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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la solennité de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

Solennité de sainte Cécile 2024 : Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod

Saint-Eugène, le dimanche 24 novembre 2024, messe solennelle de 11h avec la “Messe solennelle Sainte Cécile” (1855) de Charles Gounod (1818 † 1893), chantée avec orchestre de 32 musiciens. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

*

Pour fêter notre patronne, la Schola Sainte Cécile interprète cette année la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (1818 † 1893), chef d’œuvre qu’elle avait déjà interprété en 2001, 2002, 2012, 2014 & 2018 en semblable occasion. Cette messe fut créée en l’église Saint-Eustache le 22 novembre 1855 à la mémoire du beau-père du compositeur, le célèbre pianiste et professeur au Conservatoire Pierre-Joseph Zimmerman († le 18 octobre 1853). Gounod édifie dans cette œuvre une monumentale “cathédrale” de musique, tour à tour triomphale, distinguée ou recueillie, toute à la gloire de Dieu et de la patronne des musiciens.

Outre la Messe solennelle Sainte Cécile, nous chanterons des extraits de Mors & Vita. Voici comment Gounod présente son oratorio publié en 1885 :

“Cet ouvrage fait suite à ma trilogie sacrée “La Rédemption”. On sera peut-être surpris que, dans le titre, j’aie mentionné la Mort avant la Vie. C’est qu’en effet la Mort n’est que la fin de l’Existence qui est un mourir continuel ; mais elle est le premier instant et, en quelque sorte la naissance de ce qui ne meurt plus.
La première partie est consacrée à l’expression des tristesses causées par la perte des êtres aimés et aux solennelles terreurs de la Justice infaillible. La seconde contient le Réveil des morts par la trompette des Anges, & le Jugement des Elus et des Réprouvés. La troisième, tirée de l’Apocalypse, est la description de la Nouvelle Jérusalem et de la vie bienheureuse.”

Nous donnons deux extraits de la seconde partie de cet oratorio (Judex et Judicium electorum) qui dépeingnent l’adoration du Christ siégeant en majesté au Jugement dernier, adoré par les saints & les martyrs et deux extraits de la troisième partie (Chorus cœlestis et chœur final Hosanna in excelsis Deo), description de la Nouvelle Jérusalem et de la vie bienheureuse. Les textes utilisés par Gounod sont les hymnes de l’Apocalypse de saint Jean.

Celui qui fut “maître de chapelle honoraire à vie de Saint-Louis des-Français”, grand admirateur de Palestrina, auditeur assidu de Lacordaire, un temps séminariste à Saint-Sulpice et maître de chapelle des Missions étrangères avait un sens, un amour et une connaissance véritablement profonds de la liturgie catholique.

Nous vous convions à venir nombreux & à faire venir vos amis à Saint-Eugène fêter avec nous cette fête de la musique sacrée chrétienne !

A la sainte messe :

  • Mémoire du XXVIIème & dernier dimanche après la Pentecôte – Propre du jour chanté en vieux plain-chant parisien – Messe polyphonique : Charles Gounod (1818 † 1893), Messe solennelle Sainte Cécile
  • Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe – Henri de Villiers
  • Procession d’entrée : Sedenti in throno – Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Seconde partie : Judicium – n° 4 : Judex – texte tiré de l’Apocalypse V, 13
  • Introït – Loquebar (ton v.)
  • Kyrie & Gloria : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Epître : Ecclésiastique LI, 13-17 : C’est pourquoi je veux te rendre grâces et te chanter tes louanges, Seigneur, notre Dieu.
  • Graduel – Audi filia (ton vii.)
  • Alleluia – Quinque prudentes virgines (ton v.)
  • Evangile : Matthieu XXV, 1-13 : L’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée.
  • Credo : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Offertoire – Afferentur (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Offertoire de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod : “Prière pour l’orchestre seul” – puis improvisation au grand orgue : Vincent Rigot
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris, ton solemnior
  • Sanctus : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • A l’élévation : Benedictus de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Agnus Dei : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Pendant la communion :
    • Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Seconde partie : Judicium Electorum – Apocalypse XXII, 14 – chœur Beati qui lavant
    • Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Troisième partie : Vita – n°7. Chorus cœlestis – Apocalypse XXI, 6-7 & 3 – chœur Ego sum Alpha et Omega
  • Communion – Confundantur (ton i.)
  • Prière pour la France de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (Prière de l’Eglise / Prière de l’Armée / Prière de la Nation)
  • Ite missa est VIII
  • Pendant le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession & station à la statue de sainte Cécile : Prélude à l’antienne Virgo gloriosa : improvisation Vincent Rigot
  • Fin de la procession de sortie : Hosanna in excelsis – Charles Gounod, chœur final de l’oratorio Mors & Vita – Troisième partie : Vita – n°8. Coro allegro mæstoso – cf. Matthieu XXI, 9 – Marc XI, 10 – Luc II, 14 – Jean XII, 13

IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile suivies du salut du Très-Saint Sacrement. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • En l’honneur de sainte Cécile : Tuba cum citharis, du Ier ton – prose du XVème siècle
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es pastor ovium du Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du Vème ton “Moderne”
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile et du salut du Très-Saint Sacrement.

