembre 2023, grand’messe de 11h.
La messe de la vigile de Noël, célébrée en violet, constitue la dernière messe du temps de l’Avent. Dans le rit romain, lorsque le 24 décembre est un dimanche (comme cette année), la messe de la vigile a préséance sur la messe du IVème dimanche de l’Avent. Le jeûne de la vigile est néanmoins anticipé au samedi, uni à celui des Quatre-Temps, car on ne jeûne pas le dimanche (l’abstinence y est toutefois maintenue jusqu’à none).
Pourquoi n’est-ce pas simplement par une vierge, mais par une vierge fiancée, qu’il est conçu ? D’abord, afin que par la généalogie de Joseph, celle de Marie fût constatée ; en second lieu, de peur qu’elle ne fût lapidée par les Juifs comme adultère ; en troisième lieu, pour que, fugitive en Égypte, elle eût un soutien en la personne de Joseph. Le Martyr saint Ignace ajoute une quatrième raison : s’il est conçu par une fiancée, c’est, dit-il, pour cacher cet enfantement au démon, qui le croira le fruit, non d’une vierge, mais d’une épouse.
Homélie de saint Jérôme, prêtre, Ière leçon des vigiles nocturnes de ce jour, au troisième nocturne.
Ières vêpres de la vigile de Noël.
A la sainte messe :
- Kyriale : selon les anciens usages parisiens
- Procession d’entrée : Conditor alme siderum – hymne de l’Avent, à vêpres – texte du IXème siècle, polyphonie de Virgile Le Blanc (1592) extraite de « La Doctrine chrestienne » du R.P. Coyssard, s.j.
- Kyrie XIV – Jesu Redemptor – selon l’ancienne tradition parisienne, on chante aujourd’hui ce Kyrie
- Epître : Romains I, 1-6 : Son Fils, qui lui est né, selon la chair, du sang de David
- Evangile : Matthieu I, 18-21 : Une vierge concevra, et elle enfantera un fils, à qui on donnera le nom d’Emmanuel, c’est-à-dire, Dieu avec nous.
- Après l’homélie : Sol sub nube latuit – conduit à deux voix sur l’Incarnation – Poésie de Gautier de Châtillon, chancelier de l’Eglise de Reims puis chanoine d’Amiens – musique de l’Ecole de Notre-Dame de Paris : Magnus Liber Organi de Graduali et Antiphonario pro servitio divino, XIIème siècle
- Credo I
- Pendant les encensements de l’offertoire : Rorate cœli, de la liturgie de rit ambrosien
- Préface de l’Avent au propre de l’archidiocèse de Paris
- Sanctus XVIII
- Après la Consécration : O salutaris hostia, pour le temps de l’Avent, sur le ton de Conditor alme siderum – musique de Virgile Le Blanc (1592)
- Agnus Dei XVIII
- Pendant la communion :
- Veni, veni Emmanuel, Hymne de l’Avent – texte du XVIIIème siècle sur un plain-chant du XVème siècle, polyphonie adaptée d’après Zoltan Kodaly (1882 + 1967) – cet hymne énumère les 7 noms divins chantés par les grandes antiennes d’O, antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 derniers jours avant Noël
- Alma Redemptoris Mater – Polyphonie de Giovanni Pierluigi da Palestrina (c. 1525 † 1594), maître de chapelle papale de Saint-Pierre du Vatican, de Saint-Jean de Latran & de Sainte-Marie-Majeure
- Rorate cœli, plain-chant de l’Oratoire de France – 1615 – harmonisations du refrain : traditions de Langres et d’Avignon – chant des versets : tradition de Rouen
- Communion – Ecce Virgo concipiet (ton i.)
- Prière pour la France, faux-bourdon du Ier ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
- Benedicamus Domino XVIII
- Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
- Procession de sortie : Venez, divin Messie – texte (1701) de l’abbé Simon-Joseph Pellegrin (1663 + 1745), sur le vieux noël « Laissez paistre vos bestes » ; harmonisation de M. l’abbé Lambert (Versailles, 1845)
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