Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 23 janvier 2022 du calendrier grégorien – 10 janvier 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Ce dimanche est aussi celui après la Théophanie, aussi plusieurs pièces de la liturgie du jour sont-elles propres à ce dimanche, qui se situe encore dans les 8 jours d’après-fête, laquelle se clôture le 14 janvier.
Nous fêtons aussi en ce jour Sa Sainteté Gregoire, évêque de Nysse.
Saint Grégoire nait dans une famille de saints – l’une des plus célèbres de l’histoire ! -, originaire de la ville de Néocésarée, dans la province du Pont, et appartenant à la noblesse sénatoriale.
Ayant eu des aïeuls martyrs, sa grand-mère sainte Macrine l’Ancienne et son mari avaient été en outre persécutés et obligés de fuir leur ville lors des persécutions de Dioclétien et de Maximien au début du IVème siècle. Sainte Macrine avait connu enfant le célèbre saint Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée et disciple d’Origène, lequel avait converti tout le pays à la foi chrétienne.
Ses parents étaient saint Basile l’Ancien, rhéteur de son état, et sainte Emmelia, qui, une fois veuve, embrassa la vie monastique. Il avait un oncle évêque. Ses frères et sœurs étaient sainte Macrine la Jeune, moniale, saint Basile le Grand, évêque de Césarée de Cappadoce, Naucratios, qui se fit ermite mais mourut prématurément, saint Pierre, évêque de Sébaste, Théosebie, diaconesse.
Saint Grégoire naquit aux alentours de l’an 335. Après avoir gravi les premiers échelons des ordres ecclésiastiques, il abandonna cette voie pour aller vers une vie mondaine, devint rhéteur comme son père et se maria (vers 364, mais il devint veuf assez rapidement semble-t-il). Son grand frère saint Basile le Grand le ramène cependant assez vite vers une vie plus religieuse. Il compose en 371 un Eloge de la Virginité, et est élu – contre son gré et sur l’instigation expresse de son frère Basile – évêque de Nysse, petite cité de Cappadoce, en 372, afin de fortifier le nombre d’évêques catholiques dans la province, face aux poussées de l’Arianisme alors promu par l’empereur Valens. Du reste saint Grégoire est déposé du siège de Nysse en 376 par un synode arien, et il est exilé par l’empereur. Il rentre triomphalement dans son évêché en 378 à la mort de Valens. Le 1er janvier suivant voit la mort de son frère Basile de Césarée, dont il prononce le panégyrique ; il fait de même pour sa sœur aînée sainte Macrine la Jeune, dont il partage les derniers moments, lui inspirant un traité fameux sur la mort (le Dialogue sur l’âme et la résurrection).
Après la mort de son frère Basile, il est probable que saint Grégoire se soit senti investi du devoir de poursuivre l’œuvre de son frère comme guide et référence du parti catholique contre les anti-nicéens : il participe au concile local d’Antioche de 379 puis joue un rôle prépondérant au second concile œcuménique, celui de Constantinople, réunit l’an 381 par le nouvel empereur, Théodose Ier : Grégoire apparait comme la référence théologique du concile, où on lit publiquement les deux premiers livres de son traité Contre Eunome, vaste traité contre l’Arianisme. Il est ensuite chargé de missions en Arabie, à Jérusalem et en Arménie. Le 25 août 385, il prononce à Constantinople l’éloge funèbre de la princesse Pulchérie, morte à l’âge de 6 ans, unique enfant de l’empereur Théodose Ier, et peu après, celui de l’impératrice Flacilla : saint Grégoire apparait alors comme l’orateur officiel de la cour. Après l’installation de l’empereur à Milan en 386, saint Grégoire, eut alors loisir de regagner sa ville épiscopale de Nysse et enfin se consacrer à rédiger de brillants ouvrages de théologie, d’homélies, de traités monastiques, parmi lesquels la Grande Catéchèse (386) ou encore Sur les titres des psaumes (où il développe une théologie de la musique).
Saint Grégoire de Nysse meurt vers 395. Avec son frère saint Basile de Césarée et leur ami commun saint Grégoire de Naziance, il est compté comme l’un des trois saints et grands docteurs cappadociens.
Il faut toujours prier sans se décourager. Car c’est de l’acte de prier que naît le fait d’être avec Dieu, et celui qui est avec Dieu est séparé de l’adversaire. Même si nous étendons la conversation avec Dieu à toute notre vie dans l’action de grâces et la prière, nous sommes aussi éloignés d’une forme convenable de compensation que si nous n’avions pas eu l’intention de donner même le début d’une compensation à notre bienfaiteur.
