Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte – saint Philippe – ton 6

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 26 novembre 2016 du calendrier grégorien – 14 novembre 2016 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint apôtre Philippe.

Philippe – dont le nom grec signifie “ami des chevaux” – est originaire de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, en Galilée, comme André et son frère Pierre. Cette ville est alors sous l’administration de Philippe le Tétrarque, fils d’Hérode Le Grand, et il est probable que le saint Apôtre tire son prénom de son souverain. Philippe était marié et avait plusieurs filles.

Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus : “Voici l’Agneau de Dieu.” Les deux disciples suivirent Jésus, l’un d’eux était André, le second sans doute Philippe. Jésus leur dit “Viens, suis-moi.” Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : “Nous avons trouvé le Messie… viens et vois” (Jean I, 45-46).

On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains : “Jésus dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger ?” (Jean VI, 5)

Saint Clément d’Alexandrie rapporte (Stromates III) comme un fait que tout le monde convenait (et Tertullien semble l’indiquer de même en son Traité du Baptême c. XII), que ce fut saint Philippe qui demanda au Christ la permission d’aller enterrer son père, et à qui Jésus répondit : “Laisse les morts enterrer les morts”.

Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s’adressent à lui: “Nous voulons voir Jésus” (Jean XII, 20-22). Et au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu: “Montre-nous le Père et cela nous suffit. – Philippe qui me voit, voit le Père” (Jean 14, 8). Philippe est donc en quelque sorte le disciple qui veut voir et fait voir !

Après la Pentecôte, il partit évangéliser plusieurs régions d’Asie Mineure et s’établit à Hiérapolis, en Phrygie, avec ses filles, vierges et prophétesses (qui y ressuscitèrent un mort). Au témoignage de Polycrate d’Ephèse, deux de ses filles furent ensevelies près de leur père à Hiérapolis et une troisième le fut à Ephèse, où elle fut martyrisée sous Trajan. Celle-ci parait être sainte Hermione (fêtée le 4 septembre) et pourrait avoir été mariée (selon Clément d’Alexandrie, suivant l’interprétation des textes de Clément d’Alexandrie et de Polycrate d’Ephèse menée par Le Nain de Tillemont). Saint Philippe avait encore une sœur, sainte Mariamne ou Marie, qui participa à ses travaux apostoliques et qui après la mort de son frère, se retira en Lycaonie où elle mourut en paix.

Tombe de saint Philippe à HiérapolisEn 2011, une équipe archéologique qui fouillait les ruines d’une église dans l’antique ville d’Hiérapolis de Phrygie (l’actuelle Pamukkale turque) a retrouvé la tombe de saint Philippe.

Le tombeaux, ouvert en 2011, fut retrouvé vide. En effet, les reliques du saint avaient été transférées vers 560 en la basilique des Douze Apôtres à Rome, avec celle de saint Jacques, un 1er mai, qui est la date traditionnelle de sa fête en Occident (le Martyrologe hiéronymien le fêtait auparavant au 22 avril).

Le 5 septembre 394, saint Philippe apparut avec saint Jean l’Evangéliste à l’empereur Théodose le Grand à la veille de la victoire de la Rivière Froide, près d’Aquilée, au cours de laquelle il put vaincre l’usurpateur Eugène qui voulait revivifier le paganisme. Cette victoire marque en effet la fin du paganisme antique.

Dans le rit byzantin, le jeûne préparatoire à la fête de Noël commence le lendemain de la fête de saint Philippe et dure 40 jours. Ce carême est de ce fait souvent appelé populairement “jeûne de Philippe” et correspond à la période de l’Avent des Latins. Les hasards des calendriers grégorien & julien font que cette année, l’ouverture du jeûne de Noël correspond au début de l’Avent romain. Ce carême de Philippe a été probablement introduit au VIème siècle dans des monastères syriens ou palestiniens. On retrouve mention de ce jeûne au VIIème siècle comme un jeûne controversé, dans les écrits d’Anastase le Sinaïte. Au IXème siècle, Théodore le Studite le décrit comme un jeûne généralement accepté dans les milieux monastiques. L’abstinence y est marquée par un régime végétalien strict, sans huile ni vin. Toutefois, le poisson est autorisé les samedis, dimanches et aux principales fêtes, l’huile et le vin le sont chaque jeudi et à quelques fêtes.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche ton VI, & 4 tropaire de la 3ème ode du canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Comblé de la clarté * de la contemplation à laquelle tu parvins par l’action, * bienheureux Philippe, tu as mérité * de servir le Christ, * cette grande lumière ** qui est venue parmi nous.
8. Le mystère auquel tu fus initié * s’est révélé pour les croyants * la base des enseignements de la foi : * grâce à toi nous connaissons en effet * la consubstantielle unité ** qui relie au Père le Fils.
9. Tu fus un chandelier d’or * introduisant parmi les hommes * l’éternelle Clarté * et de sa connaissance illuminant, * excellent apôtre Philippe, ** clairement la terre entière.
10. Ayant mis en toi mon espoir, * ô Vierge toute-pure, * puissé-je ne pas déchoir * des biens que j’attends de toi ; * mais en Mère compatissante de l’Ami des hommes, ** délivre-moi des filets de l’ennemi.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats, furent frappées d’effroi ; * et Marie (Madeleine) se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donna la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Apôtre saint Philippe, * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 8 : Ton disciple et ami, qui imita ta passion, * a proclamé au monde entier que Tu es Dieu, lui le prédicateur de Dieu Philippe ; * par ses prières préserve des ennemis ** ton Église et toute ta ville, par l’intercession de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 220) II, 4-10.
Et il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir dans le ciel en Jésus-Christ.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9-16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
De l’Apôtre, ton 4 :
℣. Les cieux racontent tes merveilles, Seigneur, et ta vérité dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 53) X, 25-37.
Il s’approcha donc de lui, versa de l’huile et du vin dans ses plaies, et les banda ; et l’ayant mis sur son cheval, il le mena dans une hôtellerie, et prit soin de lui.
De l’Apôtre : Jean (§ 5) I, 43-51.
Et Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et les prophètes : Jésus de Nazareth, fils de Joseph.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Partager

Laisser un commentaire