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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

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Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du IVème dimanche après la Pentecôte – saint Barthélémy & saint Barnabé – ton 3

11 juin : martyre des saints Apôtres Barthélémy et Barnabé
11 juin : martyre des saints Apôtres Barthélémy et Barnabé

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 juin 2018 du calendrier grégorien – 11 juin 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints Apôtres Barthélémy & Barnabé.

Saint Barthélemy (dont le nom signifie “Fils de Thalmaï”) est l’un des douze Apôtres, est également appelé dans l’évangile de Jean sous le prénom de Nathanaël. Il est, selon la parole du Seigneur : “un vrai Israélite”. Que s’était-il passé sous le figuier ? cela restera un secret entre le Christ et lui :

Et Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Venez et voyez. Jésus voyant Nathanaël qui venait le trouver, dit de lui : Voici un vrai Israélite, sans déguisement, sans artifice. Nathanaël lui dit : D’où me connaissez-vous ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe vous eût appelé, je vous ai vu, lorsque vous étiez sous le figuier. Nathanaël lui dit : Rabbi ! vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le Roi d’Israël. Jésus lui répondit : Vous croyez, ! parce que je vous ai dit que je vous ai vu sous le figuier ; vous verrez de bien plus grandes choses.”
Jean I, 45-50.

Saint Barthélémy, apôtre.
Saint Barthélémy, apôtre.

Il parait certain que saint Barthélemy ait participé avec saint Thomas, saint Jude Thaddée (“Addaï) et les disciples Mari & Aggaï à l’évangélisation de la Mésopotamie, alors partie intégrante de la Perse et en particulier, pour Barthélémy, la partie septentrionale de cette région, soit le royaume d’Adiabène (dans l’actuel Kurdistan) et l’Arménie. Eusèbe de Césarée & saint Jérôme indiquent également qu’il serait – comme Thomas – allé jusqu’en Inde. Selon saint Dorothée d’Antioche, il mourut crucifié. Outre sa fête le 11 juin (également fêté par l’Eglise syriaque), l’église byzantine célèbre le 25 août (et l’Eglise romaine le 24 août, mais on trouve aussi la date du 25 août dans bon nombre de documents liturgiques latins jusqu’au XIIème siècle) la translation des ses reliques dans l’île de Lipari, au large de la Sicile, translation survenue en 580.

Les reliques de saint Barthélémy ont en effet beaucoup voyagé : elles furent d’abord tranférées à Martyropolis par saint Maruthas vers 410 (mémoire de cette translation au 16 février), puis à Dara, en Mésopotamie, sur ordre de l’empereur Anastase (507), où Justinien fit construire une église en l’honneur du Saint Apôtre. On mentionne ensuite leur présence en Phrygie, vers 546 puis la translation fameuse sur l’Ile de Lipari en 580. En raison des invasions arabes sur la Sicile au début du IXème siècle, les reliques de saint Barthélemy furent transférées d’abord à Bénévent en 809 (le gouverneur de Bénévent envoya des chrétiens d’Amalfi récupérer le précieux corps tombée aux mains des Arabes) puis à Rome, sur l’Ile Tibérine en 983 où elles reposent toujours dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l’Ile sous le maître-autel créé à partir d’une ancienne baignoire romaine en porphyre avec des têtes de lions.

