Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Domine, salvam fac Galliam – Prière pour la France du VIIIème ton en faux-bourdon parisien

Arrangements Henri de Villiers.
Prière pour la France : Domine, salvam fac Galliam du VIIème ton en faux-bourdon parisien.
3 voix égales (TBB) ou 4 voix mixtes (SATB).
1 page – La Majeur.

Sous l’Ancien Régime, la prière pour les autorités publiques utilisait le dernier verset du Psaume 19 : Domine, salvum fac Regem, & exaudi nos in die qua invocaverimus te. L’Empire transforma ce verset en Domine, salvum fac imperatorem nostrum Napoleonem, la République en Domine, salvam fac Rem Publicam. Le XXème siècle a chanté également Domine, salvum fac gentem Francorum. Le texte que nous utilisons, Domine, salvam fac Galliam – Seigneur, sauvez la France était déjà en usage au XIXème siècle.

De tradition, ce verset est chanté le dimanche à la grand’messe à la fin de la communion, les dimanches et certaines fêtes (comme le jour Noël selon le Cérémonial parisien de Martin Sonnet de 1662), ainsi qu’aux saluts du Très-Saint Sacrement. Il a été psalmodié sur divers tons, les Vème & VIème tons ayant eu aux XVIIIème & XIXème siècles les plus grandes faveurs. A Saint-Eugène, nous chantons ordinairement le Domine salvam fac dans le ton de l’antienne de communion qui le précède immédiatement (sauf aux grandes fêtes et aux temps festifs, où nous employons en général le VIème ton royal).

Le rythme de cette prière pour la France s’inspire directement de celui utilisé par Charles Gounod dans sa Messe solennelle de sainte Cécile (où le te final est considéré comme enclitique et déplace l’accent tonique d’invocavérimus). D’autres solutions rythmiques ont été utilisées du XVIIème au XIXème siècle pour la cadence finale.

Dans le faux-bourdon à 4 voix, les parties de dessus et de taille sont interchangeables à volonté. Le faux-bourdon parisien employé se retrouve dans de nombreuses éditions liturgiques de ce diocèse depuis le XVIIIème siècle. Il est néanmoins beaucoup plus ancien.

Voici le plain-chant sur lequel est établi ce faux-bourdon :

Domine, salvam fac Galliam - Prière pour la France du VIIIème ton en plain-chant parisien

Les premières mesures de cette partition :

 
Domine, salvam fac Galliam - Prière pour la France du VIIIème ton en faux-bourdon parisien
 

Dómine, salvam fac Gálliam : *
Et exáudi nos in die qua invocavérimus te. (ter).
Seigneur, sauve la France, *
Et exauce-nous au jour où nous t’invoquerons.
(trois fois)

Vous téléchargez cette partition ? Vous appréciez notre travail ? Vous pouvez grandement nous aider en partageant cette page sur vos réseaux sociaux ! Merci par avance !

 Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition en fichier PDF

Trait de la Septuagésime – faux-bourdon parisien du VIIIème ton

Trait de la Septuagésime en faux-bourdon parisien.
De profundis clamavi ad te Domine.
3 voix d’hommes (TTB).
1 page.

Ce trait de la Septuagésime est réalisé en faux-bourdon parisien (édition de 1739) pour les chœurs qui ne pourraient pas le chanter pour diverses raisons dans le plain-chant grégorien ordinaire.

Dans le rit romain, l’Alleluia cesse d’être chanté depuis la fin des premières vêpres du dimanche de la Septuagésime jusqu’à la vigile pascale où il retentit, joyeux de la joie de la résurrection. A la messe de même, le dimanche et aux fêtes, l’alleluia qui précède l’évangile est remplacé par le trait.

Le nom qu’on donne à cette pièce (tractus en latin) parait se référer à la façon de l’exécuter, d’un trait, sans aucun principe d’alternance ni de reprise. Les traits appartiennent donc aux chants en directané, un style plus antique que les chants responsoriaux ou antiphonés et qui parait issu des pratiques cantorales de la Synagogue. Les traits n’existent que dans deux tons : ceux du 2nd ton sont moins nombreux dans le répertoire de la liturgie romaine que ceux du VIIIème ton.

