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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Cérémonie du Départ des missionnaires – Cantique “Partez, hérauts de la bonne nouvelle” – Charles Gounod

Gounod embrassant les missionnaires - Départ des Missionnaires, 1868, tableau de Charles-Louis de Fredy de Coubertin, il se trouve dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris.
Départ des Missionnaires, 1868, tableau de Charles-Louis de Fredy de Coubertin, il se trouve dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris.

A partir du XVIIIème siècle, la société des Missions Etrangères de Paris développa une émouvante cérémonie du Départ des missionnaires : l’adieu à ceux qui partaient pour l’Extrême-Orient comportait diverses prières (le Magnificat pour rendre grâce pour la vocation sacerdotale et l’appel pour la mission, l’Ave maris stella pour placer leur périple sous la protection de la Vierge), mais son aspect le plus frappant fut le baiser des pieds des missionnaires : ceux-ci, placés sur le marchepied de l’autel, voyaient l’évêque qui leur avait donné sa bénédiction leur donner l’accolade et embrasser leurs pieds, suivi des directeurs de séminaire, des professeurs, séminaristes, aspirants, amis & famille.

Quel était la raison de ce baiser des pieds de ceux qui partaient annoncer le Christ aux extrémités de la Terre ? Il s’agissait de rendre compte concrètement de la citation du prophète Isaïe (LII, 7) faite par saint Paul lui-même dans son Epître aux Romains (X, 15) :

Quomodo vero praedicabunt nisi mittantur ? sicut scriptum est : Quam speciosi pedes evangelizantium pacem, evangelizantium bona !

Et comment leur prêcheront-ils, s’ils ne sont envoyés ? selon ce qui est écrit : “Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent l’Évangile de paix, de ceux qui annoncent les biens !”

Le côté poignant de ces adieux – souvent définitifs, la société comportant un grand nombre de martyrs – fut accentué à partir de 1852 par le chant d’un cantique composé spécialement par Charles Gounod (1818 † 1893), maître de chapelle des Missions Etrangères de Paris. Le texte fut rédigé par Mgr Charles Dallet (1829 † 1878), missionnaire apostolique des Missions Etrangères de Paris, qui fut vicaire apostolique à Bangalore aux Indes à partir de 1857. Le cantique du Départ des missionnaires connut un très grand succès et devint un élément incontournable de la cérémonie, il marqua des générations de missionnaires jusqu’aux réformes des années 1960.

Voici les texte de Mgr Dallet :

1. Partez, hérauts de la bonne nouvelle,
Voici le jour appelé par vos vœux ;
Rien désormais n’enchaîne votre zèle,
Partez, amis, que vous êtes heureux !
Oh ! qu’ils sont beaux vos pieds, missionnaires !
Nous les baisons avec un saint transport,
Oh ! qu’ils sont beaux sur ces lointaines terres
Où règnent l’erreur et la mort !

℟. Partez, amis, adieu pour cette vie,
Portez au loin le nom de notre Dieu ;
Nous nous retrouverons un jour dans la patrie,
Adieu, frères, adieu !

2. Hâtez vos pas vers ces peuples immenses ;
Ils sont plongés dans une froide nuit, sans vérité, sans Dieu, sans espérances ;
Infortunés ! l’enfer les engloutit.
Soldats du Christ ! soumettez-lui la terre,
Que tous les lieux entendent votre voix,
Portez partout la divine lumière,
Partout l’étendard de la croix !

3. Bientôt, bientôt nous courrons sur vos traces,
Cherchant partout une âme à convertir ;
Nous franchirons ces immenses espaces,
Et nous irons tous prêcher et mourir.
Oh ! le beau jour, quand le Roi des Apôtres
Viendra combler le désir de nos cœurs,
Récompenser vos travaux et les nôtres
Et nous proclamer tous vainqueurs.

4. En nous quittant vous demeurez nos frères,
Pensez à nous, devant Dieu, chaque jour ;
Restons unis par de saintes prières,
Restons unis dans son divin amour,
O Dieu Jésus ! notre roi, notre maître,
Protégez-nous, veillez sur notre sort,
A vous nos cœurs, notre sang, tout notre être,
A vous, à la vie, à la mort.

Télécharger la partition de Charles Gounod.