*

Saint Barnabé, apôtre.
Saint Barnabé, apôtre.
Saint Barnabé (ou Barnabas) était un juif chypriote de la tribu de Lévi (cf. Actes IV, 36), selon la tradition il était né à Salamine sur l’île de Chypre. Barnabé était le cousin de saint Marc l’Evangéliste (Colossiens IV, 10 & Actes XII, 12) et fit partie de la première communauté chrétienne après la Pentecôte. Son prénom était Joseph (ou José) mais il fut surnommé Barnabé c’est-à-dire “Fils de consolation” ou “Fils de la prédication” pour le distinguer d’un autre José appelé Barsabas et surnommé Justus. Dans un esprit de partage il vendit un champ dont il mit le montant de la vente à la disposition des apôtres (Actes IV, 36-37). Il introduisit saint Paul auprès des Apôtres à Jérusalem (Actes IX, 27), il devint son compagnon de route et son ami intime. Barnabé ne fait pas partie des douze Apôtres, pourtant, comme saint Paul, les Actes des Apôtre lui en attribue le titre au sens large : “Informés de la chose, les apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements” (Actes XIV, 14). Il est mentionné dans les Actes des Apôtres au chapitre XV au sujet lors du concile de Jérusalem. Paul et Barnabé connurent un désaccord au sujet de la composition de leur équipe, lors du second voyage apostolique de Paul. Barnabé voulait emmener son cousin Marc mais Paul n’était pas de cet avis. Ils se séparèrent donc et formèrent deux équipes. Paul et Silas partirent pour la Lycaonie, tandis que Barnabé et Marc s’en allèrent évangéliser Chypre (Actes XV, 36-40). Barnabé est mort martyrisé par des juifs chypriotes près de Salamine (l’actuelle Famagouste). En 488, sous l’empereur Zénon, son tombeau fut ouvert et l’on découvrit sur sa poitrine un exemplaire de l’évangile selon saint Matthieu en grec. En conséquence de cette découverte, plusieurs privilèges impériaux furent accordés à l’archevêque de Constantia à Chypre (autre nom de Salamine après sa reconstruction au IVème siècle à la suite d’un tremblement de terre) en tant que successeur de l’Apôtre Barnabé : signer à l’encre rouge, porter le sceptre impérial au lieu de la crosse épiscopale, porter une mandia (manteau) de soie rouge plutôt que violette. L’archevêque de Constantia, qui a aussi le privilège d’être appelé “Béatitude”, est le chef de l’Eglise de Chypre, laquelle est autocéphale suite au 8ème canon du Concile d’Ephèse – 3ème œcuménique – de 431. L’actuel archevêque primat de l’Eglise chypriote et successeur de saint Barnabé est Sa Béatitude Chrysostome II depuis 2006.

Saint Barnabé est fêté à la même date du 11 juin par les rits byzantins & romains.

Par les prières de tes saints Apôtres, Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire des Apôtres. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : quatre tropaires du dimanche, ton 3, quatre tropaires de la IIIème ode du canon de Barthélémy, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), & quatre tropaires de la VIème ode du canon de Barnabé :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l’Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur ; ** en lui mon cœur s’est affermi.
6. Comme pluie du ciel tu arrosas * la terre entière altérée * par la sécheresse des sans-Dieu, * saint apôtre Barthélemy, ** oculaire témoin de notre Dieu.
7. Comme fontaine tu provenais * des sources du Sauveur * et comme fruit abondant * tu portas le salut des nations, ** Apôtre digne d’admiration.
8. Avec la grâce comme sel, tu arrêtas * la pourriture des faux-dieux, * saint Apôtre, réjouissant * avec la douce parole de la foi ** les cœurs des fidèles te vénérant.
9. Soleil de justice, ô Christ notre Dieu * levé sur le monde, Seigneur, tu as émis ** comme rayons brillants les saints Paul et Barnabé.
10. Apôtre Barnabé, tu fus la cognée * aiguisée par des miracles qui dépassent la raison ** pour trancher à la racine les broussailles de l’erreur.
11. Le législateur de la grâce, c’est bien toi, * qui portas les signes de l’antique Testament ** à l’accomplissement de la réalité.
12. Celui qui tendit le ciel à son commandement * te déploya sur terre comme un autre ciel, pure Mère de Dieu, ** et, se levant de toi, nous apparut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Apôtres, ton 3Saints Apôtres, * priez le Dieu de miséricorde * afin que le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
3. Kondakion de Barthélémy, ton 4 : Tu fus un grand soleil pour l’univers, * illuminant ceux qui t’honorent ** par l’éclat de tes enseignements et tes miracles redoutables, Barthélémy, apôtre du Seigneur.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Autre kondakion de Barnabé, ton 3Tu fus le véritable serviteur du Seigneur, * le premier parmi les septante apôtres, * tu fis resplendir avec Paul ta prédication, * annonçant à tous le Christ Sauveur ; ** c’est pour cela que nous célébrons par nos hymnes ta divine mémoire, ô Barnabé.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; * sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Des Apôtres, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
Des Apôtres : Actes (§ 28) XI, 19-26 & 29-30.
Barnabé s’en alla ensuite à Tarse, pour chercher Saul ; et l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
Des Apôtres, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
Des Apôtres : Luc (§ 51) X, 16-21.
Vous voyez que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents et les scorpions, et toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alléluia, alléluia, alléluia.

