O salutaris Hostia du Vieux-Siméon

O salutaris Hostia du Vieux-Siméon.
Adaptation : Henri de Villiers
4 voix mixtes (SATB).
2 pages – Mi mineur.

Cette adaptation pour le texte de l’O salutaris Hostia latin a été réalisée sur un Cherouvikon (i.e. l’hymne des Chérubins, le chant d’offertoire de la liturgie de saint Jean Chrysostome), sur un chant connu en Russie sous le nom de « Старосимоновская », soit « Vieux-Siméon ».

Le Monastère Simonov (« de Siméon ») est un monastère stauropégique (dépendant directement du primat de Russie, et non de l’évêque ordinaire local) de 1ère classe pour hommes, fondé vers 1370 par saint Théodore III, premier archevêque de Rostov, neveu et disciple de saint Serge de Radonège.

Ce monastère de Siméon (Simonov) tire son nom de ce que les terres où il s’établit appartenaient à Siméon Khovrine, un boyard devenu moine et originaire de la principauté de Théodoros, ancêtre fondateur de la famille Golovine. Certains de ses descendant y ont été enterrés.

Mais dès 1379, le monastère fut déplacé à 800 mètre plus à l’Est. Cependant, le premier établissement continua d’exister sous le nom de Vieux-Siméon (Staro Simonovsky), tandis que le nouveau site fut appelé Nouveau-Siméon (Novo-Simonovsky), devenant rapidement l’un des plus riches monastères de Moscou. L’année d’après, les corps de nombreux héros russes tombés lors de la fameuse victoire de Koulikovo contre les Mongols de la Horde d’Or furent inhumés au Monastère du Vieux-Siméon.

L’église en bois du monastère du Vieux-Siméon fut reconstruite en pierre en 1509-1510, dédiée à la Nativité de la Vierge ; son réfectoire et son clocher entre 1785-1787 (reconstruits en 1849-1855).

L’église du monastère fut fermée par les Communistes en 1928, et son clocher démoli en 1932, tandis qu’étaient profanées les tombes des héros de Koulikovo. Englobée dans une usine, l’église était sur le point d’être détruite, mais elle fut finalement sauvée et rendue au culte et reconsacrée le 16 septembre 1989. En 2006, le clocher fut reconstruit à l’identique, et on y installa une cloche de 2,2 tonnes, offerte par le gouverneur de Briansk (ville d’où étaient originaires les principaux héros de la bataille de Koulikovo).

Le chant de ce cherouvikon appartient à la tradition de ce monastère. Les deux modèles d’harmonisations présentées par Maxime Kovalevsky dans son recueil de musique sacrée russe ont été utilisée en alternance pour cet arrangement latin.

Les premières mesures de cette partition :

O salutaris du Vieux-Siméon - partition au format PDF

O salutáris Hóstia,
Quæ cœli pandis óstium :
Bella premunt hostília,
Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire,
Qui nous ouvres la porte du ciel,
L’ennemi nous livre la guerre,
Donne-nous force, porte-nous secours.
O vere digna Hóstia,
Spes única fidélium :
In te confídit Fráncia,
Da pacem, serva lílium.
Ô vraiment digne Hostie
Unique espoir des fidèles,
En toi se confie la France,
Donne-lui la paix, conserve le lys.
Uni trinóque Dómino
Sit sempitérna glória :
Qui vitam sine término
Nobis donet in pátria. Amen.
Au Seigneur un et trine
Soit la gloire sempiternelle ;
Qu’il nous donne dans la patrie
La vie qui n’aura point de terme. Amen.

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Par le chœur de la collégiale Saint-Just de Lyon :

Trois enregistrements de cette œuvre, dans son texte original russe, en vieux-slavon d’Eglise :



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