Saint-Eugène, le dimanche 14 mai 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Jeanne d’Arc est née à Domrémy, autrefois du diocèse de Toul, maintenant de Saint-Dié, de parents remarquables par leur foi et l’intégrité de leurs mœurs, en 1412. Elle avait à peine treize ans et ne connaissait que les occupations du foyer, le travail des champs et les premiers éléments de la religion, quand elle fut avertie qu’elle était choisie par Dieu pour délivrer la France et la rendre à l’ancienne autorité royale. Après que, pendant cinq ans, l’Archange saint Michel et les saintes vierges Catherine et Marguerite, dont elle recevait de fréquentes visites, lui eurent appris comment elle exécuterait ce qui lui était ordonné, elle reconnut qu’elle devait obéir à Dieu. Elle demanda au gouverneur de Vaucouleurs et, après quelques refus, en obtint des hommes qui devaient la conduire au roi Charles.
IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.Obéissant aux avertissements divins, après avoir surmonté les difficultés d’un long voyage, elle arriva au château de Chinon, en Touraine, et, ayant convaincu le roi Charles de la vérité de sa mission divine, elle partit pour Orléans. En peu de jours, par un terrible assaut, elle infligea trois défaites aux ennemis, prit leurs places fortes et fit triompher son étendard. De là, après quelques faits de guerre où le secours de Dieu se manifesta de façon merveilleuse, elle conduisit Charles à Reims pour y recevoir l’onction du sacre royal. Elle ne pensa pas pour autant qu’elle devait se reposer ; mais comme elle avait reçu du ciel l’annonce que, par la permission de Dieu, elle devait tomber au pouvoir de l’ennemi, elle accepta de bon cœur ce qui devait nécessairement arriver.
Vème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.Jeanne, faite prisonnière à Compiègne, vendue aux ennemis, bientôt conduite à Rouen, y fut traduite en jugement et accusée de toutes sortes de crimes, sauf de fautes contre la chasteté. Pour Jésus, elle supporta tout avec patience. Le procès ayant été conduit par des juges très corrompus, la vierge innocente et douce fut condamnée à la peine du feu. Ayant donc reçu le réconfort de la sainte Eucharistie qu’elle avait désirée si longtemps, les yeux tournés vers la croix et répétant très souvent le nom de Jésus, elle s’envola au ciel, le 30 mai, n’ayant pas encore accompli sa vingtième année. L’Église Romaine, qu’elle avait toujours aimée et à qui elle en avait souvent appelé, prit soin de la justifier de tout crime, sous le pontificat de Calixte III. Vers la fin du dix-neuvième siècle, Léon XIII permit d’introduire la cause de la Pucelle d’Orléans. Puis le Souverain Pontife Pie X la mit au rang des Bienheureuses, et Benoît XV au nombre des saintes Vierges. Enfin Pie XI, accédant aux vœux des évêques français, la déclara et institua patronne secondaire de la France, après la Très Sainte Vierge en son Assomption.
VIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.
A la sainte messe :
- Propre grégorien du jour – mémoire du Vème dimanche après Pâques
- Procession d’entrée : Cantate en l’honneur de Jeanne d’Arc par le chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
- Vidi aquam – reprise de l’antienne sur un faux-bourdon de Mgr Louis-Lazare Perruchot (1852 † 1931), maître de chapelle de Saint-François-Xavier à Paris et de la cathédrale de Monaco
- Kyrie VIII -De Angelis
- Gloria VIII
- Credo III
- Et incarnatus est : de la Messe H.11 (la « Messe Rouge ») de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
- Pendant les encensements de l’offertoire : Concordent nostris cælica, cantique à Sainte Jeanne d’Arc de Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié († 1930)
- Sanctus VIII
- A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’exapostilaire de Pâques – d’après Dimitri Bortniansky (1751 † 1825), maître de la chapelle impériale de Russie
- Agnus Dei : de la Messe H.11 (la « Messe Rouge ») de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
- Pendant la communion : Regina cœli (H. 16) – antienne pour la Vierge au temps pascal pour deux voix de femmes – Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de musique de Melle de Guise
- Prière pour la France, sur le 6ème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
- Ite missa est VIII
- Après le dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
- Encensement de la statue de Jeanne d’Arc & Procession de sortie : A l’étendard ! Paroles de Mgr Vié, évêque de Monaco, musique de Marcel Laurent, chanoine et maître de chapelle de la cathédrale d’Orléans – cantique composé pour accompagner la cérémonie annuelle chaque 7 mai à Orléans de la remise de l’étendard de Jeanne d’Arc à Mgr l’évêque par le maire de la ville
IIndes vêpres de la solennité de sainte Jeanne d’Arc, avec mémoire du Vème dimanche après Pâques. Au salut du Très-Saint Sacrement :
- Motet d’exposition : O salutaris de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
- A la Bienheureuse Vierge Marie : Regina cœli, du VIème ton
- En l’honneur de sainte Jeanne d’Arc : Concordent nostris cælica, cantique à Sainte Jeanne d’Arc de Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié († 1930)
- Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro du VIème ton, pour le Temps pascal.
- A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
- Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum – Psaume XVI – plain-chant du XVIIIème siècle
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