Précédentes Céciliades :

  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2001 & 2002),
  • Messe de sainte Cécile de Touve Ratovondrahety (2003),
  • Vêpres en musique de sainte Cécile avec psaumes & antiennes de Marc-Antoine Charpentier et Henry du Mont (2004, dans le cadre de l’année Charpentier),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2005),
  • Missa Salve Regina de Jean Langlais (2006),
  • Messe à 4 voix et deux dessus (H.1) de Marc-Antoine Charpentier (2007),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2008),
  • Missa Octava de Hans Leo Hassler (2009),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2010),
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2012),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2013)
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2014),
  • Messe à 4 chœurs (H.4) de Marc-Antoine Charpentier (2015),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2016),
  • Missa Decantabat populus à deux chœurs de Giovanni Croce (2017),
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2018),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2019),
  • Messe royale du IInd ton, d’Henry du Mont (2020),
  • Messe à 4 chœurs (H.4) de Marc-Antoine Charpentier (2021),
  • Missa Gaudeamus omnes de François Cosset (2021).
  • Messe de sainte Cécile d’Augustin D’Oliveira (2022),
  • Missa Assumpta est Maria (H. 11) de Marc-Antoine Charpentier (2023)

Cérémonie du Départ des missionnaires – Cantique “Partez, hérauts de la bonne nouvelle” – Charles Gounod

Gounod embrassant les missionnaires - Départ des Missionnaires, 1868, tableau de Charles-Louis de Fredy de Coubertin, il se trouve dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris.
Départ des Missionnaires, 1868, tableau de Charles-Louis de Fredy de Coubertin, il se trouve dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris.

A partir du XVIIIème siècle, la société des Missions Etrangères de Paris développa une émouvante cérémonie du Départ des missionnaires : l’adieu à ceux qui partaient pour l’Extrême-Orient comportait diverses prières (le Magnificat pour rendre grâce pour la vocation sacerdotale et l’appel pour la mission, l’Ave maris stella pour placer leur périple sous la protection de la Vierge), mais son aspect le plus frappant fut le baiser des pieds des missionnaires : ceux-ci, placés sur le marchepied de l’autel, voyaient l’évêque qui leur avait donné sa bénédiction leur donner l’accolade et embrasser leurs pieds, suivi des directeurs de séminaire, des professeurs, séminaristes, aspirants, amis & famille.

Quel était la raison de ce baiser des pieds de ceux qui partaient annoncer le Christ aux extrémités de la Terre ? Il s’agissait de rendre compte concrètement de la citation du prophète Isaïe (LII, 7) faite par saint Paul lui-même dans son Epître aux Romains (X, 15) :

Quomodo vero praedicabunt nisi mittantur ? sicut scriptum est : Quam speciosi pedes evangelizantium pacem, evangelizantium bona !

Et comment leur prêcheront-ils, s’ils ne sont envoyés ? selon ce qui est écrit : “Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent l’Évangile de paix, de ceux qui annoncent les biens !”

Le côté poignant de ces adieux – souvent définitifs, la société comportant un grand nombre de martyrs – fut accentué à partir de 1852 par le chant d’un cantique composé spécialement par Charles Gounod (1818 † 1893), maître de chapelle des Missions Etrangères de Paris. Le texte fut rédigé par Mgr Charles Dallet (1829 † 1878), missionnaire apostolique des Missions Etrangères de Paris, qui fut vicaire apostolique à Bangalore aux Indes à partir de 1857. Le cantique du Départ des missionnaires connut un très grand succès et devint un élément incontournable de la cérémonie, il marqua des générations de missionnaires jusqu’aux réformes des années 1960.

Voici les texte de Mgr Dallet :

1. Partez, hérauts de la bonne nouvelle,
Voici le jour appelé par vos vœux ;
Rien désormais n’enchaîne votre zèle,
Partez, amis, que vous êtes heureux !
Oh ! qu’ils sont beaux vos pieds, missionnaires !
Nous les baisons avec un saint transport,
Oh ! qu’ils sont beaux sur ces lointaines terres
Où règnent l’erreur et la mort !

℟. Partez, amis, adieu pour cette vie,
Portez au loin le nom de notre Dieu ;
Nous nous retrouverons un jour dans la patrie,
Adieu, frères, adieu !

2. Hâtez vos pas vers ces peuples immenses ;
Ils sont plongés dans une froide nuit, sans vérité, sans Dieu, sans espérances ;
Infortunés ! l’enfer les engloutit.
Soldats du Christ ! soumettez-lui la terre,
Que tous les lieux entendent votre voix,
Portez partout la divine lumière,
Partout l’étendard de la croix !

3. Bientôt, bientôt nous courrons sur vos traces,
Cherchant partout une âme à convertir ;
Nous franchirons ces immenses espaces,
Et nous irons tous prêcher et mourir.
Oh ! le beau jour, quand le Roi des Apôtres
Viendra combler le désir de nos cœurs,
Récompenser vos travaux et les nôtres
Et nous proclamer tous vainqueurs.

4. En nous quittant vous demeurez nos frères,
Pensez à nous, devant Dieu, chaque jour ;
Restons unis par de saintes prières,
Restons unis dans son divin amour,
O Dieu Jésus ! notre roi, notre maître,
Protégez-nous, veillez sur notre sort,
A vous nos cœurs, notre sang, tout notre être,
A vous, à la vie, à la mort.

Télécharger la partition de Charles Gounod.

