Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 8 janvier 2023 du calendrier grégorien – 26 décembre 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton V de l’Octoèque. Ce dimanche est aussi celui après Noël & le rit byzantin y commémore saint Joseph, l’époux de la Vierge, le saint roi David et saint Jacques, frère du Seigneur, premier évêque de Jérusalem (de fait cousin germain du Christ), trois saints que la liturgie byzantine qualifie de “Pères divin” (ou “Pères de Dieu” – θεοπάτορες – Богоотцы).
Traditionnellement, c’est l’un des jours où la divine liturgie de saint Jacques, frère du Seigneur, peut être employée à la place de celle de saint Jean Chrysostome. Cette liturgie très antique représente les anciens usages de l’Eglise de Jérusalem et du Patriarcat d’Antioche. Elle fut progressivement abandonnée quand les patriarches de Jérusalem et d’Antioche se sont réfugiés en territoire byzantin après la conquête musulmane de l’Orient, et recrée (de façon quelque peu hypothétique) à partir du XIXème siècle, par l’évêque Denis de Zante († 1894).
Ce jour est aussi dans l’après-fête de Noël, d’où la reprise du tropaire et du kondakion de la fête à la petite entrée de la liturgie.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Saints. Et maintenant.
Kondakion : des Saints.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte.
Kondakion : de la fête.
Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du ton dominical occurrent, auxquels on ajoute 4 tropaires des 3ème et 6ème odes du canon de la fête (œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787)) & 4 tropaires de la 6ème ode du canon des Saints (œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886)) :
11. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. L`Adam fait de poussière * avait eut en partage un meilleur souffle de vie, * mais il s’était laissé glisser dans la corruption par l’artifice de la femme ; * en voyant de loin le Christ fils de la Femme, * il s’écria : “Toi qui, pour moi, es devenu semblable à moi, ** Saint es-tu, Seigneur.”
6. Tu t’es conformé, * ô Christ, à ce qui était moindre, fait d’argile ; * et qui, participant à notre pauvre chair, lui communica ta divinité * en devenant homme tout en restant Dieu ; * Toi qui as relevé notre corne, ** Saint es-tu, Seigneur.
7. Il est venu en s’incarnant, le Christ, notre Dieu, * que le Père engendre dans Son sein avant l’étoile du matin ; * Lui qui tient les rênes des puissances immaculées, * Il est couché dans une crèche d’animaux et Il est emmailloté dans un haillon ; ** mais Il délie les liens enchevêtrés de nos péchés.
8. Le Fils est né comme un petit enfant * de la chair d’Adam * et Il est donné aux croyants ; * c’est Lui, le Père et le Chef du siècle à venir * et Il est appelé l’Ange du Grand Conseil ; * c’est Lui, le Dieu fort et, dans Sa puissance, ** Il domine la création.
9. Par son étrange enfantement * de la jeune Servante de Dieu * parmi nous, les étrangers, * le Verbe du Père, le Dieu éternel * est descendu loger ; * et toi, bienheureux Joseph, tu le prends * et dans la joie tu fais avec lui * cette étrange descente en Egypte pour obéir ** aux ordres de Dieu.
10. Auprès du Dieu qui se fit enfant dans la chair, * Joseph, tu te tenais * comme un Ange, et le servais; * directement auprès de lui, * c’est clair, tu fus illuminé * de ses rayons immatériels * et te montras, Bienheureux, * tout à fait resplendissant ** dans ton âme et ton cœur.
11. Par le contact avec ton Dieu * entièrement sanctifié * en ton âme et ton corps, * tu partis vers les demeures immatérielles * et maintenant tu sanctifies * ceux qui célèbrent ta mémoire, Joseph, * toi le Juste plein de renommée * et le bienheureux époux ** de la sainte Mère de Dieu.
12. Sur terre tu as vu, * illustre Joseph, * comme enfant nouvelet * né de la Vierge immaculée * celui qui dépasse toute perfection * et qui naît du Père avant les siècles; * et tu entendis les Anges le chanter * à l’intérieur de la grotte, * lorsqu’il reposait ** dans la crèche.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta Nativité, ô Christ, notre Dieu, * a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. * Par elle en effet les adorateurs des astres * ont appris par l’astre à t’adorer, * toi, Soleil de Justice, * et à reconnaître en toi l’Orient d’en-haut ; ** Seigneur, gloire à toi !
3. Tropaire des Saints, ton 2 : Annonce, Joseph, la bonne nouvelle à David, * à l’ancêtre de Dieu les merveilles dont tu fus le témoin : * sous tes yeux une Vierge a enfanté, * avec les Mages tu t’es prosterné, * avec les Pâtres tu as rendu gloire au Seigneur * et par l’Ange tu fus averti. ** Prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion des Saints, ton 3 : Le saint roi David est comblé d’allégresse en ce jour * et Jacques offre sa louange avec Joseph ; * ayant reçu couronne dans la parenté avec le Christ, * ils se réjouissent et chantent * celui qui sur terre est né de merveilleuse façon ** et s’écrient : Sauve dans ton amour ceux qui célèbrent ton Nom.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 3 : La Vierge en ce jour met au monde l’Eternel, * et la terre offre une grotte à l’Inaccessible. * Les Anges et les Pasteurs chantent sa gloire. * Les Mages avec l’étoile s’avancent. * Car tu es né pour nous * enfant nouveau-né ** le Dieu d’avant les siècles.
Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
Des Pères divins, ton 4 :
℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).
Epîtres
Du dimanche après Noël : Galates (§ 200) I, 11-19.
Ainsi trois ans s’étant écoulés, je retournai à Jérusalem pour visiter Pierre ; et je demeurai quinze jours avec lui ; et je ne vis aucun des autres apôtres, sinon Jacques, frère du Seigneur.
Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
Des Pères divins, ton 4 :
℣. Souviens-toi, Seigneur, de David, et de toute sa douceur (Psaume 131, 1).
Evangile
Du dimanche après Noël : Matthieu (§ 4) II, 13-23.
Joseph s’étant levé, prit l’enfant et sa mère durant la nuit, et se retira en Egypte.
Mégalinaire à la Mère de Dieu, durant l’anaphore :
De la fête, ton 1 : Magnifie, mon âme, celle qui est plus vénérable et plus glorieuse que les armées d’en-haut, la Vierge Très-Pure, Mère de Dieu.
Je vois un mystère étonnant, qui dépasse l’entendement * une grotte est devenue le ciel ; * la Vierge est devenue le trône des Chérubins ; * une crèche est devenue le lieu où repose * Celui que rien ne peut contenir, le Christ-Dieu. ** Chantons-le et magnifions-le.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.