Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Rit parisien – Verset Angelis suis mandavit de te – vêpres de Carême

℣. Dieu a donné ordre pour toi à ses Anges. ℟. Pour qu’ils te gardent en toutes tes voies.

Source : cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656 – Cantus ID: 0007945. Cf. Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181

Ce verset est l’une des rares concordances entre l’usage de Paris & le bréviaire romain pour le temps du Carême. Le ton employé ici est décrit par Martin Sonnet. Les deux chantres devaient sans doute faire trois tierces / périélèses successives pendant le chant de leur verset.

Rit parisien – Hymne Jam ter quaternis trahitur – vêpres de Carême

Ton des vêpres dominicales.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 004550. (Intonation & Amen final, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).

Comme dans l’office romain, les premières vêpres du premier dimanche de Carême marquent un changement radical dans l’organisation de l’office parisien : entre autres, on quitte les hymnes ordinaires pour prendre à partir de ce moment les hymnes de Carême. C’est là un vieux souvenir de l’époque antérieure à saint Grégoire le Grand, où le Carême commençait à partir de ce dimanche. Le répertoire parisien diffère ici du romain, qui utilise pour les vêpres de Carême l’hymne Audi benigne Conditor, attribuée à saint Grégoire le Grand. L’office parisien attribue cette hymne aux laudes et emploie pour vêpres l’hymne “Jam ter quaternis trahitur”. Cette hymne a été peu étudiée car elle est relativement peu présente dans les usages médiévaux : on la rencontre à Cambrais pour les complies du temps de la Passion, pour les vêpres de Carême dans l’usage de Worcester, d’Evreux, d’Utrecht et d’Esztergom. L’usage de Paris en connaît deux tons : l’un, celui-ci, pour les Ières & IIdes vêpres du dimanche (magnifique mélodie du IVème ton) et l’autre, plus simple pour les féries, du VIIIème ton.

Rit parisien – Répons Adjutor meus esto Deus – Ières vêpres du Ier dimanche de Carême

℟. Sois mon aide, Dieu, ne m’abandonne pas. ℣. Et ne me méprises pas, Dieu de mon salut.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 006037, 0006037a & 9009000.

Aux premières vêpres des dimanches & fêtes, dans l’ancien usage de Paris, le chant du capitule est suivi du chant d’un répons, ce qui marque la solennité de cet office. Cet usage s’observe assez communément dans d’autres rits diocésains ou religieux : en général, on anticipe le chant d’un répons prolixe de matines aux premières vêpres. Toutefois, et c’est le cas ici, Paris a souvent conservé un répertoire de répons brefs propres aux vêpres, dont les mélodies originales, de saveur antique, avaient été à juste titre hautement louées par l’Abbé Lebœuf au XVIIIème siècle dans son Traité historique et pratique sur le chant ecclésiastique. A Paris, le même répons est également chanté aux secondes vêpres de ce dimanche, ainsi qu’aux féries qui suivent.

Rit parisien – Antienne Quis scit si convertatur – Ières vêpres du Ier dimanche de Carême

Ant. Qui sait si Dieu ne se retournera point vers nous pour nous pardonner et ignorer nos fautes, et nous laisser sa bénédiction ? (cf. Jonas iii, 9)

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 0004550
(cf. aussi Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).

Dans l’usage de Paris, les offices de Carême possèdent des antiennes propres, déjà attestées dans les plus anciennes versions de l’Antiphonaire de saint Grégoire (elles sont ainsi présentes, par exemple, dans l’Antiphonaire de Compiègne – dit de Charles le Chauve, daté des environs de l’an 877). Ces antiennes, romaines à l’origine, ont été perdues par l’office romain lui-même lors de la constitution des “bréviaires” à partir du XIème siècle : il s’agissait alors de pouvoir faire tenir tout l’office divin en un seul livre, et cette gageure n’a pu se faire qu’en sacrifiant de larges parts de l’ancien office choral, en réduisant en particulier le nombre d’antiennes et d’hymnes, ainsi que la taille des leçons de matines. Rome en particulier a perdu les anciens offices de Carême, pendant lequel se dit l’office férial du restant de l’année, avec juste des antiennes propres pour le Benedictus & le Magnificat. Paris a conservé plus longtemps l’ancien répertoire de Carême, avec une antienne propre pour les 5 psaumes des vêpres.