Charles Gounod - Départ des Missionnaires

Programme de la solennité de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

Sainte Cécile, patronne des musiciens - vitrail de l'église du Saint-Sépulchre de la Citée de Londres.Saint-Eugène, le dimanche 25 novembre 2018, messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

Pour fêter notre patronne, la Schola Sainte Cécile interprète cette année la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (1818 † 1893), chef d’œuvre qu’elle avait déjà interprété en 2001, 2002, 2012 & 2014 en semblable occasion. Cette messe fut créée en l’église Saint-Eustache le 22 novembre 1855 à la mémoire du beau-père du compositeur, le célèbre pianiste et professeur au Conservatoire Pierre-Joseph Zimmerman († le 18 octobre 1853). Gounod édifie dans cette œuvre une monumentale “cathédrale” de musique, tour à tour triomphale, distinguée ou recueillie, toute à la gloire de Dieu et de la patronne des musiciens.

Outre la Messe solennelle Sainte Cécile, nous chanterons des extraits de Mors & Vita. Voici comment Gounod présente son oratorio publié en 1885 :

“Cet ouvrage fait suite à ma trilogie sacrée “La Rédemption”. On sera peut-être surpris que, dans le titre, j’aie mentionné la Mort avant la Vie. C’est qu’en effet la Mort n’est que la fin de l’Existence qui est un mourir continuel ; mais elle est le premier instant et, en quelque sorte la naissance de ce qui ne meurt plus.
La première partie est consacrée à l’expression des tristesses causées par la perte des êtres aimés et aux solennelles terreurs de la Justice infaillible. La seconde contient le Réveil des morts par la trompette des Anges, & le Jugement des Elus et des Réprouvés. La troisième, tirée de l’Apocalypse, est la description de la Nouvelle Jérusalem et de la vie bienheureuse.”

Nous donnons un extraits de la seconde partie de cet oratorio (Judex) qui dépeint l’adoration du Christ siégeant en majesté au Jugement dernier, adoré par les saints & les martyrs et deux extraits de la troisième partie (Chorus cœlestis et chœur final Hosanna), description de la Nouvelle Jérusalem et de la vie bienheureuse. Les textes utilisés par Gounod sont les hymnes de l’Apocalypse de saint Jean.

Celui qui fut « maître de chapelle honoraire à vie de Saint-Louis des-Français », grand admirateur de Palestrina, auditeur assidu de Lacordaire, un temps séminariste à Saint-Sulpice et maître de chapelle des Missions étrangères avait un sens, un amour et une connaissance véritablement profonds de la liturgie catholique.

Nous vous convions à venir nombreux & à faire venir vos amis à Saint-Eugène fêter avec nous cette fête de la musique sacrée chrétienne !

A la messe :

  • Mémoire du XXVIIème & dernier dimanche après la Pentecôte – Propre du jour chanté avec serpent en vieux plain-chant parisien – Messe polyphonique : Charles Gounod (1818 † 1893), Messe solennelle Sainte Cécile
  • Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe – Henri de Villiers
  • Procession d’entrée : Sedenti in throno – Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Seconde partie : Judicium – n° 4 : Judex – texte tiré de l’Apocalypse V, 13
  • Introït – Loquebar (ton v.)
  • Kyrie & Gloria : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Epître : Ecclésiastique LI, 13-17 : C’est pourquoi je veux te rendre grâces et te chanter tes louanges, Seigneur, notre Dieu.
  • Graduel – Audi filia (ton vii.)
  • Alleluia – Quinque prudentes virgines (ton v.)
  • Evangile : Matthieu XXV, 1-13 : L’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée.
  • Credo : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Offertoire – Afferentur (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Offertoire de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Après la consécration : Benedictus de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Agnus Dei : de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Pendant la communion : Ego sum Alpha et Omega – Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Troisième partie : Vita – n°7. Chorus cœlestis – Apocalypse XXI, 6-7 & 3
  • Communion – Confundantur (ton i.)
  • Prière pour la France de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (Prière de l’Eglise / Prière de l’Armée / Prière de la Nation)
  • Ite missa est VIII
  • Pendant le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Hosanna in excelsis Deo ! – Charles Gounod, chœur final de l’oratorio Mors & Vita – Troisième partie : Vita – n°8. Coro allegro mæstoso – cf. Matthieu XXI, 9, Marc XI, 10, Luc II, 14 & Jean XII, 13

IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile suivies du salut du Très-Saint Sacrement. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • En l’honneur de sainte Cécile : Tuba cum citharis, du Ier ton – prose du XVème siècle
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es pastor ovium du Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du Vème ton “Moderne”
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.

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Précédentes Céciliades :

  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2001 & 2002),
  • Messe de sainte Cécile de Touve Ratovondrahety (2003),
  • Vêpres en musique de sainte Cécile avec psaumes & antiennes de Marc-Antoine Charpentier et Henry du Mont (2004, dans le cadre de l’année Charpentier),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2005),
  • Missa Salve Regina de Jean Langlais (2006),
  • Messe à 4 voix et deux dessus (H.1) de Marc-Antoine Charpentier (2007),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2008),
  • Missa Octava de Hans Leo Hassler (2009),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2010),
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2012),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2013)
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2014),
  • Messe à 4 chœurs de Marc-Antoine Charpentier (2015),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2016),
  • Missa Decantabat populus à deux chœurs de Giovanni Croce (2017),

Charles Gounod (1818-1893) 6e partie : entre chefs-d’oeuvre et testaments spirituels

La solennité de sainte Cécile, patronne secondaire de notre paroisse, nous invite à confronter deux œuvres majeures de Charles Gounod, l’une qui a fait la renommée et le succès du compositeur, l’autre qui couronne une vie empreinte d’une foi ardente rarement manifestée chez ses contemporains.

La Messe en l’honneur de sainte Cécile a eu, dès sa création à Saint-Eustache, un succès populaire. Trente ans la sépare de l’oratorio Mors et Vita.