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Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte – saints Barthélémy & Tite – ton 4

Saint Apôtre BarthélémyParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 7 septembre 2014 du calendrier grégorien – 25 août 2014 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous faisons aussi mémoire de la translation des reliques du saint et illustre apôtre Barthélémy.

Le préfixe Bar en araméen signifie “fils de”. Les sources syriaques l’appellent “Nathanaël bar Tolmay” et la tradition identifie notre Apôtre avec Nathanaël (“Don de Dieu”, en araméen), l’ami de Philippe originaire de Cana en Galilée, que le Christ appelle à sa suite en déclarant qu’il est un vrai Israëlite (Jean I, 45-51) & auquel il promet : “vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme”, comme autrefois Jacob Israël avait vu l’échelle sainte des anges monter & descendre. Que s’était-il passé sous le figuier ? cela restera à jamais un secret entre le Christ et Nathanaël.

Par la suite, il n’est plus fait mention spéciale de Nathanaël Bartholomée dans les Ecritures, sinon dans la liste des 12 apôtres, où son nom suit immédiatement celui de son ami Philippe.

Après la Pentecôte, Barthélémy semble s’être associé au groupe apostolique formé par saint Thomas (comprenant aussi saint Jude Thaddée) qui partit évangéliser la Mésopotamie (et ses confins arméniens & arabes) puis l’Inde. Revenu des Indes, saint Barthélémy subit le martyre en Arménie mineure, dans la ville d’Albanopolis, où il fut écorché vif, crucifié et finalement décapité.

Le rit byzantin fête une première fois saint Barthélémy le 11 juin (en même temps que saint Barnabé), comme le font les Syriens. La fête du 25 août est celle de la translation de ses reliques.

Les reliques de saint Barthélémy furent transférées à Martyropolis par saint Maruthas vers 410, puis à Dara, en Mésopotamie, sur ordre de l’empereur Anastase en 507, où Justinien fit construire une église en l’honneur du saint Apôtre. C’est cette seconde translation qui serait l’objet de la fête de ce jour. Les marges de l’Empire byzantin se révélant peu sûres face à la menace perse, on mentionne leur présence en Phrygie dès 546. De là, les reliques du saint Apôtre furent transférées en 580 sur l’île de Lipari (Nord de la Sicile). Lors de la conquête arabe des îles Eoliennnes (vers 838), les reliques de saint Barthélémy furent mises à l’abri à Bénévent, grâce à l’intervention de marins d’Amalfi. Quelques portions furent alors données à diverses églises d’Italie (Mont-Cassin, Pise & Naples). De Bénévent, la partie principale de ces reliques fut enfin transférée à Rome en la petite église de Saint-Barthélémy sise sur l’île du Tibre, en l’an 983, où elles y sont toujours.

Le calendrier romain fête saint Barthélémy le 24 août, mais au Moyen-Age, en certaines régions d’Occident, on le fêtait également aussi le 25 août, comme dans le rit byzantin, ce qui parait être la date primitive. Du reste, les basiliques romaines du Latran et du Vatican célébrèrent l’apôtre au 25 août jusqu’au XIXème siècle.

