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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Catéchisme sur l’Avent

Vox clamans in deserto - Saint Jean Baptiste prêchant - tableau de BacchiaccaDemande. Qu’est-ce que l’Avent ?
Réponse. L’Avent est un temps de prières & de pénitence établi par l’Eglise pour préparer les Chrétiens à la Naissance de Jésus-Christ.

D. Combien de temps renferme l’Avent ?
R. L’Avent renferme les quatre semaines qui précèdent la Fête de Noël.

D. L’Avent est-il bien ancien dans l’Eglise ?
R. En regardant l’Avent comme un temps de préparation à la naissance de Jésus-Christ, il a été établi dès les premiers siècles.

D. Que fit-on ensuite, & qu’ajouta-t-on aux prières & aux instructions qu’on faisait pendant l’Avent ?
R. On y ajouta le jeûne ; & quand on eut cessé de jeûner, on garda encore pendant quelques temps l’abstinence.

D. En quoi consiste aujourd’hui l’Avent ?
R. L’Avent consiste principalement à se préparer par la prière & par les bonnes œuvres à la Fête de la Naissance de Jésus-Christ.

D. Que signifie le mot d’Avent ?
R. Le mot Avent signifie avènement, comme qui dirait avènement ou arrivée de Jésus-Christ.

D. Combien y a-t-il d’avènements de Jésus-Christ ?
R. Il y en a deux.

D. Quel est le premier avènement de Jésus-Christ ?
R. Le premier avènement de Jésus-Christ est celui de sa naissance temporelle.

D. Quel est le second avènement de Jésus-Christ ?
R. Le second avènement de Jésus-Christ est celui qui se fera à la fin du monde lorsqu’il viendra juger tous les hommes.
Explication. L’Eglise pendant l’Avent rappelle aux fidèles le second avènement de Jésus-Christ, afin qu’ils s’y préparent en vivant saintement. Mais son objet principal est la naissance du Sauveur, ou son avènement dans la chair ; c’est à célébrer dignement cette auguste naissance que tendent toutes les pratiques de piété que l’Eglise a établies pendant l’Avent.

D. Que faut-il faire pour sanctifier le temps de l’Avent ?
R. Il faut faire quatre choses.

D. Quelle est la première chose qu’il faut faire pour sanctifier le temps de l’Avent ?
R. Il faut réfléchir avec attention sur le grand bienfait de la Rédemption.
Explication. Tous les hommes étaient perdus sans ressource, si un Dieu ne s’était chargé de les racheter. Toute la terre, si l’on excepte la Judée, était plongée dans l’idolâtrie au temps de la naissance du Sauveur ; le vrai Dieu était, pour ainsi dire, le seul qui ne fût pas connu. Avec l’idolâtrie régnaient tous les crimes, les débauches les plus grossières, les vices les plus infâmes. Quel besoin la terre n’avait-elle pas du Rédempteur, qui, avec la connaissance plus particulière du vrai Dieu, y a apporté une Loi toute sainte, une morale toute divine, des mœurs admirables ! Tels sont les fruits heureux de la naissance du Sauveur.

D. Quelle est la seconde chose qu’il faut faire pour sanctifier le temps de l’Avent ?
R. Il faut désirer ardemment la venue de Jésus-Christ dans nos cœurs.
Explication. Les anciens Patriarches soupiraient après l’arrivée du Désiré des Nations : ils souhaitaient que les cieux s’ouvrissent & que le Juste descendit sur la terre : ils ne cessaient de former les vœux les plus ardents, les désirs les plus enflammés de voir le Messie. Dieu le montra en esprit à Abraham, qui fut au comble de la joie. Le saint vieillard Siméon l’ayant vu, se crut assez heureux, & ne demanda plus qu’à mourir. L’Eglise sur la fin de l’Avent répète ces désirs & ces vœux dans des antiennes particulières ; formons-les nous-mêmes ; désirons avec ardeur que le Sauveur naisse dans nos cœurs par la grâce ; disons-lui souvent ce beau mot de l’Ecriture : Venez, Seigneur Jésus, ne tardez pas.

D. Quelle est la troisième chose ?
R. Il faut adorer le Sauveur dans le sein de sa mère.
Explication. Que le Sauveur est grand dans ses anéantissements ! qu’il est aimable & qu’il est digne de nos hommages dans ses humiliations ! Son amour pour nous lui fait quitter en quelque sorte le ciel, le séjour de sa gloire & de sa grandeur, la souveraine Majesté réside dans le sein d’une de ses créatures ; mais plus le Sauveur s’abaisse, plus nous lui devons de reconnaissance de sa tendresse & de sa bonté.
Une pratique très conforme à l’esprit de l’Eglise en ce temps, est de réciter avec piété l’Angelus, qui est une prière composée pour adorer le Sauveur dans le sein de sa Mère, & pour féliciter Marie de l’éminente dignité de Mère de Dieu, à laquelle Dieu l’a élevée. Il y a cent jours d’indulgence chaque fois qu’on dit cette prière à genoux au son de la cloche ; indulgence plénière une fois par mois, en y joignant la confession & la communion. On doit dire cette prière debout le samedi soir et tout le dimanche, de même que pendant le temps pascal, pendant lequel on dit à cette place le Regina Cœli, suivant la permission de Benoît XIV.

D. Quelle est la quatrième chose qu’il faut faire pour sanctifier le temps de l’Avent ?
R. Il faut se préparer à faire une bonne communion le jour de Noël.
Explication. Anciennement, on communiait chaque dimanche pendant l’Avent ; la communion était prescrite à Noël comme celle de Pâques : les bons Chrétiens ne manquent pas de communier en ce saint jour. Pour se préparer saintement à cette communion, il faut se confesser dès la première semaine de l’Avent, assister, autant qu’on le peut, chaque jour à la sainte messe, aux prières qui se font le soir à l’Eglise, pratiquer quelques œuvres de charité, l’aumône, l’instruction des domestiques, &c.

D. Quels fruits devons-nous retirer de ce catéchisme ?
R. C’est d’adorer chaque jour de l’Avent Jésus-Christ dans le sein de sa Mère, de le remercier de ce qu’il s’est incarné pour nous, & de lui demander d’avoir part aux fruits de sa Rédemption.

D. Comment ferez-vous ces actes d’adoration, d’action de grâces & de demande ?
R. Mon divin Jésus, je vous adore dans le sein de votre Mère ; je vous remercie de ce que vous vous êtes fait homme pour me racheter ; ne permettez pas que le plus grand de vos bienfaits me devienne inutile.

Catéchisme sur l’Avent
extrait de :
Abbé Meusy, Catéchisme historique, dogmatique et moral des fêtes principales, Besançon, 1774