Charles Gounod dans son appartement du boulevard Haussmann
Gounod dans son appartement du boulevard Haussmann

Charles Gounod pourtant, obtint sa notoriété grâce à sa carrière à l’opéra, de Faust au Tribut de Zamora lors de cette trentaine d’année. C’est le paradoxe qui a conduit le compositeur au dépassement de ses gloires. Gounod, couvert d’honneurs, affirme explicitement dans ses écrits son souhait de se dépouiller de ce qui a constitué son succès : l’opéra.

« Je me console en pensant qu’après {Le tribut de Zamora} je dirai adieu pour tout de bon au théâtre » in L’ultime opéra de Gounod, Gérard Condé, p.15.

Mors et Vita donc, peu après son autre oratorio La Rédemption, et plus qu’un retour au répertoire sacré du temps de sa jeunesse, révèle bien plutôt un accomplissement spirituel ; ce dépassement de soi se retrouve déjà dans cette postérité testamentaire d’un Art de la fugue de J. S. Bach ou dans les ultimes Quatuors de Beethoven.

Il serait tout aussi inexact de ne voir dans la Messe solennelle en l’honneur de sainte Cécile qu’une étape du succès du compositeur.

La genèse de son œuvre, élaborée au cours de l’été 1855 dans l’Avranchin (cf. article précédent), dévoile l’opiniâtreté du questionnement de sa foi, et son soin scrupuleux d’écrire une messe pleinement liturgique, bien loin des messes de sainte Cécile de ses prédécesseurs de Saint-Eustache, Adolphe Adam (en 1851) ou Ambroise Thomas (en 1852).

Reliques de sainte Cécile à saint Eustache
Reliques de sainte Cécile à Saint-Eustache, paroisse où fut créée la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod en 1855.

Ainsi, la tension manifestée entre sa Foi et sa musique intègre naturellement la spécificité d’une messe en l’honneur de la sainte Patronne des Musiciens. Profondément attaché à sainte Cécile, il reçut même de son ami peintre Jules Richomme une relique de la sainte en 1847[1].

Comparer deux périodes de sa vie musicale incarnées par La Messe en l’honneur de sainte Cécile et Mors et Vita peut sembler audacieux tant dans ce qui a pu être vécu par le compositeur, que dans l’évolution de son langage musical. Cela revient donc à affirmer une unité entre les deux œuvres qu’il sera nécessaire d’expliciter.

Gounod et l’Empire britannique.

Ces deux œuvres ont été présentées à Londres en première audition. Le Sanctus et le Benedictus ont été composés avant l’intégralité de la Messe en l’honneur de sainte Cécile en 1851, lesquels ont été bissés tant ils avaient plus au public britannique. Cette inclinaison envers l’Angleterre s’inclut dans l’anglophilie de l’époque, développée par le dialogue chaleureux entre l’impératrice Victoria et Napoléon III, ce dernier étant même enterré à Saint Michael’s abbey de Farnborough.

Charles Gounod a eu des relations privilégiées et amicales avec les deux souverains jusqu’à sa mort, sa belle-famille Dubufe, elle, dans le domaine de la peinture. Bien que de manière personnelle il subît un véritable harcèlement de la cantatrice anglaise Georgina Weldon lors de son exil en 1870 après la Commune, Gounod conserva musicalement un attachement réel à l’Angleterre, par le choix de son éditeur anglais Novello, par la dédicace de l’oratorio Rédemption à l’Impératrice Victoria, ou par la création de Mors et Vita en 1885 au Birmingham Festival.

Retenons que ces succès populaires, qu’ils s’agissent de la Messe en l’honneur de sainte Cécile ou de l’oratorio Mors et Vita, s’expliquent surtout par le langage musical de Gounod, en parfaite adéquation avec le répertoire choral britannique. On retrouve chez le compositeur de longues phrases mélodiques diatoniques, et une augmentation progressive de l’orchestration dont le Sanctus de la Messe en l’honneur de sainte Cécile ou le Judex de Mors et Vita sont les exemples les plus aboutis.

Le thème lancinant du Judex de Mors & Vita est repris au long de l’œuvre, ébauché dans le Dona eis requiem de la partie Mors, repris ensuite dans le récit de la basse du Judicium electorum et enfin dans le Chorus coelestis de Vita ; cela lui permet d’exploiter cette idée fixe de la douceur de Dieu non sans une prestance croissante au cours de l’œuvre.

Thème récurrent de Judex dans Mors et Vita

Dans la structure musicale de son œuvre religieuse, nombre de parties comme le Gloria de la Messe en l’honneur de sainte Cécile  développent particulièrement un crescendo orchestral qui s’inscrit comme une succession d’étapes dramatiques vers un climax de félicité. Mors et Vita, dans son organisation tripartite plus complexe, repoussera les limites cathartiques dans la fin du Requiem par un épilogue orchestral grandiose après le dernier chœur Oro te Supplex et parallèlement dans le final fugué de Vita sur les paroles du Hosanna.

https://youtu.be/hjqgTN18nYM

Épilogue de Mors – Charles Gounod

Cette théâtralité progressive correspond à ce travail d’écriture quasi systématique de la montée des anthems anglais, reprise puis développée avec des contrechants ornés de plus en plus spectaculaires et audacieux.