Saint Grégoire de Nysse, Première homélie sur le Notre Père.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de tierce.
Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte.
Kondakion : de la fête.
Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du ton dominical occurrent, auxquels on ajoute 4 tropaires de la 5ème ode du canon de la fête – œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787) et de saint Jean Damascène (676 † 749), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de Sa Sainteté, œuvre de saint Jean Damascène :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Une foule innombrable s’étant rassemblée * pour être baptisée par Jean, * celui-ci se tenait au milieu et disait : * Qui vous a appris, rebelles, à éviter la colère à venir ? * Produisez donc des fruits dignes du Christ ; ** déjà par sa présence il nous donne la paix.
6. Celui qui a planté la création, * au milieu de nous se tenant comme l’un de nous, * prend possession des cœurs et, tenant en main * le van purificateur, il vanne sagement, * brûlant ce qui est stérile sur l’aire du monde entier ** pour accorder la vie éternelle à qui porte du fruit.
7. Le Créateur, voyant dans les ténèbres du péché, * tenu par de solides liens, celui qu’il façonna de ses mains, * le hisse sur ses épaules, * pour le laver dans le bouillonnement des grandes eaux ** de l’antique déshonneur qu’Adam s’était causé par son méfait.
8. Courons de tout l’élan de notre foi * vers les sources immaculées de ce flot sauveur, * fixant nos yeux sur le Verbe qui nous offre * d’un sein pur le breuvage étanchant la soif de Dieu ** comme un doux remède pour guérir le monde de son mal.
9. Toi dont l’esprit était doué d’humilité * et qui manifestais envers tous de la douceur, * Grégoire, tu t’es montré combatif ** envers ceux qui voulaient diminuer la gloire du Christ.
10. L’étrange division de la Trinité * que prônait Arius en son bavardage effronté, * Grégoire, tu l’as renversée ** entièrement par tes sages discours.
11. Lui qui pensait, dans son ignorance, qu’en la Trinité * les personnes, au lieu d’être unies, sont confondues, * Sabellius fut réfuté en ennemi de Dieu ** par toi, Grégoire bienheureux.
12. Ô Vierge, tu as enfanté * et vierge après l’enfantement tu demeuras ; * Vierge et Mère, tu portas en vérité ** celui qui porte l’univers en ses mains.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
3. Tropaire de Sa Sainteté, ton 4 : Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.
4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion de Sa Sainteté, ton 2 : De l’Eglise il fut un hiérarque divin, * de la Sagesse, l’hymnographe vénéré, de Nysse, l’esprit vigilant, * avec les Anges exultant * et jouissant de la divine lumière, ** prie sans cesse pour nous tous.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la fête, ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie * l’univers a vu ta gloire * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière ; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons : * Tu es venu et t’es manifesté, ** Lumière inaccessible.
Prokimen
Du dimanche après la Théophanie, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
De Sa Sainteté, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).
Epîtres
Du dimanche après la Théophanie : Ephésiens (§ 224) IV, 7-13.
Or la grâce a été donnée à chacun de nous, selon la mesure du don du Christ.
Du Vénérable Père : I Corinthiens (§ 151) XII, 7-11.
Or c’est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun selon qu’il lui plaît.
Alleluia
Du dimanche après la Théophanie, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
Du Vénérable Père, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).
Evangiles
Du dimanche après la Théophanie : Matthieu (§ 8) IV, 12-17.
Ce peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et la lumière s’est levée sur ceux qui étaient assis dans la région de l’ombre de la mort.
De Sa Sainteté : Matthieu (§ 11) V, 14-19.
Celui donc qui violera l’un de ces moindres commandements, et qui apprendra aux hommes à les violer, sera regardé dans le royaume des cieux comme le dernier ; mais celui qui fera et enseignera, sera grand dans le royaume des cieux..
A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Magnifie, mon âme, * la Toute-vénérable reine de l’armée des cieux, * la très sainte Vierge Mère de Dieu.
Hirmos : O merveille qui dépasse tout esprit, * ton enfantement, Epouse immaculée ; * par toi, Mère bénie, ayant trouvé le salut, * nous t’offrons un chant d’action de grâces mérité ** & comme bienfaitrice t’acclamons.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De Sa Sainteté : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.