Saint-Eugène, le lundi 22 novembre 2021, messe solennelle de 19h.
Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.
Pour fêter sa sainte patronne, la Schola Sainte Cécile interprètera la Missa ad imitationem moduli “Gaudeamus omnes” de François Cosset (c. 1610 † c. 1664), maître de chapelle de la cathédrale de Reims puis de celle de Paris. Cette messe est réputée avoir été la messe préférée du roi Louis XIV. Dans le Catalogue de sa collection de musique, décrivant les messes de François Cosset imprimées chez Ballard, Sébastien de Brossard (1655 † 1730, maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux sous Bossuet) donne la précision suivante :
Il y a encor plusieurs autres messes imprimées du même auteur, et toutes fort estimées, entre autres une ad imitationem moduli Gaudeamus, et dont la musique est si excellente qu’on ne se lasse jamais de l’entendre et qu’on n’en chante jamais d’autre à la chapelle du roy. »
Nous vous convions à venir fêter avec nous cette fête de la musique sacrée chrétienne !
A la sainte messe :
- Propre du jour en vieux plain-chant parisien – Ordinaire : Missa ad imitationem moduli Gaudeamus omnes de François Cosset (c. 1610 † c. 1664), maître de chapelle des cathédrales de Reims, Paris & Amiens
- Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe – Henri de Villiers
- Procession d’entrée : orgue
- Introït – Loquebar (ton v.)
- Kyrie – de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Gloria – de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Epître : Ecclésiastique LI, 13-17 : C’est pourquoi je veux te rendre grâces et te chanter tes louanges, Seigneur, notre Dieu.
- Graduel – Audi filia (ton vii.)
- Alleluia – Quinque prudentes virgines (ton v.)
- Evangile : Matthieu XXV, 1-13 : L’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée.
- Credo – de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Offertoire – Afferentur (ton iv.)
- Pendant les encensements de l’offertoire : Laudáte Dóminum – Psaume CXVI du IInd ton – Henri de Villiers
- Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
- Sanctus – de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Benedictus – de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Agnus Dei – de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Pendant la communion : Festa nunc solemnia – Motet en l’honneur de sainte Cécile – plain-chant musical (Appendix ad Graduale Romanum sive cantiones aliquot sacræ, quæ ante, sub & post Missam sæpe cantari solent – Amsterdam, 1769)
- Communion – Confundantur (ton i.)
- Domine salvum fac Galliam – ajouté par Sébastien de Brossard (1665 † 1730), maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg puis de celle de Meaux (sous Bossuet) à la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
- Ite missa est VIII
- Pendant le dernier Evangile : Salve Regina
- Procession de sortie : Psaume CL – tradition du monastère de Valaam – adaptation Henri de Villiers