Un orchestre au service de la liturgie

Plus encore, cette structure en gradation dramatique se trouve renforcée par le rôle prépondérant de l’orchestre. Le rôle de l’orchestre dans la Messe en l’honneur de sainte Cécile se justifie pleinement dans l’hommage à la patronne des musiciens ; à l’époque il était naturel pour l’église Saint-Eustache de fournir pour la fête de la sainte plus de trois cents exécutants et solistes, couronnant la fin de l’année liturgique. En revanche, Gounod chercha, en comparaison avec ses prédécesseurs, à mettre l’accent sur une plus grande légèreté et raffinement dans son orchestration par la recherche de timbres singuliers.

En évoquant la messe en l’honneur de sainte Cécile, Hector Berlioz dira à propos de Gounod : « Il a la plénitude, la fécondité, la largeur, l’onction, la noblesse, le calme. Il a le sens des choses liturgiques et, je dirai plus, il est convaincu, il croit ! » in Gounod, Condé, p. 562.

Sans aller dans la hardiesse des innovations de Berlioz, Gounod fit montre de sympathie pour la harpe. Véritable signature française et notamment de toute la production opératique et religieuse de Gounod, pas moins de six harpes sont indiquées sur le conducteur de la Messe solennelle Sainte Cécile. L’usage séraphique conventionnel apporte en outre le liant de l’orchestre manquant parfois entre les cordes et les bois.

Dans le Benedictus, c’est l’usage des pupitres de cordes frottées divisées qui suspend la soprano soliste à cette fragilité quasi divine, écho au célèbre Prélude de Lohengrin de Wagner.

En revanche, la présence d’une octobasse à la création de l’œuvre tiendrait plus de l’anecdotique si ce n’était la volonté, pour le compositeur, de faire correspondre les jeux de l’orgue de 32 pieds à cet instrument insolite de près de 4 mètres de hauteur. Berlioz, la même année, l’utilisa pour son Te Deum.

Octobasse de l'orchestre symphonique de Montréal
Octobasse de l’orchestre symphonique de Montréal – Charles Gounod utilise une octobasse dans l’orchestre de la Messe solennelle Sainte Cécile

Dans Mors et Vita, l’orchestre reprend les canons esthétiques et symboliques habituels, et pour autant la harpe est utilisée parcimonieusement pour le Judex et le Chorus cœlestis, sur les paroles « Et ero illi deus, Et erit ille mihi filius ».

Bien que l’orchestre fût imposant, les paroles furent mises au premier plan comme véritable déférence envers le texte sacré. L’exemple le plus éclatant est le travail orchestral du début du chorus cœlestis où le texte, chanté à l’unisson sur un sol durant près de deux minutes est enveloppé aux cordes de variations mélodiques modales de plus en plus amples, proches des contours mélodiques de la Porte de Kiev extrait des Tableaux d’une Exposition de Moussorgski.

En contraste, l’orgue est employé avec grandeur sur la reprise du mouvement « Ecce tabernaculum… » du chorus cœlestis, et dans l’apothéose du final fugué de tout l’oratorio qui fera l’admiration de Camille Saint Saëns :

« Après tant d’émotions, on pouvait craindre que la Jérusalem céleste ne parût un peu fade, avec son azur et ses colonnes d’or et de diamants. Il n’en est rien. Dès les premiers accords, un charme puissant se dégage, et l’on croit sentir, après l’hiver, les effluves du printemps. (…) C’est toujours de la musique sacrée, sans aucune concession aux frivolités du siècle. Comment donc l’auteur a-t-il pu obtenir de pareils effets ? C’est son secret ; bien malin qui pourrait le lui prendre. Le dernier chœur Ego sum Alpha et Omega atteint aux dernières limites de la simplicité grandiose ; la belle phrase de l’Agnus y reparaît, et une fugue peu développée, mais impeccablement écrite, et d’une grande puissance, termine le tout. » in Gounod, Condé, p.518-519.

Charles Gounod – La lumière de la Foi

La partie Vita de l’oratorio surprend donc par son opposition marquée avec Mors, passant de la nuit à la lumière, et ce rapport contrasté, évoqué entre autre par Camille Saint Saëns, fait écho à ce qu’il affirme pour la Messe en l’honneur de sainte Cécile :

« L’apparition de la messe sainte Cécile, à l’église saint Eustache, causa une espèce de stupeur. Cette simplicité, cette grandeur, cette lumière sereine qui se levait sur la monde musical comme une aurore, gênaient bien des gens (…) Or c’était par des torrents que des rayons lumineux jaillissaient de la messe de sainte Cécile.On fut d’abord ébloui, puis charmé, puis conquis. » Gounod, Condé, op.cit.

Évoquer le Ciel musicalement est récurrent dans la production de Gounod, il s’y emploie également dans l’opéra. Mors et Vita et la Messe en l’honneur de sainte Cécile sont deux exemples manifestes de ce soin apporté à ce développement céleste, par un travail plus accompli dans l’orchestration et l’harmonie.

Le début du Gloria en est un exemple caractéristique ; Charles Gounod l’explique dans une lettre à sa mère :

« Je commence par un  accompagnement d’instruments à cordes divisés dans le haut, trémolo très serré, avec accords de harpes, note de cor, soprano solo soutenu par les chœurs à bouches fermées pour faire entendre, comme dans un nuage d’harmonie, le chœur invisible des anges. » in Gounod, Condé, p.557.

En guise de comparaison, le « Ecce tabernaculum… » de Mors et Vita reprend cette division des cordes comme dans le Gloria et le Benedictus de la Messe.  De manière syllabique, le texte est proclamé dans un halo harmonique stupéfiant qui apporte cette lumière sur le texte. La modalité de cet extrait s’édifie sur la note pivot si, où un véritable jeu harmonique se déploie comme un spectre lumineux coloré par la palette sonore.

