Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 16 janvier 2022 du calendrier grégorien – 3 janvier 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous sommes entrés la veille dans les jours d’avant-fête de la Théophanie. Ce dimanche est de plus celui qui précède la Théophanie (la liturgie de ce jour comporte des textes propres pour marquer l’attente de la fête, indépendamment de la succession des dimanches après la Pentecôte).
En ce jour se célèbre aussi la mémoire du saint Prophète Malachie, le douzième et dernier des petits prophètes, qui prophétisa au Vème siècle avant Jésus-Christ.
Malachie (מַלְאָכִי), dont le nom signifie en hébreu “Mon messager” (ce qui pourrait être un pseudonyme mettant en avant sa fonction de prophète) ne nous est connu qu’à travers son court livre de quatre chapitres. Il prophétisa alors que l’édit de Cyrus de 538 avant Jésus-Christ avait permis le retour des Juifs en Palestine, et après la reconstruction du Second Temple de Jérusalem par Zorobabel sous l’impulsion spirituel d’Esdras (les fondations en furent posées sur ordre de Cyrus le Grand en 535 avant Jésus-Christ).
C’est la dernière fois que Dieu parle à son peuple par un prophète avant la naissance de Notre Sauveur Jésus-Christ. Aussi le message du prophète Malachie est-il parfaitement messianique, annonçant à la fois saint Jean Baptiste le Précurseur et notre Seigneur Jésus-Christ, venant dans son temple prêcher, mais surtout consacrer un nouveau Temple par son sacrifice sur la Croix :
Je vais vous envoyer mon messager, qui préparera ma voie devant ma face ; et aussitôt le Dominateur que vous cherchez, l’Ange de l’alliance si désiré de vous, viendra dans son temple. Le voici qui vient, dit le Seigneur des armées (Malachie III, 1).
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Nous faisons aussi mémoire de sainte Geneviève, vierge, patronne de notre ville, morte au début du VIème siècle.
“Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.
Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.
Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.
En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.
Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.
Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
Source : Introibo.
Voir aussi sur notre site la présentation des processions des reliques de sainte Geneviève.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de tierce.
Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de sexte.
Kondakion : de l’avant-fête.
A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome
Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du ton dominical occurrent auxquels on ajoute quatre tropaires de la 3ème ode du canon de l’avant-fête :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Que nul mortel se glorifie * en sa richesse ou son savoir, * mais en sa foi dans le Seigneur, * disant au Christ notre Dieu * conformément à la vraie foi * et sans cesse lui chantant: * Maître, veuille m’affermir ** sur le roc de tes commandements.
8. Celui qui dès avant les siècles * siège avec le Père et l’Esprit, * ayant pris chair, comme il le sait, * de la Vierge ces temps derniers, * le Christ, vient se faire baptiser * pour donner à tous ** l’immortalité par la divine immersion.
9. Désireux d’ensevelir * dans les ondes nos péchés, * le Christ notre Dieu * en la tendresse de son cœur * s’avance vers les flots * du Jourdain pour nous tirer * de notre corruption ** et nous recréer par le Baptême divin.
10. Du premier père voulant couvrir * l’infamante nudité, * tu te dépouilles librement * et toi-même t’enveloppes, ô Christ, * des flots du Jourdain, * toi qui bâtis sur les eaux * tes chambres hautes, Seigneur ** qui seul nous prends en pitié.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de l’avant-fête, ton 4 : Prépare-toi, Zabulon ; * dispose-toi, Nephtali. * Jourdain, arrête-toi, * pour accueillir avec des transports de joie le Seigneur qui vient se faire baptiser. * Réjouis-toi Adam avec notre première mère ; * ne vous cachez plus comme jadis au paradis ; * Celui qui vous voyait nus, apparaît pour vous revêtir de votre robe première. ** Le Christ est apparu, voulant renouveler toute la création.
3. Tropaire de sainte Geneviève, ton 1 : Flambeau de la foi & protectrice de ta cité, ô sainte Geneviève, * protège-nous aussi des assauts du péché, * sage intendante des biens de ce monde & nourricière des affamés, ** intercède auprès du Seigneur pour qu’il sauve nos âmes.
4. Kondakion du Prophète, ton 4 : Prophète riche en don de prophétie, * tu prédis la venue du Christ et le salut du monde ** dont l’éclat illumine celui-ci.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion de sainte Geneviève, ton 8 : Chantons l’illustre bergère qui délivra * du Fléau de Dieu les brebis de son troupeau, * renouvelant l’exploit de la courageuse Déborah et chastement la sainte audace de Judith, * puis nourrissant comme Joseph un peuple affamé * et jusqu’à nos jours tenant sa lampe allumée * sur l’illustre cité qui t’acclame ainsi : ** réjouis-toi, sainte patronne de Paris !
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de l’avant-fête, ton 4 : Étant descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur crie à Jean : * « Ne crains point de me baptiser, * car Je suis venu sauver ** Adam, le premier père ».
Prokimen
Du dimanche avant la Théophanie, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Epître
Du dimanche avant la Théophanie : II Timothée (§ 298) IV, 5-8.
J’ai bien combattu ; j’ai achevé ma course ; j’ai gardé la foi.
Alleluia
Du dimanche avant la Théophanie, ton 8 :
℣. Que Dieu nous prenne en grâce, et nous comble de ses bénédictions : qu’il répande sur nous la lumière de son visage, et qu’il fasse éclater sur nous sa miséricorde (Psaume 66, 2).
Evangile
Du dimanche avant la Théophanie : Marc (§ 1) I, 1-8.
Pour moi, je vous ai baptisés dans l’eau : mais pour lui, il vous baptisera dans le Saint-Esprit.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.
Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.