Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 6 mai 2018 du calendrier grégorien – 23 avril 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
L’origine de la célébration de la Samaritaine au IVème dimanche de Pâques est constantinopolitaine ; l’hymnographie de ce dimanche est donc essentiellement d’origine constantinopolitaine, comme du reste l’essentiel du Pentecostaire, et plus spécialement d’origine Studite (Joseph le Studite, archevêque de Thessalonique, est l’auteur du canon de la Samaritaine, lequel, à vrai dire, ne chante celle-ci que dans le 4ème tropaire de chaque ode).
Selon la tradition byzantine, la Samaritaine, reçut ultérieurement le baptême, portant le nom de Photine. Ses sept enfants et elle furent martyrisés sous l’empereur Néron.
Au VIème siècle, l’empereur Justinien fit transporter avec grand honneur depuis Sichar jusqu’à Constantinople la margelle du puits et la pierre où le Christ s’était assis pour parler à la Samaritaine, et les fit placer devant le narthex de Sainte-Sophie qu’il avait faite construire.
Par les prières de ta sainte martyre Photine, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.
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Ce jour voit également l’occurrence de la fête du saint & illustre mégalomartyr Georges le Victorieux, né au ciel le 23 avril 303.
Saint Georges est né à Lydda en Palestine entre 275 et 285. Tribun militaire et comte de l’empereur, il était un intime de Dioclétien à la cour impériale de Nicomédie. Lorsque Dioclétien publie le 24 février 303 le premier des quatre édits qui lance la persécution générale des chrétiens, Georges se déclare ouvertement et courageusement chrétien, ce qui a pour effet de bouleverser l’empereur, qui était attaché à Georges. En dépit de nombreuses propositions de Dioclétien en terres, argent et esclaves s’il sacrifiait aux idoles, Georges refuse de renier le Christ. Il est emprisonné et subit diverses tortures (dont des lacérations par une roue chargée d’épées, dont il fallut le ranimer trois fois) avant d’être finalement décapité sous les murailles de Nicomédie le vendredi 23 avril 303. A la vue du témoignage et de la constance de Georges, l’impératrice Alexandra et un prêtre païen du nom d’Athanase se convertirent et l’accompagnèrent dans le martyre.
Sous Constantin eut lieu la translation solennelle du corps de saint Georges jusqu’à sa ville de Lydda, où l’empereur lui avait élevé une église magnifique dont les encénies furent célébrées un 3 novembre. La renommée de saint Georges, modèle du courageux soldat chrétien se répandit rapidement dans tout l’univers chrétien, aussi bien en Orient qu’en Occident. Déjà au Vème siècle, le pape saint Gélase Ier avait déclaré que Georges faisait partie de ces saints dont les noms sont justement révéré chez les hommes, mais dont les actions ne sont connues que de Dieu.
Les reliques de saint Georges durent être ultérieurement envoyées au moins en partie à Constantinople, comme beaucoup d’autres reliques insignes. Le 8 septembre 1206, après avoir chanté les vêpres de la Nativité de la Sainte Vierge en l’église Saint-Georges de Mangana à Constantinople, un clerc amiénois du nom de Walon de Sarton, découvrit le chef, un bras & un doigt de saint Georges, ainsi que le chef de saint Jean Baptiste. Ces précieuses reliques furent envoyées à la cathédrale d’Amiens. Si le chef de saint Jean Baptiste y est toujours conservé, les reliques de saint Georges furent hélas détruites à la révolution.
Saint Georges est célébré par le rit byzantin & les rits occidentaux au 23 avril. L’église russe célèbre également la translation de ses reliques et la dédicace de la cathédrale de Lydda sous Constantin au 3 novembre, ainsi que la dédicace de son église à Kiev le 27 novembre (c. 1054). Les rits copte & éthiopien célèbrent la saint Georges le 1er mai (mais cela correspond au 23ème jour du mois correspondant au mois d’avril). Dans le rit éthiopien, saint Georges est de plus commémoré tous les 23 de chaque mois.
Saint Georges est le saint patron de la Georgie, de l’Ethiopie, de l’Angleterre, du Portugal, de la Bourgogne, de l’Aragon, de la Catalogne, de Gênes, de Venise, de Barcelone, etc. Il est le patron d’un très grand nombre de lieux, d’églises et d’organisations (dont les scouts). Très vénéré en Russie, saint Georges à cheval figure sur les armoiries de la Moscovie, reprises sur les armoiries impériales et désormais sur les nouvelles armes de la Russie.
