Saint-Eugène, le Vendredi Saint 19 avril 2019, messe des Présanctifiés de 19h, suivi de l’office des Ténèbres du Samedi Saint après une courte pause (vers 23h). Pour les choristes, habillement à 18h15 & répétition à 18h30.
La messe des Présanctifiés est ainsi nommée car les Saints Dons ont été consacrés la veille le Jeudi Saint au cours de la messe de la Cène ; ils ont été portés au reposoir à l’issue de cette messe et sont aujourd’hui solennellement rapportés à l’autel au cours de cette liturgie des Présanctifiés. Le génie du rit romain montre ainsi le lien théologique intime qui unit le Jeudi Saint et le Vendredi Saint, le sacrifice du pain et du vin à la Cène par le Christ et celui de son Corps et de son Sang sur la Croix.
Cette liturgie romaine du Vendredi Saint par bien des aspects rappelle la liturgie des Présanctifiés que le rit byzantin célèbre tous les mercredis et vendredis de Carême et dont le règlement est traditionnellement attribué au Pape saint Grégoire le Grand, pape de Rome, qui fut diacre apocrisiaire à Constantinople. Il ne s’agit pas d’un simple office de communion mais bien d’une messe car les espèces du pain et du vin y sont employés, mais surtout parce que le célébrant y procède à la fraction de l’hostie, signe de la passion et pour les premiers chrétiens, signe de l’eucharistie (“Ils reconnurent le Seigneur dans la fraction du pain” (cf. Luc XXIV, 30-31)
A la messe des Présanctifiés :
- Procession d’entrée en silence
- Traits : Faux-bourdon du 2nd ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
- Passion de Notre Seigneur-Jésus-Christ selon Jean – Répons de la Synagogue en polyphonie – Henri de Villiers
- Découvrement de la croix : Antienne Ecce lignum
- Pendant l’adoration de la croix :
- Premiers impropères : polyphonie de Thomas Luis de Victoria (1540 † 1611), maître de chapelle de l’impératrice Marie
- Seconds impropères : Popule meus sur une polyphonie du R.P. Jean-Baptiste Geoffroy, s.j. (1601 † 1675), maître de musique de la maison professe des jésuites à Paris
- Crucem tuam de František Picka (1873 † 1918), organiste, chef d’orchestre et compositeur à Prague
- Crux fidelis en plain-chant
- A la procession ramenant le Saint Sacrement : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composée au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France sainte Radegonde – mise en polyphonie d’Anthoine de Bertrand (1530 † 1581)
- Pendant les encensements de l’offertoire : Nunc potestátes cœlórum – grande entrée de la divine liturgie des saints dons présanctifiés de saint Grégoire le Grand, pape de Rome (rit byzantin du Carême) – harmonisation traditionnelle russe – adaptation : Gregory DiPippo & Henri de Villiers
- Pendant la communion : Psaume 50 – Miserere de Gregorio Allegri (1582 † 1652), maître de la Chapelle Sixtine, chanté à la fin des offices des Ténèbres célébrés devant le Pape dans la Chapelle Sixtine – partition originale du compositeur, sans les abellimenti baroques
- Procession de sortie : Au sang qu’un Dieu va répandre – cantique sur un texte de François de Salignac de La Mothe-Fénelon (1651 † 1715), archevêque de Cambrai, de l’Académie française – mélodie d’Amédée Gastoué – harmonisation Henri de Villiers
(après une courte pause)
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