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Programme du dimanche de la Passion

CanonPontifical-CrucifixionSaint-Eugène, le dimanche 6 avril 2014, grand’messe de 11h.
(Répétition samedi 5 avril à 18h, précédée du chant des vêpres de la Vierge à 17h40)

Avec les premières vêpres de ce dimanche, nous entrons dans le temps de la Passion. La première partie du Carême avait jusqu’alors été surtout consacrée à notre ascèse personnelle, à la contrition de nos péchés. Désormais, le rit romain nous fait méditer sur la Passion & sur la Croix de notre Seigneur. Ce deuil où nous pleurons l’Epoux divin est marqué par un symbole très fort : à compter des premières vêpres de ce dimanche, les saintes images et les croix sont désormais voilées de violet, en signe de deuil. Les derniers chants joyeux de la messe cessent de se faire entendre : le Gloria Patri disparaît à l’Introït, au Lavabo et dans les répons de l’Office divin. De même, le psaume 42 des prières au bas de l’autel n’est plus récité jusqu’à Pâques. Dans les leçons des vigiles nocturnes, on quitte la lecture des livres de Moïse pour prendre celle du prophète Jérémie, l’une des plus importantes figures du Messie souffrant. L’admirable texte du chapitre IX de l’épître aux Hébreux qui est lu à la messe de ce dimanche est commun au rits romain & byzantin : il s’agit d’une parfaite préface au temps de la Passion.

A Rome, la station se fait en la basilique Saint-Pierre : l’importance de ce dimanche, qui ne cède la place à aucune fête, quelque solennelle qu’elle soit, demandait que la réunion des fidèles eût lieu dans l’un des plus augustes sanctuaires de la ville sainte.

Notons une belle particularité en ce dimanche dans l’ancien rit parisien : au début de la communion, le prêtre présentait au peuple la sainte hostie tout en entonnant – exceptionnellement – l’antienne de communion “Hoc corpus, * quod pro vobis tradetur”. Ce rite particulier à ce dimanche s’observait aussi dans de nombreux autres diocèses français au Moyen-Age.

“Nous n’ignorons pas, mes bien-aimés, que le mystère pascal occupe le premier rang parmi toutes les solennités chrétiennes. Notre manière de vivre durant l’année tout entière doit, il est vrai, par la réforme de nos mœurs, nous disposer à le célébrer d’une manière digne et convenable ; mais les jours présents exigent au plus haut degré notre dévotion, car nous savons qu’ils sont proches de celui où nous célébrons le mystère très sublime de la divine miséricorde. C’est avec raison et par l’inspiration de l’Esprit-Saint, que les saints Apôtres ont ordonné pour ces jours des jeûnes plus austères, afin que par une participation commune à la croix du Christ, nous fassions, nous aussi, quelque chose qui nous unisse à ce qu’il a fait pour nous. Comme le dit l’Apôtre : “Si nous souffrons avec lui, nous serons glorifiés avec lui.” Là où il y a participation à la passion du Seigneur, on peut regarder comme certaine et assurée l’attente du bonheur qu’il a promis.”
Homélie de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

 

  • Procession d’entrée : Les étendards du roi s’avancent, traduction versifiée du Vexilla Regis prodeunt – harmonisation du plain-chant traditionnel par Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Epître : Hébreux IX, 11-14 : Il y est entré, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle.
  • Trait : Faux-bourdon du 8ème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Evangile : Jean VIII, 46-59 : En vérité, en vérité je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, il ne mourra jamais.
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde – mise en polyphonie d’Anthoine de Bertrand (1530 † 1581)
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Stabat Mater pour des religieuses (H. 15) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle – complainte de la Très Sainte Vierge au pied de la Croix du Sauveur – texte de Jacques de Todi († 1306)
  • Prière pour la France – faux-bourdon parisien du VIIIème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Au sang qu’un Dieu va répandre – cantique sur un texte de François de Salignac de La Mothe-Fénelon (1651 † 1715), archevêque de Cambrai, de l’Académie française – mélodie d’Amédée Gastoué – harmonisation Henri de Villiers
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