L’aspect lumineux s’obtient également par un langage modal très marqué, en opposition avec les harmonies chromatiques germaniques. En effet, l’harmonie du Kyrie joue en permanence sur l’ambiguïté entre le sol Majeur et son relatif mi mineur. C’est plus généralement l’alternance entre le Ieret le VIedegré de la gamme et l’usage parcimonieux du IIIe degré, de très nombreuses cadences plagales, qui sont développées dans ces deux œuvres, apportant des sonorités peu communes et se singularisent dans la production musicale de cette époque.

Ecce tabernaculum Dei - Chorus cœlestis - Mors et Vita - Charles Gounod

C’est enfin l’exploitation d’un langage volontairement archaïsant qui permet une sobriété classique, loin des modes du temps : on retrouve dans le Gloria quelques traces de langage contrapuntique (Laudamus te et le Quoniam), le faux-bourdon du Domine Salvam, ou encore la structure fuguée du Hosanna dans Mors et Vita. Cette variété de langages permet à Gounod de se situer hors-temps, et symbolise la foi réelle du compositeur.

 « J’espère des conversions musicales parmi la jeunesse ; nous en avons bien besoin ! » s’écria la reine des Belges en 1886, félicitant Gounod après avoir écouté Mors et Vita.

Ces deux œuvres du répertoire rappellent également le combat de Charles Gounod vers une plus grande authenticité de la Foi et une recherche permanente vers les moyens musicaux pour y accéder. Peu après les représentations de Mors et Vita, Gounod rencontra même le révérend père dom Joseph Pothier de l’abbaye de Solesmes, très explicite quant à l’exigence à avoir avec la musique religieuse :

«  C’est un très savant homme {Dom Pothier} qui a fait de magnifiques travaux sur la rythmique du plain-chant tellement cantabile avec ses neumes formant motifs et ses notes, non plus horriblement longues, uniformément funèbres, comme celles que s’ingurgitent et nous expectorent de leurs bouches béantes de serpents – ou mieux de carpes vives – ces chantres ignorants de nos paroisses (y compris celles de Paris) que vous écoutez, au contraire, ici, une, deux ou trois heures d’office durant, cette suite admirable et légère de psaumes, d’hymnes, de versets, dont les motifs sont chaque fois tellement variés que ces trois heures se sont passées dans un enchantement de tout votre être. » in Mémoires d’un artiste, Charles Gounod, p.291-292.

 

L’Année Gounod à Saint-Eugène – bicentenaire de la naissance de Charles Gounod

 

1ère partie : le temps de l’Avent
2nde partie : le temps de Noël
3ème partie : le compositeur & la mort
4ème partie : Passion & Semaine Sainte
5ème partie : genèse de la Messe en l’honneur de sainte Cécile
6ème partie : entre chefs-d’oeuvre et testaments spirituels

 

[1]In Gounod, Gérard Condé, p.71.

Programme de la messe solennelle de Requiem pour Louis XVI

Suivez cette messe en direct sur YouTube :

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LouisXVI

Saint-Eugène, le lundi 22 janvier 2018, Requiem solennel de 19h.

Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France”.
Louis XVI.

  • Messe de Requiem tirée de l’oratorio Mors & Vita de Charles Gounod (1818 † 1893).
  • Dies iræ de la Missa pro defunctis de l’Abbé Homet, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (XVIIIème siècle)
  • Pendant la communion :
  • Absoute : Libera me – plain-chant & polyphonie de l’abbé Auguste Chérion (1854 † 1904), maître de chapelle de La Madeleine
  • Sortie :
    • Ego sum resurrectio & vita (Jean XI, 25-26) – antienne de Benedictus de l’office des morts – extrait de l’oratorio Mors & Vita de Charles Gounod
    • Domine salvum fac Regem – Prière pour le roi, de la Messe “Gaudete in Domino semper” du Sacre de Louis XVI (célébré en la Cathédrale de Reims, le dimanche de la Trinité, 11 juin 1775), par François Giroust (1737 † 1799), son maître de chapelle

L’évènement sur Facebook.

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Quelques photos des années passées :

Programme de la messe de minuit

Saint-Eugène, le dimanche 24 décembre 2017, premières vêpres de Noël & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45. Veillée de cantiques à 23h30, puis procession & messe solennelle de minuit.

C’est pourquoi, mes bien-aimés, rendons grâces à Dieu le Père, par son Fils, dans le Saint-Esprit : de ce que, “nous ayant aimés dans son infinie charité, il a eu pitié de nous, et comme nous étions morts par les péchés, il nous a vivifiés tous en Jésus-Christ”, afin que nous fussions en lui une nouvelle créature et un ouvrage nouveau. “Dépouillons donc le vieil homme avec ses œuvres” ; et, admis à participer à la naissance du Christ, renonçons aux œuvres de la chair. Reconnais, ô Chrétien, ta dignité, et, “devenu participant de la nature divine”, garde-toi de retomber, par une conduite indigne de cette grandeur, dans ta bassesse première. Souviens-toi de quel chef et de quel corps tu es membre. N’oublie jamais, “qu’arraché à la puissance des ténèbres”, tu as été transporté à la lumière et au royaume de Dieu.
Sermon de saint Léon, pape, VIème leçon des vigiles nocturnes de Noël, au second nocturne.

