Trait de la Septuagésime en faux-bourdon parisien.
De profundis clamavi ad te Domine.
3 voix d’hommes (TTB).
1 page.
Ce trait de la Septuagésime est réalisé en faux-bourdon parisien (édition de 1739) pour les chœurs qui ne pourraient pas le chanter pour diverses raisons dans le plain-chant grégorien ordinaire.
Dans le rit romain, l’Alleluia cesse d’être chanté depuis la fin des premières vêpres du dimanche de la Septuagésime jusqu’à la vigile pascale où il retentit, joyeux de la joie de la résurrection. A la messe de même, le dimanche et aux fêtes, l’alleluia qui précède l’évangile est remplacé par le trait.
Le nom qu’on donne à cette pièce (tractus en latin) parait se référer à la façon de l’exécuter, d’un trait, sans aucun principe d’alternance ni de reprise. Les traits appartiennent donc aux chants en directané, un style plus antique que les chants responsoriaux ou antiphonés et qui parait issu des pratiques cantorales de la Synagogue. Les traits n’existent que dans deux tons : ceux du 2nd ton sont moins nombreux dans le répertoire de la liturgie romaine que ceux du VIIIème ton.
Le trait de la Septuagésime est tiré du Psaume CXXIX dont il reprend les quatre premiers versets. Signe d’antiquité, le texte suit ici la première version du Psautier réalisée par saint Jérôme (Versio Romana) et non la seconde version de saint Jérôme (Versio Gallicana) utilisée à l’office divin depuis le IXème siècle.
Voici le texte de ce trait de la Septuagésime en faux-bourdon, ainsi qu’une traduction française :
De profúndis clamávi ad te, Dómine : Dómine, exáudi vocem meam. |
Des profondeurs, j’ai crié vers toi, Seigneur, Seigneur, exauce ma voix. |
℣. Fiant aures tuæ intendéntes in oratiónem servi tui. | ℣. Que tes oreilles soient attentives à la prière de ton serviteur. |
℣. Si iniquitátes observáveris Dómine : Dómine, quis sutinébit ? | ℣. Si tu tiens compte des iniquités, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? |
℣. Quia apud te propitiátio est, et propter legem tuam sustínui te, Dómine. | ℣. Car près de toi est le pardon, et, à cause de ta loi j’ai espéré en toi, Seigneur. |
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2 réflexions au sujet de “Trait de la Septuagésime – faux-bourdon parisien du VIIIème ton”