Le trait de la Septuagésime est tiré du Psaume CXXIX dont il reprend les quatre premiers versets. Signe d’antiquité, le texte suit ici la première version du Psautier réalisée par saint Jérôme (Versio Romana) et non la seconde version de saint Jérôme (Versio Gallicana) utilisée à l’office divin depuis le IXème siècle.

Voici le texte de ce trait de la Septuagésime en faux-bourdon, ainsi qu’une traduction française :

De profúndis clamávi ad te, Dómine :
Dómine, exáudi vocem meam.
Des profondeurs, j’ai crié vers toi, Seigneur, Seigneur, exauce ma voix.
℣. Fiant aures tuæ intendéntes in oratiónem servi tui. ℣. Que tes oreilles soient attentives à la prière de ton serviteur.
℣. Si iniquitátes observáveris Dómine : Dómine, quis sutinébit ? ℣. Si tu tiens compte des iniquités, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ?
℣. Quia apud te propitiátio est, et propter legem tuam sustínui te, Dómine. ℣. Car près de toi est le pardon, et, à cause de ta loi j’ai espéré en toi, Seigneur.

Les premières mesures de cette partition :

Trait de la Septuagésime en faux-bourdon parisien

Téléchargez les partition moyennant un “Like” sur l’un des réseaux sociaux ci-dessous. Les liens apparaîtront ensuite.

 
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition du trait de la Septuagésime en fichier PDF.
 

Orazio Colombano – Magnificat octavi toni

Orazio Colombano (c. 1554 † c. 1595), ofm cap, de Vérone, maître de chapelle du couvent Saint-François de Milan puis de la cathédrale de Verceil.
Magnificat octavi toni
6 voix (SSATTB).
12 pages – So Majeur (2 pages pour la version à 4 voix).

Né à Vérone, le R.P. Orazio Colombano (ou Colombani) fut un éminent contrapuntiste qui apprit son art auprès de son confrère dans l’Ordre de saint François, le cordelier Costanzo Porta. Il a beaucoup “vicarié” en Italie du Nord, y tenant la musique de plusieurs églises. Son premier poste connu fut à la direction de la musique de la cathédrale de Verceil. En 1583, il dirige la musique du couvent Saint-François de Milan, puis brièvement en 1585 au couvent franciscain de Brescia, avant de prendre la direction de la musique du couvent de son ordre à Venise. En 1592, il est maître de chapelle de la cathédrale d’Urbino puis finit sa carrière au sanctuaire de Saint-Antoine à Padoue.

Ce somptueux Magnificat à 6 voix conclut par son contrepoint débordant d’énergie le recueil de musique composé pour les vêpres et intitulé Harmonia super Vespertinos omnium solemnitatum Psalmos sex vocibus decantanda. Ce recueil publié en 1579 à Venise chez Angelo Gardano constitue probablement une œuvre de jeunesse, publiée comme c’était alors l’usage à l’âge de 25 ans. Il n’est pas impossible que la structure de ce livret soit le reflet de l’usage de Verceil, où l’antique rit particulier de ce diocèse – surnommé rit eusébien – venait d’être supprimé en 1575 pour des raisons à la fois politiques (la Maison de Savoie venait de conquérir Verceil et voulait aligner tous les usages de ses états sur le rit romain) et économiques (les coûts d’impression d’une liturgie propre à un diocèse étaient beaucoup trop lourd). Ainsi, Colombani met en musique les psaumes De profundis et Memento Domine David, propres aux seules secondes vêpres de Noël dans le rit romain, mais qui se retrouvent à beaucoup d’autres fêtes liturgiques dans l’usage de Verceil.

