Henry du Mont (1610 † 1684), abbé de Silly, maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul & du duc d’Anjou, maître de musique de la Reine.
Panis angelicus
4 voix mixtes (SATB), 2 ou 4 parties de cordes.
2 pages – Sol mineur.
Panis angélicus fit panis hóminum; Dat panis cœlicus figúris términum; O res mirábilis: mandúcat Dóminum Pauper servus et húmilis. |
Le pain des Anges devient le pain des hommes ; Le pain descendu du ciel achève & réalise les figures de l’ancienne O merveille ! Le Seigneur se fait nourriture De son pauvre & misérable serviteur. |
Te, trina Déitas únaque, póscimus; Sic nos tu vísita, sicut te cólimus: Per tuas sémitas duc nos quo téndimus, Ad lucem quam inhábitas. Amen. |
O Dieu trine & unique, nous vous en prions, Répondez par votre visite aux hommaes de vos fidèles : Par vos sentiers conduisez-nous là où nous tendons, A la lumière que vous habitez. Amen. |
Ce Panis angelicus – motet au Très-Saint Sacrement – fait partie des Cantica Sacra, recueil de motets qu’Henry du Mont choisit de faire publier chez Robert Ballard en 1652, l’année même où il obtient son premier poste à la Cour auprès du duc d’Anjou, avant de devenir maître de la chapelle du roi Louis XIV en 1663. Ce recueil des Cantica Sacra de 1652, réimprimé en 1662, eut un succès certain et marque une étape majeure dans l’histoire de la musique française : c’est en effet la première fois qu’une basse continue est publiée en France avec des parties vocales, de même, c’est la première fois où l’on imprime dans notre pays de la musique sacrée vocale avec instruments concertants. Les motets des Cantica Sacra de 1652 sont de factures variées, allant d’une à quatre voix, avec ou sans parties de violons.
Ce motet au Très-Saint Sacrement pourra être chanté le jour de la Fête-Dieu et durant son octave, lors d’une communion ou d’un salut du Très-Saint Sacrement pendant l’année.
Ecrites sur un rythme ternaire, les strophes sont divisées en deux parties par un signe de reprise, qui laisse entendre que chacune de ces parties pourrait être chantée d’abord par un quatuor de solistes puis reprises par tous (chœur et éventuellement instruments). Les instruments peuvent doubler les voix, les parties vocales de Cantus et de Tenor se taisent au profit des cordes (violes ou violons) dans une courte phrase de la seconde partie (les parties de Superius et de Bassus du même passage pourraient être attribuées à des solistes). Le motet peut aussi se donner sans instruments, selon la grande souplesse d’interprétation exposée par Henry du Mont lui-même dans son adresse au lecteur au début des Cantica Sacra.
On a ajouté un Amen plagal pour l’exécution liturgique du motet.
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