Ières vêpres de Noël. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le vieux noël français “A la venue de Noël”
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus – VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – IIIème ton
  • Chant final, de Noël : Puer natus in Bethleem – Ier ton – rythme du XIIIème & XIVème siècles

Veillée de Noël

Noëls de Charles Gounod (1818 † 1893), à l’occasion du bicentenaire de sa naissance

A minuit – procession à la Crèche

Messe de minuit

  • Introït – Dominus dixit ad me (ton ii.)
  • Kyrie & Gloria : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Epître : Tite II, 11-15 : Car la grâce de Dieu, notre Sauveur, a paru à tous les hommes.
  • Graduel – Tecum principium (ton ii.)
  • Alléluia – Dominus dixit ad me (ton viii.)
  • Evangile : Luc II, 1-14 : Et elle enfanta son Fils premier-né ; et l’ayant emmaillotté, elle le coucha dans une crèche ; parce qu’il n’y avait point de place pour eux dans l’hôtellerie.
  • Credo : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Offertoire – Lætentur cœli (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Tollite hostias, chœur final de l’Oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns (1835 † 1921), organiste de La Madeleine
  • Sanctus : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Après la Consécration : O salutaris de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Agnus Dei : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Pendant la communion : Adeste fideles – cantique du XVIIIème siècle, harmonisation de Théodore Dubois (1837 † 1924), maître de chapelle et organiste de La Madeleine
  • Communion – In splendoribus sanctorum (ton vi.)
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Il est né le divin enfant – Noël du XIXème siècle, sur une sonnerie du XVIIIème siècle – harmonisation de Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris

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Programme du troisième dimanche de l’Avent

Saint-Eugène, le dimanche 17 décembre 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & complies à 20h.

Ce dimanche est appelé dimanche de Gaudete en raison des premiers mots de l’introït, qui est aussi le premier verset de l’épître lue aujourd’hui (Philippiens 4, 4). Comme pour le dimanche de Lætare pendant le Carême, ce dimanche marque une pause pendant la pénitence de l’Avent, dont l’austérité est tempérée en ce jour par la liturgie : on orne de fleurs les autels, l’orgue peut se faire entendre seul, on peut user d’ornements roses au lieu des violets, le diacre et le sous-diacre déposent les chasubles pliées des temps de pénitence pour revêtir la dalmatique et la tunique qui sont des ornements de joie, de même les évêques usent de la mitre précieuse. Néanmoins, tant le Te Deum aux vigiles nocturnes que le Gloria à la messe restent supprimés jusqu’à Noël. Autrefois, au dimanche de Gaudete, on bénissait les fiançailles de ceux qui se devaient marier après Noël ainsi que les oriflammes et les bannières. A matines, on annonce par la leçon suivante tirée d’une homélie de saint Léon le Grand le jeûne solennel des Quatre-Temps du dixième mois (=décembre).

Nous vous avertissons publiquement, mes très chers frères, et avec une sollicitude pastorale d’observer le jeûne du dixième mois. Le temps où nous sommes et la coutume de notre dévotion nous y engagent. Par ce jeûne, qu’on célèbre lorsque la récolte de tous les fruits de la terre est terminée, on offre à Dieu, qui nous a donné ces fruits, un très juste sacrifice de continence. En effet, que peut-il y avoir de plus utile que le jeûne ? Par son observance, nous nous approchons de Dieu, et, résistant au démon, nous surmontons les attraits des vices.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Catéchisme de l’Avent

  • Procession d’entrée : Marche solennelle pour orgue – Charles Gounod (1818 † 1893)
  • Kyrie : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Credo : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Préface de l’Avent au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Après la Consécration : O salutaris de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Agnus Dei : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Pendant la communion : Alma Redemptoris Mater – Polyphonie de Charles Gounod
  • Prière pour la France : de la Messe aux Cathédrales de Charles Gounod
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Laudate Dominum – Psaume CXVI – Charles Gounod

IIndes vêpres du IIIème dimanche de l’Avent. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
  • Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton

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Télécharger le livret du commun de l’Avent au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres & du salut du Très-Saint Sacrement de ce dimanche au format PDF.
Télécharger le livret de la grande antienne O Sapientia et du Magnificat des IIndes vêpres au format PDF.

Commémoraison de tous les fidèles défunts

Messe de funéraillesSaint-Eugène, le jeudi 2 novembre 2017, Requiem de 19h.
Répétition pour les choristes à partir de 18h30.

Catéchisme sur le Purgatoire & sur la prière pour les morts

La prière pour les morts existe dès les premiers temps du christianisme. A côté de la célébration d’offices pour tel et tel défunt se développèrent par la suite des offices célébrés de façon plus générale (en particulier pour tous les bienfaiteurs défunts d’un monastère). Au VIIIème siècle, le monastère de Fulda célébrait chaque mois une commémoraison générale des fidèles défunts.

La célébration annuelle de l’office pour tous les fidèles défunts au 2 novembre, au lendemain de la Toussaint remonte à saint Odilon, abbé de Cluny. Celui-ci ordonne par un édit de 998 pour la centaine de monastères de sa congrégation que le 1er novembre, après les vêpres solennelles de la Toussaint, les cloches sonnent le glas funèbre et que les moines célèbrent au chœur l’office des défunts. Le lendemain, tous les prêtres doivent offrir à Dieu le divin sacrifice pro requiem omnium defunctorum. Diffusé dans toute l’Europe par les moines de Cluny, cet usage fut accueilli très vite par des diocèses (dès 1008 pour Liège) et finit par devenir général au XIVème siècle.

