Saint-Eugène, le vendredi 22 décembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.
> Catéchisme sur les Quatre-Temps
La semaine qui suit le dimanche de Gaudete, l’Eglise romaine célèbre le jeûne des Quatre-Temps de l’Avent. Les Quatre-Temps sont des jours spéciaux de prière et de pénitence qui surviennent le mercredi, le vendredi et le samedi de la semaine, quatre fois dans l’année au commencement des saisons. Cette pratique, qui remonte à la plus haute antiquité, s’inspire directement de l’Ecriture : le prophète Zacharie parle ainsi du Jeûne du quatrième, du cinquième, du septième (= “septembre”) et du dixième (“décembre”) mois. Il est de règle que la station du vendredi des Quatre-Temps soit toujours à Rome dans la basilique des Douze-Apôtres.
La station qui précède les ordinations solennelles à Rome, est toujours à l’Apostoleion de Pelage Ier ; cela, en vue de rendre hommage au chœur des Apôtres, dont la mission pour l’évangélisation du monde devra désormais être continuée par les lévites de demain, et aussi à cause de la grande célébrité qu’avait acquise cette vénérable basilique au début de la période byzantine. Le Liber Pontificalis dit que son premier auteur fut le pape Jules Ier ; mais l’édifice dut être, grâce à l’or byzantin, restauré de fond en comble, sous les pontifes Pelage et Jean III, en sorte que le souvenir du pape Jules ayant disparu, le temple passa communément pour une œuvre de Pelage Ier, monument votif de la victoire remportée par Narsès sur les Goths. En 1873, des fouilles pratiquées sous le maître-autel mirent au jour une cassette contenant des fragments d’os des saints apôtres Philippe et Jacques, mêlés à des résidus de baume, et certainement déposés là à l’occasion de la seconde dédicace de la basilique. Au IXe siècle, plusieurs corps d’anciens martyrs transportés du cimetière d’Apronianus sur la voie Latine, trouvèrent aussi asile en cette église ; parmi eux se trouvait celui de sainte Eugénie, très vénéré et, pour cette raison, conservé dans un oratoire spécial, contigu à l’Apostoleion.
Bienheureux Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum/blockquote>A la sainte messe :
- Propre grégorien du jour
- Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
- Pendant l’offertoire : Rorate cœli, de la liturgie de rit ambrosien
- Sanctus XVIII
- Après la Consécration : O salutaris sur le ton de Conditor alme siderum – d’après Virgile Le Blanc (1592)
- Agnus Dei XVIII
- Benedicamus Domino XVIII
- Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
- Procession de sortie : Rorate cœli, plain-chant de l’Oratoire de France – 1615 – harmonisations du refrain : traditions de Langres et d’Avignon – chant des versets : tradition de Rouen