*

Saint Apôtre Tite, évêque de CrèteNous faisons aussi mémoire en ce jour du saint Apôtre Tite, évêque de Crète.

“Quant à la figure de Tite, dont le nom est d’origine latine, nous savons qu’il était grec de naissance, c’est-à-dire païen (Galates II, 3). Paul le conduisit avec lui à Jérusalem pour participer au Concile apostolique, dans lequel fut solennellement acceptée la prédication de l’Évangile aux païens, sans les contraintes de la loi mosaïque. Dans la Lettre qui lui est adressée, l’Apôtre fait son éloge, le définissant comme son “véritable enfant selon la foi qui nous est commune” (Tite I, 4). Après le départ de Timothée de Corinthe, Paul y envoya Tite avec la tâche de reconduire cette communauté indocile à l’obéissance. Tite ramena la paix entre l’Église de Corinthe et l’Apôtre, qui écrivit à celle-ci en ces termes : “Pourtant, le Dieu qui réconforte les humbles nous a réconfortés par la venue de Tite, et non seulement par sa venue, mais par le réconfort qu’il avait trouvé chez vous : il nous a fait part de votre grand désir de nous revoir, de votre désolation, de votre amour ardent pour moi… En plus de ce réconfort, nous nous sommes réjouis encore bien davantage à voir la joie de Tite : son esprit a été pleinement tranquillisé par vous tous” (II Corinthiens VII, 6-7 & 13). Tite fut ensuite envoyé encore une fois à Corinthe par Paul – qui le qualifie comme “mon compagnon et mon collaborateur” (II Corinthiens VIII, 23) – pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem (II Corinthiens VIII, 6). Des nouvelles supplémentaires provenant des Lettres pastorales le qualifient d’Évêque de Crète (Tite I, 5), d’où sur l’invitation de Paul, il rejoint l’Apôtre à Nicopolis en Épire (Tite III, 12). Il se rendit ensuite également en Dalmatie (2 Timothée IV, 10). Nous ne possédons pas d’autres informations sur les déplacements successifs de Tite et sur sa mort.”
Pape Benoît XVI, catéchèse du 13 décembre 2006.

Basilique Saint-Tite à Gortyne en CrèteSaint Paul a élevé à son disciple un digne monument, dans la magnifique épître pastorale qu’il lui a envoyée, l’Épître à Tite. Selon la tradition, saint Tite est décédé de vieillesse à 94 ans en tant qu’évêque de Crête à Gortyne, au sud de Cnossos. La ville possède encore aujourd’hui une belle basilique qui renferme son tombeau et remonte au moins au VIème siècle. Son chef est conservé dans une église d’Héraklion, actuelle capitale de la Crète. L’iconographie orientale le représente toujours en évêque, puisqu’en vérité il fut l’un des premiers d’entre eux à avoir été institué.

A Rome, il n’était fait mention de saint Tite qu’au martyrologe du 4 janvier, avant que le Pape Pie IX n’institue en 1854 sa fête au 6 février pour toutes les Eglises suivant le rit romain.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Apôtres. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 4 :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. Fidèles, glorifions d’un même cœur * le Père, le Fils & l’Esprit saint, * invoquons en trois personnes l’unique Divinité * indivisible, inaccessible, sans confusion, ** qui nous sauve des flammes du châtiment.
8. Ta mère, Seigneur, t’enfanta virginalement * et vierge elle est demeurée même après l’enfantement : * c’est elle que nous te présentons pour intercéder auprès de toi : * accorde à sa prière le pardon des péchés * pour ceux qui ne cessent de te crier : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire des Apôtres, ton 3 : Saints Apôtres du Seigneur, * intercédez auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu’il accorde le pardon des péchés à nos âmes.
3. Kondakion de saint Barthélémy, ton 4 : En grand soleil tu parus sur le monde, * illuminant de tes splendides enseignements * et de tes miracles étonnants * ceux qui t’honorent, Barthélemy, saint apôtre du Seigneur.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion de saint Tite, ton 2 : Avec Paul, dont tu fus le compagnon, * tu nous annonças la parole de la grâce de Dieu, * bienheureux Tite, disciple choisi ; * c’est pourquoi nous te disons : * Ne cesse pas d’intercéder pour nous tous.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon Sauveur & mon libérateur * a ressuscité tous les mortels, * les arrachant par sa force divine aux chaînes du tombeau ; * il a brisé les portes de l’Enfer * et en maître souverain il est ressuscité le troisième jour.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
[Des Apôtres, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 166) XVI, 13-24.
Faites avec amour tout ce que vous faites.
[Des Apôtres : Tite (§ 300) I, 1-4.]