En raison des ravages causés dans la chrétienté par la Ière guerre mondiale, S.S. le Pape Benoît XV a autorisé tous les prêtres à célébrer le 2 novembre 3 messes pour les défunts, étendant un privilège que le Pape Benoît XIV avait accordé initialement aux états dépendants de la couronne d’Espagne. A cette occasion fut insérée dans le Missel Romain la préface pour les défunts, composition moderne inspirée d’une préface similaire en usage de longue date dans les diocèses français & qui figure au propre de Paris (hélas, de ce vénérable & antique texte, seule la sublime phrase vita mutatur non tollitur a été conservée intacte).

En prélude à l’année Gounod que chantera la Schola Sainte Cécile en 2018, le Requiem choisit cette année est l’étonnante messe des morts insérée par Charles Gounod dans la première partie de son oratorio Mors & Vita.

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Christmas special :-) Enregistrement & photos : sainte messe de la solennité de sainte Cécile

En ce jour de Noël, la Schola Sainte Cécile est heureuse de vous offrir les enregistrements de la messe de la solennité de sainte Cécile, vierge & martyre, patronne des musiciens, messe chantée le 23 novembre 2014. Au cours de cette messe, nous avons interprété de Charles Gounod (1818 † 1893), la Messe solennelle Sainte Cécile ainsi que des extraits de son oratorio Mors & Vita.

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Téléchargez les partitions chantées au cours de cette messe & présentes dans cet enregistrement :

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Vidéo YouTube de ce dimanche :

Sainte Cécile par Giovanni Battista Salvi, detto Sassoferrato (1609 - 1685)

Programme de la solennité de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

Saint-Eugène, le dimanche 23 novembre 2014, grand’messe de 11h.

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

Pour fêter notre patronne, la Schola Sainte Cécile interprète cette année, avec orchestre, la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (1818 † 1893). Cette messe fut créée en l’église Saint-Eustache le 22 novembre 1855 à la mémoire du beau-père du compositeur, le célèbre pianiste et professeur au Conservatoire Pierre-Joseph Zimmerman († le 18 octobre 1853). Gounod édifie dans cette œuvre une monumentale « cathédrale » de musique, tour à tour triomphale, distinguée ou recueillie, toute à la gloire de Dieu et de la patronne des musiciens.

Outre la Messe solennelle Sainte Cécile, nous chanterons des extraits de Mors & Vita. Voici comment Gounod présente son oratorio publié en 1885 :

“Cet ouvrage fait suite à ma trilogie sacrée “La Rédemption”. On sera peut-être surpris que, dans le titre, j’aie mentionné la Mort avant la Vie. C’est qu’en effet la Mort n’est que la fin de l’Existence qui est un mourir continuel ; mais elle est le premier instant et, en quelque sorte la naissance de ce qui ne meurt plus.
La première partie est consacrée à l’expression des tristesses causées par la perte des êtres aimés et aux solennelles terreurs de la Justice infaillible. La seconde contient le Réveil des morts par la trompette des Anges, & le Jugement des Elus et des Réprouvés. La troisième, tirée de l’Apocalypse, est la description de la Nouvelle Jérusalem et de la vie bienheureuse.”

Nous donnons des extraits de la seconde partie de cet oratorio, deux tableaux (Judex et Judicium Electorum) qui dépeignent l’adoration du Christ siégeant en majesté au Jugement dernier, adoré par les saints & les martyrs. Les textes utilisés par Gounod sont les hymnes de l’Apocalypse de saint Jean.

Celui qui fut “maître de chapelle honoraire à vie de Saint-Louis des-Français”, grand admirateur de Palestrina, auditeur assidu de Lacordaire, un temps séminariste à Saint-Sulpice et maître de chapelle des Missions étrangères avait un sens, un amour et une connaissance véritablement profonds de la liturgie catholique (qualités qui firent parfois défaut à d’autres compositeurs de ses contemporains), ce qui transparaît dans toute sa musique religieuse. Lors de ses funérailles nationales à La Madeleine le 17 octobre 1893, ce fut une messe en grégorien seul qui fut chantée, selon son vœu, Saint-Saëns étant au grand orgue et Fauré dirigeant la maîtrise.

  • Propre du jour en vieux plain-chant parisien – Messe polyphonique : Charles Gounod (1818 † 1893), Messe solennelle Sainte Cécile
  • Procession d’entrée : Judex – extrait de l’oratorio Mors & Vita de Charles Gounod
  • Introït – Loquebar (ton v.)
  • Epître : Ecclésiastique LI, 13-17 : C’est pourquoi je veux te rendre grâces et te chanter tes louanges, Seigneur, notre Dieu.
  • Graduel – Audi filia (ton vii.)
  • Alleluia – Quinque prudentes virgines (ton v.)
  • Evangile : Matthieu XXV, 1-13 : L’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée.
  • Offertoire – Afferentur (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Offertoire de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
  • A l’élévation : Benedictus de la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Pendant la communion : Mors & Vita (extraits) de Charles Gounod
  • Communion – Confundantur (ton i.)
  • Prière pour la France de la messe la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Psaume CL de César Franck (1822 † 1890), organiste de la Basilique Sainte Clotilde à Paris – Cette œuvre fut créée pour l’Institut des Jeunes Aveugles, interprété par ceux-ci lors de la fête de fin d’année – Le Psaume 150 est le dernier du psautier biblique, qu’il conclut par une acclamation générale de tous les chœurs, auxquels se joignent tous les instruments de musique en usage au Temple de Jérusalem

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