Magníficat *
ánima mea Dóminum.
Mon âme magnifie le Seigneur.
Et exsultavit spíritus meus *
in Deo salutári meo.
Et mon esprit est rempli de joie en Dieu mon Sauveur.
Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ : *
ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes.
Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; car désormais toute la postérité m’appellera bienheureuse.
Quia fecit mihi magna qui potens est : *
et sanctum nomen ejus.
Parce que celui qui est tout-puissant a fait en moi de grandes choses ; et son nom est saint.
Et misericórdia ejus a progénie in progénies *
timéntibus eum.
Et sa miséricorde se répand de race en race sur ceux qui le craignent.
Fecit poténtiam in bráchio suo : *
dispérsit supérbos mente cordis sui.
Il a déployé la force de son bras : il a détruit les desseins que les superbes méditaient en leur cœur.
Depósuit poténtes de sede, *
et exaltávit húmiles.
Il a renversé les grands de leur trône ; & il a élevé les humbles & les petits.
Esurientes implévit bonis : *
et dívites dimísit inánes.
Il a comblé de biens ceux qui souffraient la faim ; & il a privé de tout les riches.
Suscépit Israel púerum suum, *
recordátus misericórdiæ suæ.
Il a pris la défense d’Israël son serviteur, se ressouvenant de sa miséricorde.
Sicut locútus est ad patres nostros, *
Abraham et sémini ejus in sæcula.
Ainsi qu’il l’a promis à nos Pères, à Abraham, & à sa postérité pour toujours.
Glória Patri, et Fílio, *
et Spirítui Sancto.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit,
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, *
et in sæcula sæculórum. Amen.
Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Les premières mesures de cette partition :

Téléchargez les partitions moyennant un “Like” sur les réseaux sociaux, en cliquant sur l’un des boutons ci-dessous. Les liens vers les partitions apparaîtront ensuite.

 
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition originale à 6 voix en fichier PDF.
 

Plain-chant dominicain – Fête du saint Nom de Marie – Offertoire Ave Maria

Die 12 Septembris
In festo Sanctissimi Nominis Mariæ
Offertorium

Offertoire - Ave Maria - ton 8

Ave, María, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui. Je vous salue, Marie, pleine de grâce : le Seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre les femmes, et béni est le fruit de votre sein.
(Luc I, 28 & 42).

O nata lux de lumine – hymne de la Transfiguration du Bienheureux Pierre le Vénérable

Hymne O nata lux de lumine pour la fête de la Transfiguration composé par Pierre le Vénérable, abbé de Cluny
Hymne O nata lux de lumine pour la fête de la Transfiguration composé par Pierre le Vénérable, abbé de Cluny

1. O nata lux de lúmine,
Iesu, redémptor sæculi,
Dignáre clemens súpplicum
Laudes precésque súmere.
1. Lumière née de la lumière,
Jésus, rédempteur du monde,
nous t’en supplions, daigne accueillir dans
ta clémence nos louanges et nos prières.
2. Qui carne quondam cóntegi
Dignátus es pro pérditis,
Nos membra confer éffici
Tui beáti córporis.
2. Tu as daigné jadis revêtir la chair
pour sauver ceux qui étaient perdus :
fais-nous devenir les membres
de ton corps glorifié.
3. Præ sole vultu flámmeus,
Vt nix amíctu cándidus,
In monte dignis téstibus
Apparuísti cónditor.
3. Le visage plus flamboyant que le soleil,
les vêtements plus éblouissants que la neige,
sur la montagne tu t’es manifesté comme
le créateur devant de dignes témoins.
4. Vates alúmnis ábditos
Tuis vetústos cónferens,
Utrísque te divínitus
Deum dedísti crédere.
4. Confrontant les anciens prophètes
disparus aux tiens,
tu as donné à tous divinement
de croire en ta divinité.
5. Te vox patérna cœlitus
Suum vocávit Fílium,
Quem nos fidéli péctore
Regem fatémur glóriæ.
5. La voix du Père venue du ciel
t’a appelé son Fils,
toi que notre cœur fidèle
proclame roi céleste.
6. Concéde nobis quæsumus
Almis micáre móribus
Ut ad polórum gáudia
Bonis vehámur áctibus.
6. Accorde-nous, nous te le demandons,
de briller par une vie attentive,
afin qu’aux joies célestes,
nous soyons emportés par nos bonnes actions.
7. Laudes tibi nos pángimus,
Ætérne regum Rex Deus,
Qui es Trinus et Dóminus,
Per cuncta regnans sæcula. Amen.
7. Nous chantons nos louanges pour toi,
Eternel Roi des rois, Dieu,
Qui es Trine et Seigneur
Régnant pour tous les siècles. Amen.

