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Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Annus novus in gaudio – versus pour l’année nouvelle – tradition du Puy

Annus novus in gaudio - versus pour la nouvelle année

Annus novus in gaudio - versus pour l'an nouveau

Annus novus in gaudio - versus pour l'année nouvelle

Annus novus in gaudio - versus pour le nouvel an

Annus novus in gáudio
Agátur in princípio,
Magna sit exultátio
In cantóris tripúdio.
L’année nouvelle, qu’on la passe dans la joie dès son commencement. Que grande soit l’exultation, par la danse du chantre.
℟. Ad hæc solémnia
Concúrrunt omnia
Voce sonántia,
Cantóris grátia
Et vitæ spátia,
Per quem lætítia
Fit in Ecclésia.
℟. Que pour cette solennité, toutes choses concourent, la voix sonore, la grâce du chantre et la durée de la vie, par qui la joie advient dans l’Eglise.
Anni novi princípium
Vox célebret psalléntium,
Et cantórem egrégium
Hymnus extóllat ómnium.
Que la voix de ceux qui psalmodient célèbre le commencement de l’année nouvelle et que l’hymne de tous exalte le chantre excellent.
Anno novo in cántica
Reciténtur orgánica,
Tota sonet ars música
In cantóris preséntia.
Que pour l’année nouvelle on chante des organums dans des cantiques. Que tout l’art de la musique résonne en présence du chantre.
Annum novum celebrántes,
Exultántes et lætántes
Et cantórem venerántes
Gaudeámus congaudéntes.
Célébrant l’année nouvelle, exultant et nous réjouissant, et admirant le chantre, soyons dans la joie ensemble.
Anne nove, sit titúlis
Hódie ineffábilis,
Et tu, cantor mirábilis
Esto per sæcla stábilis.
Année nouvelle, soit aujourd’hui un titre ineffable. Et toi, chantre admirable, soit affermis pour les siècles.

Au Moyen-Age, la cathédrale du Puy célébrait – à l’instar de beaucoup d’autres diocèses de France – un office de la fête de la Circoncision (i.e, l’octave de Noël, célébrée le 1er janvier) tout à fait particulier, enrichi de nombreuses pièces versifiées. Cet office est décrit dans un manuscrit qui remonte pour le fond au moins au XIVème siècle et pour la forme au XVIème siècle, provenant de la cathédrale et redécouvert en 1885 ; il fut magnifiquement étudié par le célèbre chanoine Ulysse Chevalier en 1894 (Prosolarium ecclesiae aniciensis – Office en vers de la Circoncision en usage dans l’église du Puy).

Parmi les pièces spéciales de cet office du 1er janvier, on trouve ce curieux chant à la gloire du pré-chantre de la cathédrale : Annus novus in gaudio, dont les incipits de chaque strophe déroulent non sans humour les déclinaisons latines : Annus novus, Anni novi, Anno novo, Annum novum, Anne nove.

Il peut être décrit comme versus (chant versifié avec refrain) ou encore comme conduit (chant pour conduire l’officiant en procession). Et de fait, il est marqué dans le manuscrit du Puy pour conduire l’officiant vers le lieu où doit être chanté le capitule, pendant les premières vêpres de la Circoncision (le 31 décembre au soir, donc).

Voici la musique notée dans ce manuscrit du Puy (Officium circumcisionis secundum Amicetensem ritum (Office de la Circoncision selon le rit du Puy) – Bibliothèque municipale de Grenoble, manuscrit F-G : Ms 4413 Rés., f. 1 r° – 3 v°) :

Annus novus in gaudio - conduit du nouvel an

De fait, la pièce est plus ancienne encore, car on la relève déjà parmi les conduits en usage à Saint-Martial de Limoges (cf. BnF, latin 1139, manuscrit des XI-XIIèmes siècles) – la musique en est similaire à celle du Puy. Voici Annus novus in gaudio dans ce manuscrit (Prosaire-tropaire de Saint-Martial de Limoges du XIème siècle (Bibliothèque nationale de France, manuscrit latin 1139, f. 36 v° – 37 r°) :

Annus novus in gaudio - conduit du nouvel an - manuscrit de Saint-Martial de Limoges

Les textes des deux manuscrits sont très proches et ne se distinguent principalement par des inversions ou déplacements de vers. Pour notre édition, nous avons suivi la leçon du manuscrit de Saint-Martial de Limoges, plus ancien. En revanche la musique suit celle du manuscrit du Puy (plus tardive, mais écrite avec portée et non in campo aperto, le manuscrit de Saint-Martial suppose une restitution plus hasardeuse).

Voici quelques enregistrements de ce très sympathique versus médiéval :

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