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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

François Cosset – Missa Gaudeamus omnes (1649)

Missa Gaudeamus omnes de François Cosset - Frontispice de l'édition de 1649 par BallardFrançois Cosset (c. 1600 † c. 1664), maître de chapelle des cathédrales de Reims, Paris & Amiens.
Missa Gaudeamus omnes.
Sébastien de Brossard (1655 † 1730), maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux (sous Bossuet).
Domine, salvum fac Regem ajouté à la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset.
5 voix mixtes (SSATB).
28 pages – La mineur.

La biographie de François Cosset (le t final de son nom était vraisemblablement prononcé car on trouve la graphie Cossette ou Cozette) comporte de nombreuses zones d’ombre. En voici cependant les principaux faits connus. Probablement rémois d’orgine, François Cosset prend la direction de la musique de Notre-Dame de Paris à la mort de Jean Veillot en 1643, mais dû démissionner de ce poste prestigieux le 18 juillet 1646, ayant fortement déplu à la reine Anne d’Autriche à la suite d’une exécution malheureuse d’un Te Deum. Il retourne diriger la psallette de la cathédrale de Reims (au moins à partir de 1650), avant de prendre celle de la cathédrale d’Amiens après 1659. En 1664, on le retrouve une dernière fois se consacrant à la composition pour la psallette de Saint-Quentin.

La musique de Cosset, en dépit de sa disgrâce parisienne de 1643, connut néanmoins un succès certain. La première édition de la Missa Gaudeamus omnes est publiée par Robert III Ballard, seul imprimeur du Roi pour la musique, en 1649 (probablement avec les sept autres messes de François Cosset, comme semble l’attester une délibération du chapitre de la collégiale Notre-Dame de Beaune de 1750). Une seconde édition est signalée mais perdue. Une troisième édition est publiée en 1676 par Christophe Ballard et une quatrième en 1725 par Jean-Baptiste Christophe Ballard. Ces éditions successives sur près d’un siècle témoignent du large succès de cette messe.

Ce succès est établi notamment à la cour de France (où elle est réputée être la messe préférée de Louis XIV). Dans le Catalogue de sa collection de musique, décrivant les messes de François Cosset imprimées chez Ballard, Sébastien de Brossard donne l’intéressante précision suivante :

Il y a encor plusieurs autres messes imprimées du même auteur, et toutes fort estimées, entre autres une ad imitationem moduli Gaudeamus, et dont la musique est si excellente qu’on ne se lasse jamais de l’entendre et qu’on n’en chante jamais d’autre à la chapelle du roy.”

Le Roi avait probablement entendu cette messe durant sa minorité. Etait-elle associée à un souvenir heureux de son enfance ? Son style, encore bien contrapunctique, tranche cependant avec le style musical d’un Lully ou d’un Lalande, promu ultérieurement par Louis XIV. Toujours est-il qu’une joie contagieuse transparait tout au long de cette messe.

Le succès des messes de Cosset est aussi attesté par les copies manuscrites contenues dans les partitions de Sébastien de Brossard, reflétant les exécutions qu’il dirigea probablement à Meaux : à ces messes a priori a capella, il ajoute systématiquement une basse continue, souvent des parties instrumentales tissées à partir des parties vocales écrites par Cosset, selon une pratique courante à l’époque. Sébastien de Brossard a également adjoint des Domine salvum fac Regem écrits pour les messes de Cosset.

Pour la Missa Gaudeamus omnes, le maître de chapelle de Meaux a orchestré les parties vocales de Cosset pour un ensemble instrumental à cinq parties à la française (l’usage du basson et du serpent est spécifié pour la basse continue). Outre le Domine salvum fac Regem qu’il a ajouté à la fin de la messe, comme il l’a fait pour les autres messes de Cosset, il compose également un graduel purement instrumental. Nous avons dans notre édition repris le Domine salvum fac Regem, y adjoignant une version adaptée sur le texte Domine salvam fac Galliam. Nous avons également transcrit en baissant la partition, la faisant passer du Fa majeur de l’édition Ballard à Ré majeur (Sébastien de Brossard l’avait de même transposée en Ré majeur).

