Saint-Eugène, le mardi 15 août 2022, grand’messe de 19h. Second anniversaire du rappel à Dieu de Mr Nicholas Krasno, choriste de la Schola Sainte Cécile.
Que Joseph ait eu David pour ancêtre, les très saints Évangélistes Matthieu et Luc l’ont clairement démontré. Mais la divergence entre eux est que saint Matthieu le fait descendre de David par Salomon, et saint Luc par Nathan. Tous deux cependant passent sous silence la généalogie de la Sainte Vierge. Il est donc utile de savoir que, ni chez les Hébreux ni dans l’Écriture sacrée, ne fut établi l’usage de dresser la généalogie des femmes ; mais il était réglé par la loi qu’aucun homme ne prendrait d’épouse dans une autre tribu. En conséquence, Joseph, qui était de la famille de David, et qui pratiquait la justice (car le divin Évangile lui a donné cet éloge), n’aurait donc certainement pas épousé la sainte Vierge, contrairement aux prescriptions de la loi, si elle n’eût pas tiré son origine de la même souche royale. Et c’est pour cela qu’il suffisait à l’Évangéliste de marquer d’où Joseph était issu.
Homélie de saint Jean Damascène, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
De la souche donc de Nathan, fils de David, Lévi engendra Melchi et Panther. Panther engendra Barpanther (c’est ainsi qu’on l’appelait). Barpanther engendra Joachim, qui fut père de la sainte Mère de Dieu. Revenons en arrière : de la souche de Salomon, fils de David, Mathan eut de son épouse Jacob, et à la mort de Mathan, Melchi, issu de Nathan, fils de Lévi et frère de Panther, épousa la veuve de ce même Mathan, laquelle était mère de Jacob ; de son second mariage naquit Héli. Jacob et Héli étaient donc frères utérins ; le premier était de la lignée de Salomon, le second, de celle de Nathan.
Homélie de saint Jean Damascène, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
Or Héli, qui était de la descendance de Nathan, mourut sans enfants ; ce qui fit que Jacob, de la lignée de Salomon, épousa la veuve de son frère et en eut un fils nommé Joseph. Selon la nature, Joseph était fils de Jacob et tirait son origine de Salomon, mais aux yeux de la loi, son père était Héli, et sa race, celle de Nathan. Les choses étant ainsi, Joachim s’unit par le mariage, à Anne, femme supérieure et digne des plus hauts éloges. Semblable à cette Anne d’autrefois, qui, affligée par l’épreuve de la stérilité, dut à sa prière et à son vœu de donner naissance à Samuel, celle-ci obtint du ciel, par des supplications et des promesses, de mettre au monde la Mère de Dieu ; en cela donc aussi elle ne le cède à aucune des mères illustres. Ainsi donc c’est la grâce, (telle est la signification du nom d’Anne) qui engendra la Souveraine (c’est ce que signifie le nom de Marie). Elle est, en effet, devenue la souveraine de toute la création, quand elle fut élevée à la dignité de Mère du Créateur.
Homélie de saint Jean Damascène, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
A la sainte messe :
- Propre grégorien du jour
- Kyriale VIII – De Angelis
- Epître : Ecclésiastique XXXI, 8-11 : Heureux l’homme qui a été trouvé sans tache, qui n’a pas couru après l’or, et qui n’a pas mis son espérance dans l’argent et dans les trésors.
- Evangile : Matthieu I, 1-16 : Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fi1s dAbraham.
- Pendant les encensements de l’offertoire : Jam preces summo – hymne à saint Joachim du Frère Jacques Keimolano, carmélite de Gand (avant 1509) – plain-chant de Coutances
- A l’élévation : O salutaris du Ier ton – « Pour les fêtes solennelles » – plain-chant du diocèse de Coutances
- Pendant la communion : O Pater summæ, Joachim, puellæ – hymne du Carmel du XVème siècle passé au Bréviaire ro-main – plain-chant gallican
- Après le dernier Evangile : Salve Regina