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
Des Apôtres :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 87) XXI, 33-42.
Enfin il leur envoya son fils, disant en lui-même : Ils auront quelque respect pour mon fils.
[Des Apôtres : Matthieu (§ 11) V, 14-19.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du IIIème dimanche après la Pentecôte – Saints Barthélémy & Barnabé – ton 2

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 juin 2012 du calendrier grégorien, 11 juin 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints Apôtres Barthélémy & Barnabé.

Saint Barthélemy (dont le nom signifie “Fils de Thalmaï”) est l’un des douze Apôtres appelé également dans l’évangile de Jean sous le prénom de Nathanaël. Il est, selon la parole du Seigneur: “un vrai Israélite”. Que s’était-il passé sous le figuier ? cela restera un secret entre le Christ et lui.

“Et Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Venez et voyez. Jésus voyant Nathanaël qui venait le trouver, dit de lui : Voici un vrai Israélite, sans déguisement, sans artifice. Nathanaël lui dit : D’où me connaissez-vous ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe vous eût appelé, je vous ai vu, lorsque vous étiez sous le figuier. Nathanaël lui dit : Rabbi ! vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le Roi d’Israël. Jésus lui répondit : Vous croyez, ! parce que je vous ai dit que je vous ai vu sous le figuier ; vous verrez de bien plus grandes choses.” Jean 1, 45-50.

Il parait certain que saint Barthélemy ait participé avec saint Thomas, saint Jude Thaddée (“Addaï) et les disciples Mari & Aggaï à l’évangélisation de la Mésopotamie, alors partie intégrante de la Perse (et en particulier, pour Barthélémy, la partie septentrionale de cette région, soit le royaume d’Adiabène, dans l’actuel Kurdistan, et l’Arménie). Eusèbe de Césarée & saint Jérôme indiquent également qu’il serait – comme Thomas – allé jusqu’en Inde. Selon saint Dorothée d’Antioche, il mourut crucifié. Outre sa fête le 11 juin (également fêté par l’Eglise syriaque), l’église byzantine célèbre le 25 août (et l’Eglise romaine le 24 août, mais on trouve aussi la date du 25 août dans bon nombre de documents liturgiques latins jusqu’au XIIème siècle) la translation des ses reliques dans l’île de Lipari, au large de la Sicile, translation survenue en 580.

Les reliques de saint Barthélémy ont en effet beaucoup voyagé : elles furent d’abord tranférées à Martyropolis par saint Maruthas vers 410 (mémoire de cette translation au 16 février), puis à Dara, en Mésopotamie, sur ordre de l’empereur Anastase (507), où Justinien fit construire une église en l’honneur du Saint Apôtre. On mentionne ensuite leur présence en Phrygie, vers 546 puis la translation fameuse sur l’Ile de Lipari en 580. En raison des invasions arabes sur la Sicile au début du IXème siècle, les reliques de saint Barthélemy furent transférées d’abord à Bénévent en 809 (le gouverneur de Bénévent envoya des chrétiens d’Amalfi récupérer le précieux corps tombée aux mains des Arabes) puis à Rome, sur l’Ile Tibérine en 983 où elles reposent toujours dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l’Ile sous le maître-autel.