Les premières mesures de cette partition :

Kyrie de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset

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François Cosset – Missa Exsultate Deo (1659)

Missa Exsultate Deo de François Cosset - Frontispice de l'édition de 1659 par BallardFrançois Cosset (c. 1600 † c. 1664), maître de chapelle de la cathédrale de Reims.
Missa Exsultate Deo.
Sébastien de Brossard (1655 † 1730), maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux (sous Bossuet).
2 Domine, salvum fac Regem ajoutés à la Missa Exsultate Deo de François Cosset.
4 voix mixtes (SATB).
20 pages – La mineur.

La biographie de François Cosset (le t final de son nom était vraisemblablement prononcé car on trouve la graphie Cossette ou Cozette) comporte de nombreuses zones d’ombre. En voici cependant les principaux faits connus. Probablement rémois d’orgine, François Cosset prend la direction de la musique de Notre-Dame de Paris à la mort de Jean Veillot en 1643, mais dû démissionner de ce poste prestigieux en 1646, ayant fortement déplu à la reine Anne d’Autriche à la suite d’une exécution malheureuse d’un Te Deum. Il retourne diriger la psallette de la cathédrale de Reims (au moins à partir de 1650), avant de prendre celle de la cathédrale d’Amiens après 1659. En 1664, on le retrouve une dernière fois se consacrant à la composition pour la psallette de Saint-Quentin.

La première édition chez Ballard des différentes Messes de Cosset semble dater de 1649, même si nous ne possédons plus, datée de cette année, que la Missa Gaudeamus omnes, éditée sur ce site ; les autres messes de Cosset ne nous sont connues que par des rééditions ultérieurs de la Maison Ballard. Ainsi la plus ancienne édition qui nous soit parvenue d’Exsultate Deo fut publiée en 1659 (il s’agit probablement de la seconde édition). On signale une troisième édition (perdue) en 1682, une quatrième édition en 1687 et une “nova editio” par Jean-Baptiste Christophe Ballard en 1729. Quoiqu’il en soit, une délibération du chapitre de la Collégiale Notre-Dame de Beaune d’octobre 1650 montre le paiement de cette messe avec d’autres de Cosset, d’où l’on déduit que celles-ci étaient déjà éditées à cette date.

La musique de Cosset, en dépit de sa disgrâce parisienne de 1643, connut néanmoins un succès certain. Les messes de Cosset (on en connait huit, l’une est perdue) étaient fort goûtées de Louis XIV. On sait par Brossard que l’une d’entre elles – la missa Gaudeamus omnes – était la messe préférée du roi, qui la demandait souvent. Les manuscrits musicaux de Sébastien de Brossard contiennent les messes de Cosset et conservent du reste les traces des exécutions qu’il dirigea probablement à Meaux : il y ajoute une basse continue, voire des parties instrumentales tissées à partir des parties vocales écrites par Cosset, selon une pratique courante à l’époque. Sébastien de Brossard a également ajouté des Domine salvum fac Regem écrits pour les messes de Cosset. Nous avons mis à la suite de notre édition les deux qu’il a composés pour Exsultate Deo (avec un texte adapté à l’exécution liturgique actuelle).

La messe Exsultate Deo témoigne à la fois de la permanence en France du style de la messe polyphonique a capella issue de l’école franco-flamande de la Renaissance, mais aussi des mutations stylistiques qui y sont apportées au cours du XVIIème siècle : un contrepoint moins sévère et moins fleuri disparait devant langage harmonique plus moderne et rendant le texte sacré plus perceptible, selon les demandes du Concile de Trente.

Les premières mesures de cette partition :

Kyrie de la messe Exsultate Deo de François Cosset

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