La célébration de la Transfiguration du Seigneur au 6 août – 40 jours avant la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre – est attestée à Jérusalem à partir du milieu du VIIème siècle, et se répandit de là en Orient (la fête semble s’implanter à Constantinople au temps de l’empereur Léon VI le Sage (866 † 912) aussi bien qu’en Occident (un évêque espagnol du nom d’Eldefonse estime, en 845, que tous les fidèles doivent communier ce jour-là comme pour Noël et l’Ascension ; le Martyrologe de Wandelbert de Prùm rédigé en vers aux alentours de 850 & le calendrier en marbre de Naples du IXème siècle la connaissent). Plusieurs diocèses et abbayes occidentaux l’adoptèrent à partir du Xème siècle, la célébrant à la date du 6 août (à l’exception notable de beaucoup de diocèses de France et d’Angleterre qui adoptèrent tout d’abord la date du 27 juillet, probablement afin de préserver la fête plus ancienne en Occident de saint Sixte). Rome fut lente à recevoir cette fête, surtout parce que dans le rit romain, la Transfiguration est de longue date célébrée le samedi des Quatre-Temps de Carême (et reprise le lendemain, second dimanche de Carême), et que le 6 août voyait déjà la fête du saint pape & martyr Sixte II, qui avec ses sept diacres (dont saint Laurent) fut l’une des victimes les plus marquantes de la terrible persécution de Valérien. Ce n’est qu’en 1457 que le pape Calixte III inscrivit au 6 août du calendrier de l’Eglise de Rome la fête de la Transfiguration, en action de grâces pour l’éclatante victoire de Belgrade remportée contre les Turcs et obtenue le 6 août 1456.

L’ordre de Cluny a adopté la fête de la Transfiguration du Seigneur en 1132, sous l’abbatiat du Bienheureux Pierre de Montboissier, plus connu sous le surnom que lui donna l’empereur Frédéric Barberousse de Pierre le Vénérable, et qui fut, du 22 août 1122 à sa mort survenue le 25 décembre 1156, le neuvième abbé du puissant ordre de Cluny.

Théologien fécond et grand abbé, Pierre le Vénérable a laissé une œuvre intellectuelle étendue et de grande qualité (il fut le premier à organiser la traduction du Coran (Lex Mahumet pseudoprophetæ) en latin afin de pouvoir développer des ouvrages d’apologétique contre les erreurs musulmanes), ainsi que le souvenir d’une vie marquée par la charité (il envoya la dépouille mortelle d’Abelard qu’il avait absout à l’abbaye du Paraclet où Héloïse était abbesse).

Non content d’inscrire la fête de la Transfiguration du Seigneur au calendrier de son ordre, Pierre le Vénérable en établit l’office : il repris les antiennes de l’antiphonaire romain qui chantaient déjà la Transfiguration pendant le Carême et compléta ce qui manquait afin d’obtenir un office monastique complet, y ajoutant, outre les antiennes nécessaires, les hymnes, le répons des Ières vêpres et les 12 répons nécessaires au chant l’office nocturne bénédictin. S’inscrivant parfaitement dans le cadre reçu de la tradition antique de l’office romain, l’office de la Transfiguration de Pierre le Vénérable est un sommet de la liturgie médiévale : fermement fondé sur l’Ecriture Sainte, il conserve la sobriété caractéristique du rit romain, sans céder aux épanchements ampoulés qui grèvent parfois les compositions liturgiques médiévales.

De Pierre le Vénérable on garde également une lettre aux moines latins du mont Thabor ainsi qu’un magnifique sermon qu’il a laissé sur le mystère de la Transfiguration, qui, avec l’office, marquent l’importance qu’avait la contemplation du Christ en gloire dans sa vie spirituelle.

L’ordre de Cluny devait être par la suite un artisan efficace de la propagation de la fête du 6 août, surtout dans les milieux monastiques dans un premier temps :

Les moines d’Occident rejoignent ceux d’Orient pour faire du Christ en gloire l’Icône de leur propre vie, qui doit consister à se laisser transfigurer par la lumière du Ressuscité.”
Pierre Jounel.

