Saint-Eugène, le mercredi 3 janvier 2024, grand’messe de 19h.
“Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.
Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.
Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.
En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.
Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.
Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
Source : Introibo.
Voir aussi sur notre site la présentation des célèbres processions des reliques de sainte Geneviève.
A la sainte messe :
- Introït – Gaudens gaudebo (ton i.)
- Kyrie VIII – De Angelis
- Gloria VIII
- Epître : II Corinthiens X, 17-18 & XI, 1-2 : Car j’ai pour vous un amour de jalousie, et d’une jalousie de Dieu ; parce que je vous ai fiancés à cet unique époux, qui est le Christ, pour vous présenter à lui comme une vierge toute pure.
- Graduel – Sponsabo te (ton i.)
- Alleluia – Mihi adhærere (ton v.)
- Prose du propre de Paris, d’Adam de Saint-Victor – Genovefæ solemnitas (ton v. – chant refait au XVIIIème siècle)
- Evangile : Matthieu XXV, 1-13 : L’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée.
- Credo III
- Offertoire – O Genovefa (ton vi.)
- Sanctus VIII
- Après la Consécration : O salutaris sur le vieux noël « A la venue de Noël » – Henri de Villiers
- Agnus Dei VIII
- Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
- Ite missa est VIII
- Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
- Procession de sortie : Hymne des 2ndes vêpres de sainte Geneviève – au propre de Paris (plain-chant rythmé) – Gallicæ custos (ton i.) – hymne des secondes vêpres (autrefois des laudes) de sainte Geneviève, au propre de Paris – hymne entrée au Bréviaire de Paris de Mgr de Vintimille de 1736 – texte du P. Pinchon, chanoine régulier de l’Abbaye de Sainte-Geneviève (XVIIIème s.)