Ce motet à sainte Cécile est extrait de l’Appendix ad Graduale Romanum sive cantiones aliquot sacræ, quæ ante, sub & post Missam sæpe cantari solent dans l’édition publiée à Amsterdam en 1769. Cet ouvrage fut publié manifestement par un membre de la Compagnie de Jésus, Cornelis Stichter, la première fois sous ce titre probablement à Utrecht en 1690. Il dut connaître un fort succès car les rééditions en furent nombreuses tout au long du XVIIIème siècle, mais avec une notable évolution du choix des pièces d’une réédition à une autre. Il est difficile d’estimer la part potentiellement composée par les Jésuites dans les pièces de cet ouvrage. En effet cet appendice au graduel romain recueille – outre les pièces strictement liturgiques – diverses traditions locales hollandaises et plus largement rhénanes et flamandes, puisant parfois plus loin, par exemple au Directorium Chori de l’Oratoire de Paris composé par le R.P. Bourgoing. On trouve de semblables ouvrages édités également par les Jésuites dans les Pays-Bas espagnols à la même période.
Voici le texte de ce motet à sainte Cécile avec une traduction française sur le latin :
Festa nunc solémnia, Celebrat Ecclésia, Alleluia, Vírginis perfúlgidæ, Mártyris Cæcíliæ, Alleluia, Alleluia. |
L’Eglise célèbre maintenant Cette fête solennelle, alléluia, Le martyre de Cécile, Vierge très lumineuse, alléluia, alléluia. |
In benesonántibus Cymbalis et fístulis, Alleluia, Deo dat Cæcília Laudes & præcónia, Alleluia, Alleluia. |
Par les cymbales retentissantes Et les flûtes de pan, alléluia, Cécile donne à Dieu louanges et éloges, alléluia, alléluia. |
Cánite Archángeli, Atque omnes Angeli, Alleluia, Collaudáte cœlites Jésulum unánimes, Alleluia, Alleluia. |
Chantez, Archanges, Et tous les Anges, alléluia, Louez tous de concert, habitants des cieux, L’Enfant-Jésus, alléluia, alléluia. |
Io : gaude pláudito Cánite Altíssimo, Alleluia, In Cordis & Organo, Benedicámus Dómino, Alleluia, Alleluia. |
Allez, réjouis-toi en battant des bains ; Chantez pour le Très-Haut, alléluia, Par les cordes et l’orgue, Bénissons le Seigneur, alléluia, alléluia. |
La musique est bien sûr rythmée sur un rythme ternaire. Notez une irrégularité dans la versification de la quatrième et dernière strophe : Benedicamus Domino comportant un pied de trop, le chant doit transformer la première note – longue – en deux brèves.
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