S’il est bien une fête qui, avec celles de Noël et de Pâques, est chère aux Clunisiens et dit quelque chose de leur spiritualité et de leur prière, c’est la Transfiguration. Le Christ qui, sur le mont Thabor,
avant même sa Passion et sa Résurrection, se révèle en gloire aux apôtres Pierre, Jacques et Jean et les inonde de sa clarté, est le même que le Christ dans la gloire de sa Résurrection, auquel s’adresse la liturgie clunisienne avec le faste d’un cérémonial de cour, ou que le Christ en majesté, que les moines peuvent contempler, sculpté au tympan ou peint dans l’abside de leur grande église, ou encore dans la chapelle de Berzé-la-Ville. La fête de la Transfiguration apparaît peut-être, en quelque sorte, comme le point focal de la vie liturgique et contemplative des Clunisiens.”
Thierry Barbeau, Prières de Cluny.

L’hymne O nata lux de lumine que nous transcrivons ci-dessus a été composée par Pierre le Vénérable pour les Ières et IIndes ainsi que pour les laudes de la fête de la Transfiguration. Les vers sont très classiquement écrits en dimètres iambiques, le mètre ambrosien par excellence. La mélodie – du VIIIème ton – est empruntée à l’hymne Placare Christe servulis de la fête de la Toussaint. Les antiphonaires de Cluny qui subsistent sont relativement nombreux, nous avons établi le texte et la mélodie sur un manuscrit de la fin du XIIème siècle provenant du scriptorium de l’Abbaye de Cluny (Miscellanea secundum usum ordinis Cluniacensis, Bnf Latin 17716, folio 8 recto) :

Miscellanea secundum usum ordinis Cluniacensis - folio 8 r° : début de l'office de la Transfiguration composé par Pierre le Vénérable.
Miscellanea secundum usum ordinis Cluniacensis – folio 8 r° : début de l’office de la Transfiguration composé par Pierre le Vénérable.

Cette hymne ne fut pas reprise par la suite par le Bréviaire romain, qui ultérieurement utilisa pour les offices du 6 août des strophes judicieusement choisies de l’hymne de l’Epiphanie composée au IVème par le grand poète chrétien espagnol Prudence.

Plain-chant dominicain – Messe I pour les fêtes solennelles – Sanctus

Ordinarivm missæ I.
In Festis solemnibvs
Sanctvs

Sanctus - messe I - rit dominicain

Sanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus Deus Sábaoth.
Pleni sunt cæli, et terra glória tua.
Hosanna in excélsis.
Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu des Armées.
Les cieux et la terre sont pleins de ta gloire.
Hosanna dans les hauteurs !
Benedíctus qui venit in nómine Dómini.
Hósanna in excélsis.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hosanna dans les hauteurs !

Plain-chant dominicain – Messe I pour les fêtes solennelles – Agnus Dei

Ordinarivm missæ I.
In Festis solemnibvs
Agnvs Dei

Agnus Dei - messe I - rit dominicain

Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : miserére nobis. Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde : aie pitié de nous.
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : miserére nobis. Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde : aie pitié de nous.
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : dona nobis pacem. Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde : donne-nous la paix.

Plain-chant dominicain – Dimanche de la Passion – Répons Multiplicati sunt

Dominica in Passione
Ad primas vesperas – Responsorium

MVLTIPLICATI sunt qui tríbulant me, & dicunt : Non est salut illi in Dei ejus : * Exsúrge, Dómine, salvum me fac, Deus meus. Ils se sont multipliés ceux qui me persécutent, et ils disent : II n’y a point de salut pour lui en son Dieu. * Levez-vous, Seigneur ; sauvez-moi, mon Dieu.
(Cf. Psaume III, 2).
℣. Nequándo dicat inimícus meus : Præválui advérsus eum. ℣. De peur qu’un jour mon ennemi ne dise : J’ai prévalu contre lui. * Levez-vous, Seigneur ; sauvez-moi, mon Dieu.
(Cf. Psaume XII, 5).

Sanctus IV

SANCTVS, Sanctus, Sanctus, Dóminus Deus Sábaoth. Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu des Armées.
Pleni sunt cæli, et terra glória tua. Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosanna in excélsis. Hosanna au plus haut des cieux.
BENEDICTVS qui venit in nómine Dómini. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hósanna in excélsis. Hosanna au plus haut des cieux.