Saint Barnabé (ou Barnabas) était un juif chypriote de la tribu de Lévi (cf. Actes 4, 36). Barnabé était le cousin de saint Marc l’Evangéliste (Colossiens 4, 10 & Actes 12, 12) et fit partie de la première communauté chrétienne après la Pentecôte. Son prénom était Joseph (ou José) mais il fut surnommé Barnabé c’est-à-dire “Fils de consolation” ou “Fils de la prédication” pour le distinguer d’un autre José appelé Barsabas et surnommé Justus. Dans un esprit de partage il vendit un champ dont il mit le montant de la vente à la disposition des apôtres (Actes 4, 36-37). Il introduisit saint Paul auprès des Apôtres à Jérusalem (Actes 9, 27), il devint son compagnon de route et son ami intime. Barnabé ne fait pas partie des douze Apôtres, pourtant, comme saint Paul, les Actes des Apôtre lui en attribue le titre au sens large : “Informés de la chose, les apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements” (Actes 14, 14). Il est mentionné dans les Actes des Apôtres au chapitre 15 au sujet lors du concile de Jérusalem. Paul et Barnabé connurent un désaccord au sujet de la composition de leur équipe, lors du second voyage apostolique de Paul. Barnabé voulait emmener son cousin Marc mais Paul n’était pas de cet avis. Ils se séparèrent donc et formèrent deux équipes. Paul et Silas partirent pour la Lycaonie, tandis que Barnabé et Marc s’en allèrent évangéliser Chypre (Actes 15, 36-40). Barnabé est mort martyrisé par des juifs chypriotes près de Salamine (l’actuelle Famagouste). En 488, sous l’empereur Zénon, son tombeau fut ouvert et l’on découvrit sur sa poitrine un exemplaire de l’évangile selon saint Matthieu en grec. En conséquence de cette découverte, plusieurs privilèges impériaux furent accordés à l’archevêque de Constantia à Chypre (autre nom de Salamine après sa reconstruction au IVème siècle à la suite d’un tremblement de terre) en tant que successeur de l’Apôtre Barnabé : signer à l’encre rouge, porter le sceptre impérial au lieu de la crosse épiscopale, porter une mandia (manteau) de soie rouge plutôt que violette. L’archevêque de Constantia, qui a aussi le privilège d’être appelé “Béatitude”, est le chef de l’Eglise de Chypre, laquelle est autocéphale suite au 8ème canon du Concile d’Ephèse – 3ème œcuménique – de 431.

Saint Barnabé est fêté à la même date du 11 juin par les rits byzantins & romains.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire des Apôtres, ton 3 : Saints Apôtres, * priez le Dieu de miséricorde * afin que le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
3. Kondakion de l’Apôtre Barthélémy, ton 4 : Tu fus un grand soleil pour l’univers, * illuminant ceux qui t’honorent ** par l’éclat de tes enseignements et tes miracles redoutables, Barthélémy, apôtre du Seigneur.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion de l’Apôtre Barnabé, ton 3 : Tu fus le véritable serviteur du Seigneur, * le premier parmi les septante apôtres, * tu fis resplendir avec Paul ta prédication, * annonçant à tous le Christ Sauveur ; ** c’est pour cela que nous célébrons par nos hymnes ta divine mémoire, ô Barnabé.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant, * l’Enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ; * les morts se sont levés et, te voyant, la création partage ta joie, * Adam s’unit à l’allégresse ; * et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Des Apôtres, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).
Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 88) V, 1-10.
Des Apôtres : Actes (§ 28) XI, 19-26 & 29-30
Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
Des Apôtres
Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 18) VI, 22-33.
Des Apôtres : Luc (§ 51) X, 16-21.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.