Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Angelus

L

Prière de dévotion mariale en l’honneur de l’Annonciation et de l’Incarnation du Sauveur, qui se dit trois fois le jour au son de la cloche, à 6h, à 12h et à 18h mais ces heures peuvent varier selon le travail et les régions.
Comme un grand nombre d’anciennes prière, l’Angelus doit son nom au premier mot qui la commence en latin.

TEXTE

℣. Angelus Domini nuntiavit Mariæ,
℟. Et concepit de Spiritu Sancto.
℣. L’ange du Seigneur fit l’annonce à Marie.
℟. Et elle conçut du Saint-Esprit.

Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

℣. Ecce Ancilla Domini.
℟. Fiat mihi secundum Verbum tuum.
℣. Voici la Servante du Seigneur.
℟. Qu’il me soit fait selon votre parole.

Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

(Ici, on s’incline en l’honneur de l’Incarnation)
℣. Et Verbum caro factum est.
℟. Et habitavit in nobis.
℣. Et le Verbe s’est fait chair.
℟. Et il a habité parmi nous.

Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

℣. Ora pro nobis, Sancta Dei Genetrix.
℟. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.
℣. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,
℟. Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
Oremus.

Gratiam tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde ; ut qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur.

Per eumdem Christum Dominum nostrum.
Amen.

Prions.

Répandez, Seigneur, votre grâce en nos âmes, afin qu’ayant reçu, par le message de l’ange, l’incarnation du Christ votre Fils, nous parvenions, par sa passion et par sa croix, à la gloire de sa résurrection.

Par ce même Christ, notre Seigneur.
Amen.

(On peut y ajouter par dévotion un triple Gloria Patri).

HISTOIRE – L’histoire de cette prière n’est pas facile à tracer, mais paraît étroitement liée aux sonneries des cloches tant monastiques (le moine sonneur récitant mentalement un Ave entre chaque série de triple coups pour répartir ceux-ci) que civiles (la volée finale de la sonnerie de l’Angelus dérive probablement d’un signal d’horaire civil (et initialement du signal du couvre-feu le soir) sonné au beffroi communal).

La sonnerie quotidienne de la cloche, matin et soir se pratiquait en Allemagne en l’honneur de la Compassion de Notre-Dame. Un concile de Cologne de 1246 introduisit la sonnerie de midi, pour le seul vendredi, en mémoire de la Passion : midi est l’heure de la crucifixion.

En 1269, saint Bonaventure décida de faire tinter la cloche le soir après complies pour appeler ses religieux et les fidèles d’alentour à réciter trois Ave. Cette pratique fut ensuite popularisée par les Franciscains un peu partout en Europe.

En 1346, un concile de Sens fait état d’une indulgence accordée par le Pape Jean XXII à quiconque dira trois fois Ave Maria le matin, le midi et le soir. Certains auteurs attribuent toutefois la paternité de l’institution de l’Angelus au Pape Urbain II.

Entre 1456, le Pape Calixte III ordonna que prière dite lors de la cloche du midi serait dite pour la protection de la Chrétienté contre l’invasion turque, invitant à voir dans l’Angelus la réplique chrétienne à l’appel du muezzin pour la prière musulmane.

En 1472, le roi de France Louis XI rendit obligatoire pour tout le Royaume la sonnerie quotidienne des trois Angelus, laquelle continua même, au titre d’indication horaire, au plus fort de la Révolution.

En somme, l’Angelus actuel se constitua entre 1250 et 1500.

Sa forme définitive (avec les versets et l’oraison) est donnée en appendice de l’édition typique du Petit Office de la Sainte Vierge, annexée par saint Pie V en 1570 à la seconde édition du bréviaire romain.

Dans sa Lettre apostolique Dum Maerenti Animo de 1956 sur la persécution de l’Eglise en Europe de l’Est et de la Chine, le Pape Pie XII a rappelé le 500ème anniversaire de la “cloche turque”, une croisade de prière lancée par le Pape Calixte III contre l’invasion ottomane. Le Pape demanda à nouveau aux fidèles à travers le monde, à prier pour les Eglise persécutée en Orient au cours de l’Angelus de midi.

Depuis le Pape Jean XXIII, le Souverain Pontife donne le midi une allocution suivie de la prière de l’Angelus qui donne lieu à des retransmissions radio et télévisuelles.

Dans sa Lettre apostolique Marialis cultus de 1974, le Pape Paul VI a encouragé la prière de l’Angelus, et a confirmé son importance.

USAGE – L’Angelus appartient davantage à la dévotion privée qu’à la liturgie, aussi aucune rubrique n’en prescrit ni n’en règle la récitation en commun. Les Moines, qui le sonnent à des moments où la communauté se trouve réunie au chœur, le disent en silence et chacun pour soi.

Au Temps pascal, on remplace l’Angelus par l’antienne Regina cœli, avec son verset et son oraison, comme à la conclusion des heures de l’office divin. C’est le Pape Benoît XIV qui homologua cette substitution, en y transférant les indulgences accordées à l’Angelus par ses prédécesseurs. Le Regina cœli se dit durant tout le Temps pascal, y compris l’octave de la Pentecôte qui s’achève après none & la messe du samedi des Quatre-Temps de Pentecôte : le dernier Regina cœli est donc dit le samedi midi qui suit la Pentecôte, le samedi soir on reprend l’Angelus.

La sonnerie de l’Angelus se compose de trois coups triples tintés, suivis d’une volée prolongée, aussi bien pour l’Angelus que pour le Regina cœli. La crécelle suit le même rythme pour annoncer l’Angelus depuis le Jeudi saint après la messe in Cœna Domini jusqu’à la Vigile pascale.

On dit l’Angelus à genoux, sauf des premières vêpres aux secondes vêpres du dimanche (du samedi soir au dimanche soir donc), en l’honneur de la Résurrection du Seigneur (ressusciter = se tenir droit debout) et en souvenir d’un canon du saint Concile de Nicée de 325. Pour la même raison, le Regina cœli se dit toujours debout durant tout le temps pascal.

Une indulgence partielle de 10 ans fut accordée à tout ceux qui récitent Angelus ou le Regina cœli le matin, à midi et le soir, ou le plus tôt qu’ils peuvent, ou au moins cinq fois l’Ave Maria. Une indulgence plénière fut accordée pour la récitation quotidienne pendant un mois (S. Pénit., 20 fév. 1933). La sonnerie de la cloche ne fut plus mentionnée pour le gain de ces indulgences (Preces & pia opera, 1950, n. 334).