La célébration de la fête de saint Georges fait disparaître cette année la mémoire de la mi-Pentecôte en ce dimanche.
*Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 4. Gloire au Père. Tropaire du Mégalomartyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion du Mégalomartyr.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 4. Gloire au Père. Tropaire du Mégalomartyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la Samaritaine.
Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 4, 4 tropaires de la 3ème ode du 2 canon de la Samaritaine (œuvre de saint Théodore Studite (759 † 826), archevêque de Thessalonique) & 4 tropaires de la 6ème ode des 2 canons du Mégalomartyr :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Verbe, tu fus mis en croix selon ton bon vouloir, * et les rochers se fendirent en te voyant, * l’entière création trembla d’effroi, ** comme d’un songe les morts s’éveillèrent des tombeaux.
6. Les âmes des justes, ô Verbe, te voyant * descendre avec ton âme aux Enfers, * échappèrent aux liens qui depuis les siècles les retenaient ** et chantèrent ta puissance qui dépasse tout esprit.
7. Pourquoi ce trouble, pourquoi, ô Femmes, cherchez-vous * avec la myrrhe le Seigneur dans le tombeau ? * Il est debout, et le monde avec lui s’est réveillé, ** disait aux Myrrhophores un Ange resplendissant.
8. Voici qu’une seule hirondelle nous a ramené, * avec quel charme, la grâce du printemps : * c’est l’admirable Georges ; et de sa joie * en chœur réjouis-toi, ** peuple divinement rassemblé.
9. Les cruelles tortures que tu supportais, * comme délices tu les considéras, * dans l’attente du Seigneur, en chantant, * et sur la roue fis retentir ** le roulement de tes prières, Bienheureux.
10. Chœur des Athlètes, exulte, réjouis-toi, * puisqu’en saint Georges tu as trouvé * celui qui donne le signal de la présente festivité ; * avec lui jubile en chantant ** comme David : C’est le jour du Seigneur.
11. Tu enfantes et cependant * demeures vierge comme avant : * ineffable et merveilleux enfantement * virginale Mère que celui de l’Intemporel ** selon notre nature né de toi comme un enfant.
12. Saint Georges, bienheureux martyr, * sans cesse on chantera ta vaillance et tes exploits ** dépassant la nature et l’entendement.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire du Mégalomartyr, ton 4 : Libérateur des prisonniers et défenseur des pauvres, * médecin des malades et soutien des princes, * ô Georges, grand martyr victorieux, * intercède auprès du Christ Dieu ** pour le salut de nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Mégalomartyr, ton 4 : Instruit par Dieu, * tu fis fructifier les dons de la piété et tu as amassé des gerbes d’œuvres bonnes ; * ayant semé dans les larmes, tu moissonnes dans la joie * et après avoir combattu jusqu’au sang, tu as revêtu le Christ ; ** par tes prières, Saint, ** tu procures à tous la rémission des péchés.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la Samaritaine, ton 8 : Par sa foi, la Samaritaine, venue au puits * vit en Toi l’eau de la Sagesse ; * s’en étant abondamment abreuvée, ** elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, car elle est digne d’être glorifiée.
Prokimen
Du dimanche de la Samaritaine, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Epîtres :
Du dimanche de la Samaritaine : Actes des Apôtres (§ 28) XI, 19-26 & 29-30.
Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, leur prouvant que Jésus était le Christ.
Du Mégalomartyr : Actes des Apôtres (§ 29) XII, 1-11.
En ce même temps le roi Hérode employa sa puissance pour maltraiter quelques-uns de l’Église ; et il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean.
Alleluia
Du dimanche de la Samaritaine, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
Du Mégalomartyr :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).
Evangiles :
Du dimanche de la Samaritaine : Jean (§ 12) IV, 5-42.
Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau, aura encore soif : au lieu que celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif.
Du Mégalomartyr : Jean (§ 52) XV, 17 à XVI, 2.
Et le temps vient que quiconque vous fera mourir, croira faire une chose agréable à Dieu.
A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique
L’ange chanta à la Pleine de grâce : Réjouis-toi, Vierge très pure, je répète, réjouis-toi ! Ton Fils en vérité est ressuscité après trois passés dans le tombeau ; et Il a redressé les morts : fidèles, soyez dans l’allégresse !
Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la gloire du Seigneur s’est levée. Réjouis-toi et exulte, Sion, et toi, Mère de Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité ! Alléluia !
Verset de communion
De Pâques : Recevez le corps du Christ, goûtez à la source immortelle.
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.
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