Charles Gounod - Départ des Missionnaires

Programme de la Solennité du Très-Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie – messe de départ en mission du RP Conquer

La victoire de Lépante peinte par Paul VéronèseSaint-Eugène, le dimanche 6 octobre 2019, grand’messe de 11h – Messe solennelle de départ du Père Guillaume Conquer, prêtre de l’archidiocèse de Monaco, au titre de la Société des Missions étrangères de Paris, destiné à la mission du Royaume du Cambodge. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Cette fête de Notre-Dame du Très-Saint-Rosaire célèbre l’éclatante victoire navale obtenue le 7 octobre 1571 à Lépante (dans le golfe de Patras, en Grèce) par les armées chrétiennes de la Sainte Ligue, conduite par don Juan d’Autriche, contre les Turcs, pourtant très largement supérieurs en nombre, mais qui subissent une écrasante défaite : les Ottomans perdent plus de 30 000 hommes (sans compter ceux qui sont massacrés à terre par les Grecs révoltés), 192 de leurs vaisseaux sont capturés ou coulés (sur les 273 engagés) contre seulement une douzaine pour les chrétiens. 15 000 forçats chrétiens sont aussi libérés de leurs fers. Il s’agit probablement de la plus importante bataille navale de l’histoire.

Avant la bataille, afin d’implorer la protection céleste sur la flotte, le pape saint Pie V avait ordonné un jubilé solennel, un jeûne et la prière publique du Rosaire.

Le soir de la bataille, le pape va brusquement de son bureau à la fenêtre, où il semble contempler un spectacle. Puis il se retourne et dit aux prélats qui l’entourent : “Allons rendre grâce à Dieu : notre armée est victorieuse”. C’était le 7 octobre un peu avant 5 heures du soir, à l’heure où don Juan, victorieux, s’agenouillait sur le pont de son navire pour remercier Dieu de sa protection. La nouvelle de la victoire ne devait parvenir à Rome que 19 jours plus tard, le 26 octobre, confirmant ainsi la révélation faite au souverain pontife.

En commémoration de la glorieuse victoire de Lépante, Pie V ajoute aux Litanies de la très Sainte Vierge, une invocation supplémentaire : Auxilium christianorum, ora pro nobis – Secours des chrétiens, priez pour nous. Le Pape institue aussi la fête liturgique de Notre-Dame de la Victoire et fait insérer au Martyrologe romain à la date du 7 octobre la mention suivante :

“Mémoire de sainte Marie de la Victoire, que le souverain pontife Pie V ordonna de renouveler chaque année, à cause de l’insigne victoire navale remportée ce jour-là par les chrétiens sur les Turcs, grâce au secours de la Mère de Dieu.”

Grégoire XIII renouvelle en 1573 l’ordonnance de saint Pie V, ajoutant que désormais la fête aura lieu tous les premiers dimanches d’octobre, dans toutes les églises où se trouve un autel ou une chapelle sous l’invocation de Notre-Dame du Saint-Rosaire, et qu’elle portera désormais ce même nom. Répondant à l’instante prière de la Reine Marie-Anne, le pape Clément X étend en 1671 la fête du Saint-Rosaire à toute l’Espagne, sans condition. Clément XI étend en 1716 la fête du Saint-Rosaire à toute l’Eglise, en mémoire de la victoire obtenue en 1715 par Charles VI sur les Turcs, en Hongrie. Le 11 septembre 1887, Léon XIII ordonne de célébrer dans toute l’Eglise, sous le rite de seconde classe, ladite solennité et l’office de Notre-Dame du Rosaire fixé au premier dimanche d’octobre, en sorte que cette fête ne puisse être transférée à un autre jour, si ce n’est en cas d’occurrence d’un office de rite supérieur. La réforme de saint Pie X la fixe au 7 octobre en 1914, mais le 1er dimanche d’octobre reste le jour propre de la solennité externe de la fête.

Guglielmo Caccia (Il Moncalvo), Notre-Dame du Rosaire, circa 1608“Il est un rite pieux selon lequel, contre les dangers que court le monde, on récite l’Ave Maria autant de fois qu’il y a de psaumes de David, en faisant précéder chaque dizaine de l’Oraison dominicale. Avec notre Autorité apostolique, Nous approuvons ce Psautier de la Vierge. Chaque jour, le Rosaire procure des avantages aux chrétiens.” Urbain IV († 1264)
“Le Rosaire est le fouet du démon.” Adrien VI († 1523).
“Le Rosaire est un moyen donné par le Ciel pour apaiser la colère de Dieu.” Grégoire XIII (1573)
“Le Rosaire est un moyen merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce de Dieu.” Grégoire XIV († 1591)
“Le Rosaire est le trésor des grâces.” Paul V († 1621)
“Le Rosaire est le remède souverain aux erreurs et aux vices.” Benoît XII († 1730)
“Grande est la force d’une armée qui tient en main non l’épée mais le Rosaire.” Pie IX († 1878)

A la sainte messe :

IIndes vêpres de la solennité du Très-Saint Rosaire avec mémoire du XXème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria, prose du Ier ton.
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
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