Saint-Eugène, le dimanche 26 avril 2020, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Ce second dimanche de Pâques est aussi appelé dimanche de Misericordia (du 1er mot de l’introït) ou – le plus souvent – sous le nom populaire de dimanche du Bon Pasteur, en raison de l’évangile qui y est lu (Jean X, 11-16) et qui est repris par le second Alleluia et l’antienne de communion du jour :
Ego sum pastor bonus : et cognósco meas et cognóscunt me meæ. Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.
Dès l’antiquité, à Rome, la messe stationale du pape a lieu en ce jour à Saint-Pierre du Vatican, auprès de la tombe du Prince des Apôtres qui a été le premier pasteur du peuple chrétien après Notre Seigneur, que saint Pierre précisément appelle, dans l’épître qui est lue ce jour à la messe :
Pastórem et epíscopum animárum vestrárum, Le Pasteur et l’Evêque de vos âmes.
La dévotion à Jésus Rédempteur sous les traits du Bon Pasteur pénétra de bonne heure dans le cœur des premiers fidèles. Abercius, dans son inscription funéraire, parle du Bon Pasteur qui, de ses yeux toujours vigilants, regarde son troupeau. A la fin de l’âge apostolique, Hermas donne précisément le nom du Pasteur à son écrit apocalyptique sur la pénitence, sujet alors si discuté. A Rome, l’église située sur le Viminal, près de laquelle les Pontifes fixent leur résidence temporaire, est dédiée au bon Pasteur, dont l’image, au dire de Tertullien, ornait les calices et les coupes eucharistiques. La représentation du bon Pasteur est si familière aux peintres et aux sculpteurs des catacombes que nous la trouvons reproduite à profusion dans les arcosolia et sur les sarcophages. Bien plus, à une époque où le spiritualisme de l’art chrétien antique avait encore en horreur les statues, on fait une exception en faveur de celle du bon Pasteur, dont plusieurs exemplaires importants nous ont été conservés.
Bienheureux cardinal Schuster, archevêque de Milan, in Liber Sacramentorum.
Vous avez entendu, mes très chers frères, dans la lecture du saint Évangile, un enseignement qui vous concerne ; vous y avez appris aussi à quelle épreuve nous sommes mis, (nous, vos pasteurs). Celui qui est bon, non par une grâce accidentelle, mais par l’essence de sa nature, vous dit : “Moi je suis le bon pasteur.” Et nous donnant le modèle de cette même bonté à imiter, il ajoute : “Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.” Il a fait ce qu’il a enseigné ; il nous a donné l’exemple de ce qu’il a commandé. Le bon pasteur a donné sa vie pour ses brebis, afin de convertir, dans notre sacrement, son corps et son sang, et d’en rassasier tous ceux qu’il avait rachetés.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
A la sainte messe :
- Procession d’entrée : Salve festa dies – chant processionnel pascal des Églises des Gaules – Texte et mélodie de Saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers (VIème siècle) – adaptation & harmonisation : Henri de Villiers & Touve Ratovondrahety
- A l’aspersion : reprise de l’antienne Vidi aquam sur un faux-bourdon de Mgr Louis Lazare Perruchot (1852 † 1931), maître de chapelle de Saint-François-Xavier à Paris et de la cathédrale de Monaco
- Henri de Villiers – Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe
- Kyriale : Messe I Lux & Origo
- Epître : I Pierre II, 21-25 : Car vous étiez comme des brebis égarées ; mais maintenant vous êtes retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes.
- Evangile : Jean X, 11-16 : Je suis le bon Pasteur. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.
- Credo de la messe royale du Ier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
- Pendant les encensements de l’offertoire : Surrexit Pastor bonus, petit motet à deux voix et instrument extrait des Cantica Sacra (1652) d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
- A l’élévation : O salutaris en plain-chant sur le ton de l’hymne pascale Ad cœnam Agni providi
- Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
- Ite missa est I
- Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
- Après la messe : Prières en temps d’épidémie
- Après la bénédiction avec la Vraie Croix : Stella Cœli extirpavit – prière à la Vierge Marie, Etoile du Ciel et de la Mer, pour les temps de peste ou d’épidémie – prose donnée selon la tradition par une apparition de saint Barthélémy Apôtre aux Clarisses de Coimbra au Portugal lors de la peste de 1317 – le texte est tiré d’une homélie sur la Nativité de saint Pierre Damascène (VIIIème s.)
- Procession de sortie : Pendant les encensements de l’offertoire : cantilène pascale O fílii et filiæ – mélodie du XIIIème siècle, paroles de Jehan Tisserant (XVème siècle), harmonisation : Henri de Villiers
IIndes vêpres du second dimanche après Pâques. Au salut du Très-Saint Sacrement :
- Motet d’exposition : Ego sum Alpha et Omega – Grande Antienne du Ier pour le Temps pascal, extraite des anciens processionnaux parisiens
- A la Bienheureuse Vierge Marie : Regina cœli, du VIème ton
- Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro du VIème ton, pour le Temps pascal.
- A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
- Chant d’action de grâces pascal : Cantilène pascale O fílii et filiæ – mélodie du XIIIème siècle, paroles de Jehan Tisserant (XVème siècle)
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