Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 18 juillet 2021 du calendrier grégorien – 5 juillet 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’invention des reliques pures de notre Vénérable Père Serge, higoumène de Radonège, l’an 1422.
Les Tatars qui dominaient la Russie depuis 1237, même après la grande victoire sur eux obtenue par saint Dimitri Donskoï, galvanisé par saint Serge de Radonège, en 1380, continuaient à se livrer à des incursions périodiques, incendiant et saccageant le pays. Cette situation continua après la mort de saint Serge de Radonège (25 septembre 1392) et se produisit en particulier lorsqu’en 1408, Edigu, commandant en chef des armées de la Horde d’or, incendia Nijni Novgorod, Gorodets, Rostov, avançant jusqu’aux alentours de Moscou qu’il n’assiégea pas mais mit le feu au monastère de la Trinité fondé à 70 km de Moscou par saint Serge de Radonège.
La veille de l’arrivée des Tatars, saint Nikon, disciple de saint Serge qui était alors le supérieur de la communauté, reçut une vision des saints métropolites de Moscou Pierre et Alexis, qui lui annonçait la ruine du monastère, tout en indiquant que celui-ci renaîtrait de ses cendres et saurait s’épanouir et se développer encore plus, et qu’à l’avenir il serait préservé de toute destruction. Ainsi avertis, les moines purent s’enfuir dans les bois avant l’arrivée des Tatars musulmans, en emportant ce qu’ils pouvaient : des icônes, des vases sacrés, des livres et quelques objets particuliers ayant appartenu à saint Serge (en particulier les deux icônes qu’il gardait dans sa cellule, une de la Mère de Dieu et l’autre de saint Nicolas).
Dès le départ des Tatars, saint Nikon et ses moines se mirent à reconstruire leur monastère. Etant donné que tout, y compris la première église dédiée à la Très-Sainte Trinité, construite par saint Serge, était en bois, rien n’avait survécu à l’incendie. Nikon entreprit une nouvelle église en bois comme la précédente (dédiée en 1411), mais, la prospérité promise dans la vision arrivant, il fit démonter et déplacer cette église et construisit à sa place une magnifique cathédrale en pierre dédiée à la Trinité et décorée par le fameux iconographe Andreï Roublev (qui réalisa en particulier l’iconostase que l’on peut toujours contempler aujourd’hui). Les fresques furent réalisées par ce grand artiste et par Daniel Le Noir. A cette occasion, sur les indications d’une vision de saint Serge à une pieuse femme des environs, on creusa et on découvrit le corps incorrompu du saint fondateur. Cette invention des reliques eut lieu le 5 juillet 1422, alors que saint Serge n’était pas encore canonisé (sa glorification par l’Eglise intervint en 1452).
Le 11 avril 1919, les reliques de saint Serge dans la cathédrale de la Trinité de la Laure de Serguiev Possad furent odieusement profanées par las Bolcheviques qui y firent une autopsie. Une apparition miraculeuse de saint Serge s’est produite à l’époque au starets Alexis Zossima (Fedor Alexeïvitch Soloviev, 1846 † 1928), lui disant : “Je veux souffrir avec mon peuple, je me suis laissé profaner pour que ma ville survive à jamais”. La châsse en argent de 1737 fut ouverte mais les reliques ne furent toutefois pas détruites. On peut toujours les vénérer aujourd’hui dans la cathédrale de la Trinité de Serguiev Possad.
(Note : l’office de saint Athanase l’Athonite, du 5 juillet également, est usuellement reporté par l’Eglise russe au 6 juillet.)
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Vénérable Père.
Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3 & 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Vénérable Père :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire du Vénérable Père, ton 8 : Depuis ta jeunesse tu as accueilli le Christ en ton âme, ô vénérable Père, * et plus que tout tu as désiré t’écarter de l’agitation du monde ; * courageusement tu es allé habiter dans le désert, * et là, tu as fait croître les fruits de l’humilité, les enfants de l’obéissance ; * ayant été la demeure de la Trinité, * tu as éclairé par tes miracles tous ceux qui accouraient vers toi avec foi, * accordant abondamment à tous la guérison ; ** ô Serge notre père, prie le Christ Dieu afin qu’Il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Vénérable Père, ton 8 : Ayant vécu saintement dans l’épiscopat * et pris le chemin des martyrs, * pontife Eusèbe, tu as éteint les foyers de l’hérésie ; * par le crédit que tu possèdes auprès de du Christ Dieu ** prie le afin qu’il sauve nos âmes.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.
Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Du Vénérable Père, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).
Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
Du Vénérable Père : Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2.
Or ceux qui sont à Jésus-Christ, ont crucifié leur chair avec ses passions et ses désirs déréglés.
Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
Du Vénérable Père, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).
Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
Du Vénérable Père : Luc (§ 24) VI, 17–23.
Et tout le peuple tâchait de le toucher, parce qu’il sortait de lui une vertu qui les guérissait tous.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du Vénérable Père : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.