Die 24 Junii
In Nativitate S. Ioannis Baptistæ
Ad vesperas. Hymnus.
UT queant laxis REsonáre fibris MIra gestórum FAmuli tuórum, SOLve pollúti LAbii reátum Sancte Ioánnes. |
Pour que tes serviteurs puissent chanter à pleine voix les merveilles de ta vie, efface le péché qui souille leurs lèvres, saint Jean ! |
Núntius celso véniens Olympo Te patri magnum fore nascitúrum, Nomen, et vitæ sériem geréndæ Ordine promit. |
Un messager venu du haut du ciel dévoile à ton père ta naissance, ta grandeur future, ton nom, et tout le déroulement de ta vie. |
Ille, promíssi dubius supérni, Pérdidit promptæ módulos loquélæ : Sed reformásti génitus perémptæ Organa vocis. |
Mais lui, doutant des promesses célestes, perdit le libre usage de sa langue ; par ta naissance, tu lui rendis la voix qu’il avait perdue. |
Ventris obstrúso pósitus cubíli, Sénseras Regem thálamo manéntem : Hinc parens nati méritis utérque Abdita pandit. |
Enfermé dans le sein de ta mère, tu avais reconnu la présence du roi dans sa chambre nuptiale ; aussi tes parents ont-ils tous deux, par les mérites de leur fils, révélé des mystères cachés. |
Láudibus cives célébrent supérni Te Deus simplex, paritérque trine : Súpplices et nos véniam precámur : Parce redémptis. Amen. |
Les habitants du Ciel te célèbrent par leurs louanges, toi Dieu un et trine à la fois. Nous aussi nous venons prier et te supplions d’avoir pitié de ceux que tu as rachetés. Amen. |
Cette célèbre hymne de la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste, à vêpres, fut écrite par Paul Diacre au VIIIème siècle. Les premières lettres de chacun des vers de la première strophe ont servi à donner leurs noms aux notes de musique.
Curieux : la mélodie de cette hymne dominicaine ressemble beaucoup à celle, un peu moins ornée, du plain-chant coutançais et s’éloigne au contraire de celle du bréviaire romain (du moins c’est ce qu’il me semble).
Oui ce ton est le seul connu en France pendant les siècles pour cette hymne (et l’Ordre dominicain a largement repris le plain-chant français, parisien pour beaucoup). L’autre mélodie, plus célèbre, qui a inspiré à Guido d’Arezzo le nom des notes de la musique, est italienne.
D’accord, merci pour la réponse.
C’est curieux : moi, je ne connais que la mélodie française ; l’italienne m’est inconnue… pour le moment ! ^^