Saint-Eugène, le dimanche 17 février 2019, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
> Catéchisme sur la Septuagésime
> Le temps d’Avant-Carême (Septuagésime) dans les liturgies chrétiennes : antiquité & universalité
La Septuagésime nous prépare au Carême en nous invitant à penser à notre destinée. Ce temps d’Avant-Carême est caractérisé par la mise en place des règles liturgiques suivantes, propre à marquer la pénitence :
1. La couleur violette sert à l’office & à la messe du Temps de la Septuagésime pour tous les vêtements & ornements liturgiques.
2. L’Alleluia est supprimé depuis la fin des Ières vêpres de la Septuagésime jusqu’à la vigile pascale. A la fin des Ières vêpres de la Septuagésime, on fait l’adieu de l’Alleluia (Clausum Alleluia) : 2 chantres chantent en conclusion de ces vêpres, sur le ton de Pâques :
℣. Benedicamus Domino, alleluia, alleluia.
Et on y répond :
℟. Deo gratias, alleluia, alleluia.
Après ce renvoi, l’Alleluia qui termine chaque Deus, in adjutorium au début de tous les offices est remplacé par Laus tibi, Domine, Rex æternæ gloriæ (Louange à toi, Seigneur, Roi d’éternelle gloire).
A la messe, l’Alleluia qui suit le graduel est remplacé par le chant du trait le dimanche & aux jours de fête (on ne chante que le graduel seul aux messes fériales).
3. Les glorieuses hymnes que sont le Te Deum à l’office de la nuit et le Gloria in excelsis Deo à la messe sont supprimées. Elles reviendront à Pâques (et, pour le Gloria in excelsis Deo, à titre exceptionnel à la messe du Jeudi Saint). Dans le rit traditionnel, le Benedicamus Domino remplace l’Ite, missa est à la fin de la messe (la règle traditionnelle est simple & générale : on ne chante l’Ite, missa est à la messe que lorsqu’on y chante le Gloria in excelsis Deo).
4. On peut toutefois continuer à toucher l’orgue seul (jusqu’au Mercredi des Cendres).
5. Les auteurs ne s’accordent pas sur le maintien de la dalmatique du diacre et de la tunique du sous-diacre. La plupart notent qu’on continue à utiliser ces vêtements liturgiques (qui sont signes de joie), quelques uns néanmoins indiquent qu’il faut passer aux chasubles pliées, utilisées pour les jours de pénitence. Il est vrai que la rubrique du Missel (Partie I, titre 19, n°6) n’indique l’emploi des chasubles pliées pour les jours de jeûne et que le temps de la Septuagésime n’est pas jeûné (historiquement, on n’y jeûnait que le mercredi, le vendredi & le samedi comme le reste de l’année) ; la même rubrique précise l’emploi des chasubles pliées aux dimanche de Carême (qui ne sont pas jeûnés) sans faire remonter cet usage aux dimanches de Quinquagésime, Sexagésime et Septuagésime.
Au dimanche de la Septuagésime, à l’office nocturne, l’Eglise romaine démarre la lecture de la Bible dans l’ordre, en commençant par le livre de la Genèse : la création du monde et la chute d’Adam. On trouvera des allusions à ces thèmes dans diverses pièces de l’office divin et de la messe.
A la sainte messe :
- Procession d’entrée : Trisaghion d’après Piotr Ilitch Tchaïkovsky (1840 † 1893) (Divine liturgie de saint Jean Chrysostome, op. 41)
- Introït : plain-chant et reprise en polyphonie (d’après Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
- Kyrie XVII – Kyrie salve
- Epître : I Corinthiens IX, 24-27 ; X, 1-5 : Ne savez-vous pas, que quand on court dans la carrière, tous courent, mais un seul remporte le prix ? Courez donc de telle sorte que vous remportiez le prix.
- Trait : faux-bourdon du VIIIème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
- Evangile : Matthieu XX, 1-16 : Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers : parce qu’il y en a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
- Credo I
- Pendant les encensements de l’offertoire : Media vita – répons pour le temps de la Septuagésime, attribué à Notker le Bègue, moine de Saint-Gall († 912)
- Sanctus XV
- Après la Consécration : O salutaris – adaptation depuis un Cherouvikon russe tiré du recueil dit du “Vieux Siméon” (1903)
- Agnus Dei XV
- Pendant la communion : Super flumina Babylonis – motet de Giovanni Pierluigi da Palestrina (c. 1526 † 1594), maître de la chapelle pontificale
- Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Ier ton (édition de 1739)
- Benedicamus Domino XVII
- Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
- Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
IIndes vêpres du dimanche de la Septuagésime. Au salut du Très-Saint Sacrement :
- Motet d’exposition : ave verum, VIème ton
- A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
- Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus – VIIème ton
- A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
- Chant final, d’action de grâces : Benedictus es in firmamento cœli – 4ème antienne des laudes de la Septuagésime – Ier ton
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