Le samedi 11 juillet dernier, une messe de Requiem solennelle était célébrée pour le 100ème anniversaire jour pour jour du trépas de Sa Majesté l’impératrice Eugénie, trépas survenu au palais de Liria à Madrid le 11 juillet 1920. Il s’agissait pour notre paroisse de prier pour son âme en remerciement à Dieu des biens qu’elle a opéré au cours de sa vie, en particulier envers les œuvres de l’Eglise catholique, et de nous souvenir de son discret patronage lors de la fondation de l’église Saint-Eugène sous le Second Empire en 1855.
Née le le 5 mai 1826 à Grenade, María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox y Kirkpatrick, 19ème comtesse de Teba, plus connue sous le nom d’Eugénie de Montijo, fut impératrice des Français du 29 janvier 1853 au 4 septembre 1870, après son mariage avec l’empereur Napoléon III à Notre-Dame de Paris le 30 janvier 1853. Un trait typique du caractère et de la volonté de bienfaisance de la nouvelle impératrice se manifeste dès ce jour : elle refuse une parure de diamants que la ville de Paris lui offrait à l’occasion de son mariage et demande que la somme de la vente de celle-ci soit consacrée à la construction d’un orphelinat (édifié sur l’emplacement de l’ancien marché à fourrages du faubourg Saint-Antoine, dans le 12ème arrondissement de Paris. C’est avec joie qu’elle voit le Bienheureux Pape Pie IX devenir parrain du Prince Impérial, qui nait le jour des Rameaux 1856. Cette année-là vois aussi l’achat du grand orgue Merklin-Schütze de Saint-Eugène, orgue de l’exposition universelle de 1855, financé par l’Impératrice. Lorsqu’en 1858 le Prince Impérial étant malade, elle envoie à Lourdes qui voit cette année-là les apparitions de Notre Dame, une de ses dames d’honneur, l’amirale Bruat, quérir un peu d’eau réputée miraculeuse. Suite à la guérison du Prince Impérial, c’est l’impératrice Eugénie qui convainc Napoléon III de donner l’ordre de réouverture de la grotte qui avait été fermée aux pèlerins dans l’attente du jugement de l’Eglise sur les apparitions. Plus tard, lors de son exil en Angleterre, elle fonda l’Abbaye Saint-Michel de Farnborough, non loin de Londres, elle y repose dans la crypte avec Napoléon III et le Prince Impérial.