Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Rit parisien – Répons Adjutor meus esto Deus – Ières vêpres du Ier dimanche de Carême

℟. Sois mon aide, Dieu, ne m’abandonne pas. ℣. Et ne me méprises pas, Dieu de mon salut.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 006037, 0006037a & 9009000.

Aux premières vêpres des dimanches & fêtes, dans l’ancien usage de Paris, le chant du capitule est suivi du chant d’un répons, ce qui marque la solennité de cet office. Cet usage s’observe assez communément dans d’autres rits diocésains ou religieux : en général, on anticipe le chant d’un répons prolixe de matines aux premières vêpres. Toutefois, et c’est le cas ici, Paris a souvent conservé un répertoire de répons brefs propres aux vêpres, dont les mélodies originales, de saveur antique, avaient été à juste titre hautement louées par l’Abbé Lebœuf au XVIIIème siècle dans son Traité historique et pratique sur le chant ecclésiastique. A Paris, le même répons est également chanté aux secondes vêpres de ce dimanche, ainsi qu’aux féries qui suivent.

Anonyme – Emendemus in melius

Auteur anonyme français (1529).
Emendemus in melius – Répons du mercredi des Cendres.
4 voix (STTB).
4 pages.

La musique française du début du XVIème siècle, et plus largement, de la Renaissance, demeure pour de larges parts bien méconnue, alors que pour cette même période règnent sur les répertoires des chœurs ecclésiastiques les géants que sont Palestrina et Victoria.

Voici néanmoins une très intéressante pièce anonyme de 1529 (Palestrina n’avait alors que 3 ans 😉 ) qui présente une belle musique en contrepoint du répons du mercredi des Cendres. Il a été publié chez Attaignant à Paris en 1529.

Ce répons, le premier du second nocturne du premier dimanche de Carême dans l’office traditionnel, est également employé lors de la distribution des Cendres le mercredi qui précède, où il figure en troisième position des pièces chantées, après les antiennes Immutemur habitu et Inter vestibulum & altare.

Noter que cette pièce sonnera mieux pour voix égales (haute contre / haute taille / basse taille / basse). Néanmoins, en cas d’exécution par un chœur mixte, la première voix pourrait être chantée par toutes les voix féminines, pour peu que le chœur possède suffisamment de voix masculines.

La réclame du répons se fait à la dernière page sur * Attende Domine. Cette réclame peut être repris après le chant par un chantre du verset Adjuva nos Deus et du Gloria Patri (attaquer chacun des deux versets sur le sol naturel). Comme cela est courant dans les compositions anciennes, la polyphonie est conçue dans la même modalité que le plain-chant originel de la pièce, ce qui fait que les versets peuvent s’enchaîner sans hiatus.

Voici le texte de ce répons, ainsi qu’une traduction :

℟. Emendémus * in mélius quæ ignoránter peccávimus : ne súbito præoccupáti die mortis quærámus spátium pœniténtiæ, et inveníre non possímus. * Atténde, Dómine, et miserére : quia peccávimus tibi. Amendons par une vie meilleure les fautes que par irréflexion nous avons commises, de peur que, saisis à l’improviste par le jour de la mort, nous ne cherchions le temps de faire pénitence sans pouvoir le trouver. * Ecoute, Seigneur, et aie pitié, car nous avons péché contre toi.
℣. Adjuva nos, Deus salutáris noster : et propter honórem nóminis tui, Dómine, líbera nos. ℣. Secoure-nous, Dieu de notre salut, et pour l’honneur de ton nom, Seigneur, délivre-nous.
* Atténde, Dómine, et miserére : quia peccávimus tibi. * Ecoute, Seigneur, et aie pitié, car nous avons péché contre toi.
℣. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. ℣. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
* Atténde, Dómine, et miserére : quia peccávimus tibi. * Ecoute, Seigneur, et aie pitié, car nous avons péché contre toi.

Les premières mesures de cette partition :

La partie de superius dans l’édition originale de Pierre Attaignant de 1529 :

Emendemus in melius - Partie de Superius

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Répons de la procession dominicale des IInd & IIIème dimanches de l’Avent – Offices de l’Eglise – 1760

Traduction du Missel de Paris latin-français de 1764 :

℟. Cieux, envoyez d’en-haut votre rosée ; & que les nuées fassent descendre le Juste comme une pluie : * Que la terre s’ouvre, & qu’elle germe le Sauveur; et que la Justice naisse en même temps.
℣. Jésus-Christ nous a été donné de Dieu pour être notre sagesse, notre justice, & notre rédemption.
* Que la terre s’ouvre, & qu’elle germe le Sauveur; et que la Justice naisse en même temps.
℣. Gloire au Père & au Fils & au Saint Esprit.
* Que la terre s’ouvre, & qu’elle germe le Sauveur; et que la Justice naisse en même temps.